Pokémon 2, le pouvoir est en toi
Manga / Critique - écrit par Nicolas, le 29/11/2002 (Tags : pokemon film sacha pouvoir animation lugia yuyama
Re-Ouaouch ! Il m'aura fallu presque un an pour oser m'attaquer au deuxième film Pokemon. Le plus dur est fait pourra-t-on dire, et certes, le premier faisait vraiment office de gros produit marketing écrit par un koala trisomique. J'exagère un peu, mais c'est souvent prendre les enfants pour des idiots. Le Pouvoir Est En Toi, donc, ramène notre fine équipe Sacha, Ondine, et... Blaireau (le dernier je ne sais jamais comment il s'appelle), sur... Ah oui, c'est quoi l'histoire déjà..?
Un collectionneur excentrique capture Sulfura, le Pokemon - titan légendaire de l'élément du feu. Aussitôt, l'équilibre de la nature est rompu, et le légendaire Elektor (la foudre) envahit l'île de Sulfura. Sur la planète, le temps se dérègle totalement, et les Pokemons, sensibles à la nature, entament une migration vers les îles Orange (Orange!). Une tempête provoquée par le déséquilibre fait échoué Sacha et ses amis sur l'île Shamouti, où le jeune garçon est pressenti pour devenir l'élu d'une légende...
Attention, les scénars Pokemon, faut traduire. Donc: un gars, peu importe son nom et son passé, décide un jour de compléter sa collection et de capturer les trois titans légendaires. Cette légende dit justement que si les titans sont dérangés, le monde sera noyé sous une guerre qu'ils se mèneront impitoyablement, et que seul la mélodie du Pokemon-titan-qui-est-sous-l'eau (j'ai jamais retenu les noms de Pokemon) pourra les apaiser. Pour ça, l'élu de la légende doit rapporter les sphères magiques des trois îles et les mettre sur un autel. Puis après ce sera tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Et devinez qui aura le pouvoir en lui..? Notre ami Sacha bien sûr, qui ne pourra refuser de sauver le monde! Soyons sincère, niveau scénario, on a déjà vu beaucoup mieux: je ne vous surprendrai pas si je vous dis qu'une bonne partie du film est centré sur les assauts répétitifs des trois piafs légendaires, une espèce de dogfight sans véritable intérêt, et que les Pokemons «classiques» sont laissés à l'arrière plan comme des clébards. Je ne surprendrai également personne en vous apprenant qu'il y en a vraiment que pour Sacha, même la Team Rocket se vautrera dans un numéro inhabituel de héros contrarié par la fin du monde. Enfin, personne ne sera laissé comme deux ronds de flanc si je vous assure que le degré d'intéressement, qu'il soit artistique ou scénaristique, se complait à flirter avec le ridicule, oubliant jusqu'au fondement (déjà bien maigre) de la série Pokemon, c'est à dire les affrontements entre dresseurs.
Peut-être aura-t-on voulu faire un peu d'originalité dans une série qui en manque cruellement, ou peut-être est-ce encore un pur produit marketing surfant sur une vague juteuse mais un peu en perte de vitesse. Dans les deux cas, l'effort reste franchement minimaliste, et me laisse envisager les pires choses pour le trois (faudra que je me mette un jour aux Digimons, tiens !).