6.5/10Umizaru, l'ange des mers

/ Critique - écrit par juro, le 18/06/2004
Notre verdict : 6.5/10 - Baywatch (Fiche technique)

Tags : umizaru mers ange tome sato eur manga

Les bimbos qui courent en maillot de bain au ralenti et David Hasselhoff qui joue les pseudo garde cotes sur le Pacifique ne sont pas d'actualité ici bien que le thème et l'océan soient les mêmes. Au Japon, la priorité est au travail de garde côtes sous toutes ses coutures à travers les yeux d'une jeune recrue qui va montrer les envers du décor de ce métier qui aurait pu lui permettre de rencontrer Pamela Anderson. Pourtant, à défaut de pouvoir profiter des bouées de Pamela, ce sont les véritables dangers de la mer qui sont mis en avant aussi bien humains que naturels dans Umizaru, l'ange des mers.

Un homme à la mer

Umizaru
Umizaru
Daisuke Senzaki, dix-neuf ans, est la dernière recrue en date des garde cotes de la baie de Tokyo et pour sa première mission, il va se retrouver face à tout les dangers maritimes. Faire preuve de sang froid et contrôler sa fougue afin de revenir en vie est la règle d'or des sauveteurs en mer mais il semble que notre héros ne semble pas encore l'avoir assimilé en se jetant à corps perdu et surtout à tort et à travers dans des épreuves dangereuses parfois aux limites de perdre sa propre vie.

Tête de turc au sein de son affectation, Daisuke apprend à ses dépends que le métier auquel il a décidé de se consacrer est loin de se limiter à jouer les chevaliers de mers. C'est un travail d'équipe et avant tout des opérations longuement préparées qui vont devoir être menées afin de coincer toutes les ordures utilisant les eaux internationales que ce soit des contrebandiers ou des trafiquants en tout genre. De plus, il semble aussi qu'au cours des prochains volumes, les catastrophes naturelles vont faire leur apparition.

Le déroulement de Umizaru laisse parfois penser dans l'esprit à Daigo, soldat du feu. En effet, sous la forme d'histoires courtes, c'est le métier de Daisuke qui est mis en avant afin d'en montrer les différentes caractéristiques et l'entrée en scène de la journaliste Miharu Urabe ne va cesser de glorifier le travail réalisé par les gardes cotes. Entretenant une relation « je t'aime... moi non plus » avec Daisuke, elle va en profiter pour écrire scoop sur scoop en étant toujours dans les pattes des sauveteurs.

Sans charisme débordant mais avec énormément de courage ou d'inconscience, le héros ne laisse pourtant pas de souvenirs mémorables mais il a le mérite de nous faire découvrir qu'étant un homme, les événements peuvent aussi le déborder. En parlant de débordement, le gag en série de l'éternelle petite culotte de Miharu devient rapidement prévisible... tandis que le reste de l'humour varie dans la qualité mais un effort a tout de même été apporté sur ce point.

« C'est pas l'homme qui prend la mer... »

L'action en temps réel permet de rendre les événements plus intenses d'où un découpage légèrement plus productif lors des scènes de sauvetage. Les petits recommandés sur fonds noir précisant l'heure et les informations sous la forme de télex permettent de faire le lien entre les différentes informations correspondant aux messages radios que pourrait recevoir Daisuke lorsqu'il se trouve sur le bateau des gardes cotes, le Nagare. Les détails des bateaux sont aussi présentés de manière très précise mais à vrai dire, le métier de gardes cotes n'est montré que dans ces grandes lignes et c'est plus la personnalité du héros et ses travers qui sont mis en valeur. D'ailleurs, les moments caustiques sont souvent présents avec notamment des passages en SD qui vont contribuer à faire passer la pilule d'un scénario minimal après le premier volume.

Syuho Sato (Say hello to Black Jack) signe ici sa deuxième oeuvre et le trait venant de sa plume évoque une dualité au niveau de la qualité assez surprenante. Si les personnages principaux et leurs émotions ainsi que la majorité des cases montrant les navires et les paysages sont admirables, certaines d'entre elles sont relativement bâclées, parfois aux limites du gribouillage. Au niveau du remplissage, l'ensemble est relativement correct pourtant nous pouvons noter une dégradation de la qualité au fur et à mesure de l'avancée dans le manga. Par contre, rien à dire sur les représentations maritimes car la grande force de Sato est d'arriver à rendre la mer agressive ou calme à tel point qu'on se croirait presque sur le Nagare.

Pour finir, Umizaru est un shônen convenable dont le premier volume présente deux histoires se basant plus sur son jeune premier fougueux que sur l'intensité dégagée par les opérations de sauvetage. Le deuxième volume devrait lever les interrogations sur les propositions et le véritable but que compte nous proposer l'auteur car pour l'instant Pamela n'a pas fait son apparition...