7.5/10Kurokami - Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir !

/ Critique - écrit par OuRs256, le 18/02/2013
Notre verdict : 7.5/10 - Japoniaiserie coréenne (Fiche technique)

Tags : plus roman vie noir pere histoire fils

Ce qui peut pousser un lecteur à commencer un nouveau titre (et qui, avouons le, joue un grand rôle dans le démarrage d'une série), ce sont les couvertures. Avec un dessin, l'auteur parvient soit à nous faire adhérer à son style soit à nous le faire détester. Dans le cas de Kurokami, le trait m'a immédiatement tapé dans l'oeil, et le petit chien aussi ! Autant vous le dire, quand j'ai acheté le premier volume, je ne m'attendais pas à une série fleuve qui ne se finirait que cinq ans plus tard ! 

Kurokami - Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir !
En garde !Il était une fois, après une bonne beuverie...

En rentrant chez lui après une soirée arrosée, Keita, jeune programmeur, s’arrête pour avaler un bol de ramen. il est contraint de céder son repas à une jeune fille affamée. il ignore qu’il s’agit d’une mototsumitama - une gardienne de l’équilibre de ce monde. Pris entre deux feux quand surgit un mystérieux agresseur, il perd un bras dans l’affrontement. Pourtant, en se réveillant le lendemain matin, il trouve son corps intact… mais à qui est réellement ce bras ? Il appartient à Kuro. Cette dernière a sauvé la vie du jeune garçon qui va se retrouver embarqué dans un univers qui le dépasse complètement. 

Ah tiens, mais c'est mon doubl-aaaargggl ! 

L'une des bases de la série, c'est le système des doppeliners. Concrètement, l'énergie terrestre équilibre la chance d'un être vivant parmi ses trois dopplegängers. Il y a trois versions d'une même personne. L'une de ces trois personnes est un root (l'être principal si on veut) et les deux autres sont des subs. Ces deux derniers possèdent une plus petite part de chance que le root. Si jamais root et sub venaient à se rencontrer, le sub mourrait, laissant sa part de chance au root. Vous me suivez toujours ? Comment ? Je vous ai perdu à dopplegängers ? Erf... Bon ben tant pis. Pour faire simple, si deux personnes qui ont la même tête se rencontrent, l'une des deux mourra.

Ce système est plutôt bien utilisé dans la série dans la mesure où l'on voit souvent évoluer des dopplegängers en parallèle et on se demande s'ils vont se rencontrer ou non. De même, à chaque fois que l'on voit un personnage (secondaire y compris) tomber sur son double, on se dit "Toi, t'es cuit !". Malheureusement, les auteurs abandonnent un peu ce petit jeu dans la deuxième partie de la série, beaucoup plus axée baston...  

Des combats dynamiques ? Check !

L'une des grandes forces de Kurokami, c'est le dynamisme des combats. Le dessinateur (il est coréen au passage) réussit à donner un mouvement complètement fou à ses personnages. Pendant les combats, rien n'est statique et on a parfois l'impression que même le décor se dérobe sous nos yeux. Les attaques contiennent un peu de magie, soit, mais prennent leur base dans la boxe, un sport que Kuro a appris sur Terre. 

Ne vous attendez pas à voir des combats avec des monstres ou quoique ce soit. Les ennemis sont toujours des mototsumitama, ces sortes de demi-dieux qui tentent de faire respecter la loi de la Terra (qui obéit à un certain équilibre). Très vite, on apprend que si c'est le cas, c'est parce que Kuro est une rebelle qui s'est enfuie lorsque son frère a massacré tout son clan (et donc toute sa famille). En fait, on l'apprend peut-être un peu trop tôt, ce qui fait qu'il y a un gros vide pendant trois ou quatre volumes pendant lesquels l'histoire tourne un peu en rond et, il faut l'avouer, on s'ennuie un peu. Heureusement pour nous, l'intérêt est très vite renouvelé, ce qui lance l'arc final de la série à la perfection.

Kurokami - Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir !
Kuro Super Saiyan ?!
If I was a rich girl... la la la la la la la la la!

Kuro la clocharde rencontrée il y a cinq ans a bien grandi. Elle est devenue sûre d'elle et beaucoup plus forte au fil de la série et c'est un peu ça l'essence de Kurokami, l'initiation de son héroïne. Le manga remplit donc parfaitement son objectif en nous proposant des personnages attachants, évolutifs et toujours prêts à en découdre avec ceux qui ne sont pas d'accord avec eux. 

Lim Dall-Young, auteur prolifique (Freezing, Onihime VS, Re:Birth, ...nous livre l'une de ses meilleures oeuvres. Malgré les quelques errances (et le ventre mou commun à toutes les séries fleuves), l'histoire se tient et le passage sur l'origine des mototsumitama est un vrai régal à lire (la mise en page parfaite aide beaucoup). Kurokami aura séduit ses lecteurs grâce à ses personnages, son trait et son style "coréen" (ce n'est un "manga" que parce qu'il est publié au Japon, les deux auteurs sont coréens), c'est déjà pas mal, non ?