Metropolis - le film
Manga / Critique - écrit par Nicolas, le 11/06/2002 (Tags : film metropolis cinema lang fritz ville ouvriers
Décidément, l'heure est à l'animation, puisque après Chihiro, Lain, et Mononoké, un nouvel animé japonais débarque pour squatter nos pages. Et pour les aficionados, l'événement est de taille, puisque le réalisateur Rîntaro a travaillé sur des séries mythiques comme Astro Le Petit Robot ou encore Albator.
Métropolis est une cité futuriste, aux gratte-ciel gigantesques, où humains et robots cohabitent malgré les attentats d'un groupe hostile à la présence des machines. L'événement du jour, c'est l'inauguration du grand complexe Ziggurat, une immense tour regroupant la crème de la ville, à laquelle assistent le détective Shunzaku et son neveu Ken'Ichi, tout droit venu du Japon pour traquer un scientifique recherché...
Vous voyez Astro Le Petit Robot ? Le style graphique de Métropolis est pratiquement semblable à celui de cette série. Ken'Ichi a des mollets en pattes d'éléphants, tout le monde à des beaux et grands yeux colorés... C'est pas le graphisme que je préfère, mais l'animation est tellement réussie que je parlerai de "broutilles". Si les persos/robots sont en animé, toute la ville et plusieurs décors/effets sont tirés de l'art numérique. Ouah c'est beau, mais ça contraste un petit peu avec nos héros. De toute façon, Métropolis ne pêche pas par son aspect visuel, mais par son scénario. Des concepts classiques de domination du monde, de robotique, en somme du déjà vu. Surtout que bizarrement, le visuel prend le pas sur les personnages, qui s'en trouvent peu développés (le personnage de Rock fait par exemple seulement office de méchant sans véritablement construire une autre particularité). En fait, on pourrait supposer que le film cherche à opposer constamment deux mondes, comme les humains et les robots, ou le monde tout beau d'en haut contre le monde tout sale d'en bas. Si c'est le cas, l'effort est tellement mineur que cela passera inaperçu à la plupart des spectateurs. En revanche, la musique se révèle être un excellent point, une bonne compilation de Jazz, qui servira une scène finale carrément d'anthologie.
Métropolis est plastiquement très réussi, mais pêche un peu par son scénario relativement conventionnel, et sa manière superficielle d'aborder les thèmes choisis par les auteurs. L'overdose de numérique passe plutôt bien, mais contraste nettement avec le style spécial du graphisme japonais.