Moi et mon Ange Gardien
Manga / Critique - écrit par juro, le 16/01/2008 (Tags : priere ange gardien anges saint dieu manga
Un manga de plus dans le genre léger de la comédie romantique avec une dose de fantastique. Y a-t-il encore un public pour ça ?
Dans le genre de la comédie romantique à deux sous n'appelant rien de bon, voici Moi et mon Ange Gardien. Véritablement mal orchestrée, voici le genre de titres qui n'inspire pas, basé sur le seul critère de la comédie grossière et mal ficelée. Emule directe de Aï Non Stop, Ah ! My Goddess ou encore de Chobits, ce titre fait la part belle aux femmes esclaves, dont le seul but est de satisfaire les désirs de leur maître masculin. Malentendus, ficelles visibles à l'œil nu, coquineries en tout genre, le manga possède peu d'arguments à faire valoir pour devenir un incontournable du genre...
Maître et esclave
Moi et Mon Ange Gardien (c) Akiko
Tasuke Shichiri est un garçon de quatorze ans sans histoires jusqu'au jour où il reçoit une amulette envoyée par son grand-père parti faire des fouilles archéologiques en Chine. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il découvre que l'amulette contient une jeune fille du nom de Shaolin, ange gardien d'une antique civilisation chinoise. Tout de suite, Shaolin offre une protection magique à Tasuke qu'elle considère comme son nouveau maître. Mais Shaolin va avoir quelques difficultés à s'adapter à la civilisation moderne et Tasuke va devoir réparer les gaffes de son propre ange gardien...
Le rapport de force entre maître et esclave est le principe de base de Moi et mon Ange Gardien avant de passer rapidement vers une comédie romantique pur et dur où les questionnements d'adolescent sur leurs premiers émois deviennent rapidement redondants et par conséquent insupportables. La boucle pourrait être bouclée en deux volumes mais le nombre de situations de remplissage devient chroniquement détestable. A cela, l'auteur ajoute des personnages secondaires aux comportements aussi divers qu'improbables pour aboutir sur une concurrence et un trouble encore plus grand de notre héros, Tasuke. Moi et mon Ange Gardien multiplie les bévues et ne parvient pas à débloquer une quelconque once d'intérêt. On ne prend pas de plaisir à cette lecture quelconque tellement on a l'impression que bien mieux existe dans le domaine (I''S).
Servitude
Moi et mon Ange Gardien débarque comme un cheveu sur la soupe. On comprend que le recyclage perd progressivement de son intérêt au fil des pages et ce, malgré les apports de nouveaux personnages. Tout est trop gros. Tout tombe à plat. Rien ne se dégage de ce manga qui ressasse les moments forts de trop nombreux autres qui ont déjà exploré le genre jusqu'au bout. Surtout que le manga est bien faible sur ses transitions et manque d'un rythme soutenu. On n'y trouve pas grand-chose à se mettre sous la dent et c'est bien dommage...
Le style de l'auteur est simple mais manque de précision et celui-ci montre des difficultés à proportionner correctement ses personnages. Ceux-ci passent souvent en mode SD sans pour autant parvenir à amuser pleinement, décrochant un sourire de tant à autre mais pas plus. Les visages figés et étalés en largeur de l'intégralité des personnages ne laisse pas de souvenir mémorable et on range consciencieusement le titre là d'où il vient lorsque le découpage classique du shôjo manga saute aux yeux...
Minene Sakurano ne peut pas craindre de tomber plus bas tellement le titre possède peu de qualités. Il apparaît urgent de donner un coup de booster à l'intrigue de Moi et mon Ange Gardien tout en apportant un coup de pinceau travaillé à son œuvre. Mais rien n'est moins sûr...