3.5/10Ma femme est une étudiante

/ Critique - écrit par juro, le 12/01/2008
Notre verdict : 3.5/10 - Nippon fripon, nippon cochon (Fiche technique)

Tags : etudiante tome manga femme kobayashi hiyoko evaluation

Quoi vous dire de plus ? Le titre parle pour lui...

Oui, je sais, la critique de Ma femme est une étudiante est facile. Bah oui, mais bon… Quand vous avez la chance d’avoir un tel titre avec une couverture reflétant parfaitement le contenu, vous ne pouvez qu’abdiquer devant le fait que la mangaka Hiyoko Kobayashi ne vous a pas menti une seule seconde sur les thèmes abordés. Mais en même temps, pouvait-on s’attendre à autre de la part de l’auteur de Peridot ?

Coquineries en tout genre

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Ma Femme est une Etudiante (c) Tonkam
Asami Onohara est une jeune étudiante secrètement mariée à son professeur de physique. Ce dernier a décidé de rester chaste jusqu’à la fin des études de son épouse. Or, avec le temps qui passe, Asami prend de l’assurance et fait tout pour que son cher mari la remarque… Un long et doux calvaire pour ce brave homme !

On pourrait me taxer de réaliser une critique facile, aisée, dépourvue de tout jugement constructif (ce qui arrivera certainement avec les futurs commentaires…) mais Ma femme est une étudiante ne possède pas des qualités énormes pour parvenir à satisfaire un lecteur qui veut lire ! En revanche, il pourra satisfaire le chaland en pleine découverte de testostérone désireux de trouver un support à "lire", tout à fait adapté au développement de ces hormones. C’est bien de cela qu’il s’agit. Les aventures d’Asami Onohara ne sont qu’un vaste sujet à mettre une jeune fille de dix-sept ans très en forme dans toutes les situations possibles pour égayer le boutonneux en manque de Step Up Love Story. Le scénario tenant sur le bout du pinceau de la mangaka, ne reste plus que des illustrations plutôt réussies de poses plus ou moins lascives d’un certain nombre de jeunes filles prêtes à rendre fou un professeur coincé comme pas deux et préférant l’astronomie que de voir tout plein d’étoiles. Un bon gros manga qui n’a aucun autre but.

Interdit aux moins de 16 ans

Evidemment, la meilleure publicité pour le manga était de se faire taxer d’une réprobation aux moins de seize ans pour s’enorgueillir d’un public appréciablement désireux de tourner les pages de l’interdit. Bref, peu ou pas d’intérêt pour le centième de scénario existant. On y retrouve des personnages classiques comme ce fameux personnage principal masculin et cette jeune fille belle à crever qui se pose des questions sur son pouvoir de séduction. Comme un certain nombre de drama school amoureux (les exemples sont tellement nombreux…), les personnages restent coincés derrière des attitudes de timidité maladive auxquels s’ajoutent toutes sortes de quiproquos subtanciels et aberrants.

Mais l’arme secrète de Kobayashi et Tonkam se trouvent dans le fait de proposer un dessin opportun et une édition de grande qualité. On connaît le pouvoir de séduction de l’éditeur lorsqu’il propose des formats consistants pour ses œuvres (I’’S), c’est encore le cas avec Ma femme est une étudiante. Concernant le trait, il magnifie les physiques gracieux des femmes par un trait fin bien proportionné tout en rendant ridicule la plupart du temps l’homme. Le traitement en couleur d’une grande partie de l’œuvre par l’éditeur rend le manga d’autant plus beau.

Tout était dans le titre et sur la couverture. Pas de mensonges, pas de surprises. Un manga qui remplit son rôle. Point.