1.5/10Rex, present from the Earth

/ Critique - écrit par juro, le 08/02/2007
Notre verdict : 1.5/10 - Préhistorique (Fiche technique)

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Quand Pika fait les fonds de tiroir de Clamp, il en ressort Rex, present from the Earth, shojô complètement illuminé et abrutissant qui nous embarque dans un voyage fantastique au sein duquel les dinosaures seraient encore vivants et pourrait s'avérer de remarquables petits animaux de compagnie au beau milieu de personnages désespérément manichéen que l'histoire en deviendrait risible. Le scénario vire au grand ridicule avec une fillette de chercheur se prenant d'amour maternel pour un bébé T-Rex, sort de Gon sage. Il est l'oeuvre exclusive de Hata Masanori qui n'a pas de quoi se réjouir tellement l'intégralité du manga est faible.

Couché Rex !

Rex
Rex
Tchié est une petite fille qui se sent un peu seule, et trouve le réconfort auprès de ses amis les animaux. Sa vie bascule le jour où, au hasard d'une expédition effectuée avec son père, elle découvre des oeufs étranges qui semblent appartenir à aucune créature connue. A sa grande surprise, un dinosaure éclot de l'un d'eux, et il s'attache immédiatement à la fillette. Dernier représentant de son espèce, Rex devient très vite un objet de convoitise, les scientifique du monde entier désirant à tout prix s'en emparer pour l'étudier. L'amour que porte Tchié à son nouvel animal de compagnie suffira-t-il pour le protéger ?

Zzzzzzzzzzz... Tout ce qu'il y a de plus ronflant se retrouve dans Rex : un cruel manque d'intérêt, un sujet traité avec la fleur au fusil, la mise en avant d'un personnage kawaï comme personnage important du manga, manichéisme primaire entre les gentils scientifiques retraités dans un lieu calme et paisible et les mauvais universitaires à la recherche d'une trouvaille à exploiter. Ah non ! Beurk ! Il existe plus de psychologie dans un shônen de baston incessante que dans Rex, c'est dire le niveau. En plus de la pseudo histoire concernant le dinosaure, la réapparition de la mère de Tchié, scientifique spécialisé pour la mission (comme le hasard fait bien les choses !), va provoquer des remous et comme celle-ci se rappelle qu'elle a une fille quelques années plus tard, le bonheur familial découlant dans le dénouement s'entrevoit immédiatement. Et c'est à peu près tout. Le grand vide plane autour du manga et rien ni personne ne pourra l'en sauver.

Retourne dans ta coquille

Le manga est rempli de toutes ces bonnes intentions shojô dégoulinantes de sentiments insupportables et vaguement déplaisantes tant elles sont rabattues sans conviction, mettant des trames fleuries un peu partout dès qu'un personnage égaie d'un sourire une situation ou qu'un plan digne d'un mauvais téléfilm romantique de troisième zone ne soit mis en valeur. Absolument rien n'est à sauver chez Rex et bien au contraire, il constitue l'anti-exemple à se procurer pour montrer comment une oeuvre peut partir en désuétude dès ses premières pages.

Pour le reste, Clamp sort un travail à mi-chemin entre shojô ignoble et du... Clamp. Mais un Clamp manifestement rodage, pas parfaitement construit. Rex montres des défauts plus visibles que dans d'autres de leurs oeuvres : respect des proportions plus qu'aléatoire, expressivité encore plus limitée que dans leurs oeuvres suivantes, etc... L'ignominie a ses limites et Rex les atteint sans peine.

Un bon presse papier en grand format qui pourra servir à caler les autres bouquins de votre bibliothèque. Peut à la rigueur servir de frisbee non aérodynamique mais aussi de pièce de domino. Rex saura vous accompagner dans tous vos périls avec une autre fonction, celle d'assommoir.