5.5/10Noritaka, le roi de la baston

/ Critique - écrit par juro, le 13/12/2003
Notre verdict : 5.5/10 - Noritkatakatakataka... (Fiche technique)

Tags : noritaka tome manga eur hamori roi baston

« Caca »... c'est le surnom donné à Noritaka Sawamura pendant toutes ses années de collège... quoi de plus naturel pour lui de vouloir s'en débarrasser en rentrant au lycée, surtout après avoir rencontrer la belle Miki Nakayama. Le problème c'est que celle-ci n'aime pas les faibles et que le pauvre Noritaka, lâche et malchanceux de nature, est aussi épais qu'un cure dent. Mais comme tout problème a une solution, le héros décide de devenir un être fort pour plaire à la belle en choisissant de s'inscrire dans un club de sport de combat.

La revanche (pathétique) d'un collégien brimé

Noritaka
Noritaka
Après avoir un peu tout essayé sans succès, le malheureux décide de s'inscrire dans la modeste voire ridicule section shûdo dont les deux seuls membres sont un étudiant thaïlandais, Tchan Poua, et le désopilant coach Maruyama surnommé le « démon de l'Extrême Orient » spécialisé dans le muay thaï qui lui propose des entraînements... désopilants eux aussi comme travailler dans un bar homo ou regarder sous les jupes des lycéennes !

Bien décidé à progresser, Noritaka s'entraîne avec détermination, acharnement et souffrance, mais n'arrive toujours pas à captiver le regard de Nakayama qui le considère toujours comme un moins que rien, ce qui est surtout dû à sa maladresse et à ses plans ingénieux (mais toujours foireux) mis au point dans les moindres détails pourtant... jusqu'au jour où il parvient à se faire une petite réputation en étalant un boxeur prometteur...
Pour défendre son honneur (et sauver sa vie), Noritaka va devoir livrer des combats titanesques qui vont succéder à luttes acharnés contre des combattants monstrueux venus de tous les horizons.

Adrienneeeeeeeeee

En effet, que serait un manga de baston sans des adversaires colossaux, surdimensionnés et maîtrisant diverses techniques de combat toutes plus meurtrières les unes que les autres ? A la vue de son physique, Noritaka n'est pas une machine de guerre, loin de là, et rapidement on ne donne pas cher de sa peau face à des adversaires bodybuildés et capables de prouesses physiques inhumaines.
Pourtant même si on ricane souvent devant l'improbabilité des affrontements et des entraînements, le scénario de Hideo Murata s'étiole pour devenir vite répétitif : une provocation, un coup de malchance, une tentative ratée de réconciliation, un combat et la victoire au bout. Aucun véritable suspense dans le scénario parmi les 18 volumes qui composent la série, on sait déjà dès le début que Noritaka parviendra à ses fins grâce à son abnégation... cela reste un défouloir qui se lit à toute vitesse.

Le mangaka Murata Hamori a plutôt essayé de montrer les sentiments d'acharnement, de sacrifice des sports de combats ainsi que de bonne volonté d'un « anti-Rocky » attachant à souhait pour conquérir son Adrienne. De plus, il nous fait aussi une description des techniques de combat pratiquées qui fait la part belle au muay thaï par rapport aux autres sports de combat.

Le dessin de Murata Hamori n'a rien d'exceptionnel : peu de détails, des arrières plans souvent inexistants avant, pendant et après les combats qui mettent plus en valeur l'aspect baston et les grosses giclées de sang qu'autre chose. Par contre, les mimiques de Noritaka sont à se poiler tellement elles montrent la véritable nature du héros.

Noritaka reste tout de même un manga sympathique à la lecture par le charisme pathétique et les facéties du héros mais qui ne laissera pas beaucoup de souvenirs impérissables à tous ceux qui connaissent déjà d'autres mangas du même genre comme High School ou Racaille Blues par exemple.