6.5/10Peace Maker

/ Critique - écrit par juro, le 13/11/2006
Notre verdict : 6.5/10 - La paix par les armes (Fiche technique)

Tags : peace maker tome peacemaker manga jeux comics

Un énième shônen de samouraï entre les mains. Mais bizarrement, la sauce prend forme sous le titre Peace Maker

Un énième shônen de samouraï entre les mains, une énième lecture dans laquelle les codes du genre sont proposés à grands coups de démonstration de force et de phrases cinglantes. Mais bizarrement, la sauce prend forme sous le titre Peace Maker, déjà fort connu pour sa version animée sous le titre Peace Maker Kurogane. Dans ce manga signée Nanae Chrono, rien de bien nouveau avec une action bien menée autour de personnages typés mais desquels un humour inspiré transparaît...

P(e)acemaker

Peacemaker
Peacemaker
Le Japon féodal du Bakufu est sur le point de s'effondrer sous les assauts des clans progressistes. La sécurité dans la capitale impériale de Kyoto est assurée par un groupe de samouraïs d'élite : le Shinsengumi. Tetsunosuke Ichimura, leur plus jeune et plus récente recrue, est à peine âgé de quinze ans. Il a rejoint les rangs du Shinsengumi pour devenir plus fort et venger la mort de son père. Un étranger, utilisant une arme à feu, arrive à Kyoto. Son chemin croise celui du fils d'un homme qui se fait appeler le « Peacemaker » et les membres du Shinsengumi se retrouvent impliqués dans l'affaire. Peu après, Tetsunosuke enquête sur la mort troublante d'un vieil homme. Il connaît peut-être quelqu'un susceptible de lui indiquer une piste...

L'histoire propose de suivre l'époque des samouraïs du côté de la « police » ou plutôt du groupe armé dominant faisant figure d'autorité et souvent considéré comme une bande de tueurs (Lone Wolf & Cub, Kenshin, Tengu...). Choix étonnant sur ce point mais largement compensé par les attitudes de héros frangins pas dupes sur ce point. Excepté ce point, Peace Maker fait la part belle une étude toute relative de ce cette institution mais surtout propose un scénario dans laquelle le syndrome de la vengeance réapparaît. Outre cela, le manga de Nanae Chrono propose une quête initiatique des plus communes au beau milieu de la violence caractérisée du bakumatsu résumable par : un adolescent possède l'ambition de devenir fort mais son chemin sera parsemé d'embûches. Pour ajouter un futur développement au scénario, une pointe de noirceur montre le bout de son nez dans laquelle la violence des forts s'interprète comme une folie furieuse visible à travers les yeux du héros.

Guerre et paix

Peace Maker ne manque pas d'humour, plantant des gags sans arrêt avec assez de réussite. Les personnages possèdent un certain potentiel en dépit de leur côté déjà vu et remplissant les rôles des codes du shônen sans faute. Les personnages représentent les copies idéal du genre avec le petit énervé de service qui va progressivement apprendre à se concentrer et se calmer pour élever son niveau , le grand frère consciencieux et trouillard et une pléiade de personnages typiques. Exceptés les personnages de Sajô et Toshizo Hijikata qui restent encore mystérieux et sur lesquels semblent reposer la noirceur de l'intrigue.

Nanae Chrono propose un trait fin, assez agréable qui se durcit pour le SD. Mais il reste confiné dans un graphisme conventionnel avec des visages peu détaillés, tout comme son remplissage global. Le découpage colle à la charte graphique du shônen actuel, épuré, conditionné pour attirer l'oeil. Le résultat est positif même si gérant parfois mal des scènes d'action confuses.

Le manga manque de punch avec un début lent qui ne demande qu'à s'améliorer mais le ton assez neutre ne laisse pas espérer un profond changement. Peace Maker reste dans la norme sans se distinguer particulièrement à l'exception d'un humour présent. La série courte devrait bénéficier de la réputation d'un animé pas forcément meilleur pour obtenir un petit succès. Mais sinon...