4/10Trigun - le manga

/ Critique - écrit par juro, le 31/05/2006
Notre verdict : 4/10 - Peau de Vash (Fiche technique)

Tags : trigun manga maximum eur vash nightow yasuhiro

Dans le grand n'importe quoi des éditions Tonkam, on s'est mélangé les pinceaux et les sorties se sont réalisées à l'emporte pièce et sans logique prédéfinie. Yasuhiro Nightow s'est offert une histoire rythmée, qu'il n'est plus besoin de présenter mais qui est fort mal servi par un dessin hésitant, manquant d'ambition et de charisme pour devenir incontournable. Peu reluisant et simplement mettant en oeuvre un manga d'action qui ne finit par devenir qu'un parmi la masse, Trigun ne joue que sur son nom pour se vendre...

Le début de la fin... ou inversement

Trigun
Trigun
Dans un futur lointain, les terriens se sont réfugiés sur une planète complètement aride. La vie sur cette planète ressemble à s'y méprendre au Far West. Tout y est : les déserts, les saloons, les shérifs, les bandits, les duels, la forme des maisons... Dans ce monde sans foi ni loi, Meryl Strife et Millie Thompson sont dépêchés par leur compagnie d'assurance pour surveiller jour et nuit un certain Vash The Stampede et empêcher qu'il ne provoque trop de dégâts. En effet, notre homme - le héros - est un célèbre hors-la-loi dont la capture ou la mort rapporte 60 milliards de double-dollars de prime ! Surnommé le typhon humanoïde à cause des multiples désastres qu'il provoque, Vash ne cherche pourtant qu'à faire le bien et la paix. Mais il se retrouve toujours dans des situations pas possibles dont il n'arrive à se sortir qu'en magnant de main de maître son extraordinaire pistolet sans jamais tuer personne.

Pas vraiment de développement conséquent puisque tout a déjà été explicité dans la série et la suite parue auparavant (oui, faîtes comme moi, ne cherchez plus à comprendre la logique des éditeurs). Les personnages sont la force de l'intrigue, s'imposant par leur charisme et leur folie. L'humour inattendu des situations et les contre pieds pris par rapport à la norme donnent du peps à Trigun. Visiblement, du manga à l'anime, cette force a été conservée, voire améliorée, amplifiée. Le dessin et la colorisation y jouant sans doute pour beaucoup...

Avec le fond mais sans la forme

Le remplissage s'approche du vide perpétuel sauf éventuellement en cas d'action où les bandes de mouvement sont décuplées. Le découpage s'accélère dans les scènes d'action comme pour tout bon manga d'action se respectant, le reste demeurant plus évident. En gros, le copier coller de ce qui peut être dit pour sa suite.

En tout point, Trigun se rapproche de Trigun Maximum. Les deux ne font qu'un. Mais les dessins de Yasuhiro Nightow restent désagréables par n'importe quel côté ils sont regardés. Quitte à choisir, encore une fois, la série se révèle supérieure à l'oeuvre originale. Impossible d'affirmer l'inverse.