Hotel

Hotel est un recueil de cinq histoires courtes mêlant science-fiction et fantastique, écrites par Boichi (Sun-Ken Rock) :

• Hotel Since A.D.2079 : un combat contre le temps d'une machine intelligente
• Present : une histoire d'amour malsaine entre un prof et son étudiante
• Rien que pour les thons : un homme se bat pour recréer les thons, espèce disparue
• Stephanos : j'ai rien compris, débrouillez vous...
• Diadem : aussi inutile que Stephanos, cette histoire est sans intérêt.

HotelLa première histoire est extrêmement intéressante. L'humanité est amenée à disparaître et les humains créent un immense hôtel dans lequel ils stockent l'ADN des espèces vivantes sur terre. Cet hôtel est doté d'une intelligence artificielle appelée Louis et on va suivre son aventure, seule contre les intempéries d'une planète sur le déclin. Louis saura s'adapter et maintenir ses murs sur pieds pendant des milliers d'années. On aurait aimé voir cette histoire durer plus longtemps, dommage, surtout que la fin pouvait laisser place à une suite.

Le deuxième récit est une histoire d'amour, assez émouvante. Boichi nous montre son agilité à mêler drame et humour. Jusque là, ça se tient. En revanche, on sent que ça commence à déraper à partir de cette aventure sur les thons. Notre scientifique en herbe qui fait tout pour voir l'espèce renaître crée sans le vouloir une abomination biologique qui va finalement sauver la planète...hum hum. Mais avec Stephanos, on atteint le sommet de l'histoire incompréhensible, violente et inutilement sanglante. Diadem reste dans la même lignée : courte et sans intérêt.

On a envie de dire "Dommage". Alors que ça commençait bien, Hotel s'écroule au fur et à mesure. Les dessins n'en restent pas moins jolis, bien servis par quelques pages en couleur (dont la dernière histoire totalement colorisée). La reliure est bonne avec une couverture en relief agréable au toucher. On notera également que chaque récit est lié par des short SF de deux pages assez sympathiques. Finalement, je ne me vois pas donner la moyenne à ce recueil dont je n'ai pu apprécier que la moitié.