Ikki Tousen - la série
Manga / Critique - écrit par Jade, le 14/12/2004 (Tags : ikki tousen manga saison ikkitousen episodes dragon
Takashi Watanabe n'est pas un novice en ce qui concerne les séries animées bassement commerciales au niveau plus qu'approximatif. Slayers, c'était lui. Le voila qui reprend du service avec Ikkitousen ; avec au programme une tentative de record du monde : celle du plus grand nombre de petites culottes s'affichant à l'écran par épisode. Si l'exploit est raté, c'est alors qu'il s'en est fallu de peu. En effet, Ikkitousen est une oeuvre ouvertement destinée à un public jeune (de préférence masculin) qui ne se soucie que trop peu de la qualité de ce qu'il regarde, pourvu que le quota de situations érotiques soit atteint.
Accompagnée de sa mère, Sonsaku Hakufu déménage dans la province du Kanto pour y retrouver son cousin, avec qui elle a été élevée dès son plus jeune age. Très vite, elle se fait remarquer à l'école, non pas par ses capacités intellectuelles qui sont plutôt faibles, mais par son esprit bagarreur et sa force impressionnante. Très vite, la rumeur se répand qu'elle serait la réincarnation d'un combattant invincible à la puissance dévastatrice. Effectivement, il est bien connu depuis Enfer et Paradis que les écoles Japonaises s'affrontent entre elles dans des combats sanglants, alors que les combattants en question sont tous de grands guerriers du Japon médiéval réincarnés. Ils ont même l'habitude de tous s'entretuer lors de championnats inter lycées. Mais que font les professeurs ?? C'est bien simple, il n'y en a pas. Les élèves passent leur temps à se promener dans la cour de récréation ou les couloirs. Plus d'une fois des locaux du service public seront dévastés par Hakufu et sa bande, sans même que la menace d'un conseil de discipline puisse se présenter à leur esprit.
Le mélange entre mysticisme et affrontements de clubs de combat passe très mal. Si dans Enfer et Paradis, on pardonne plus ou moins cette licence au vu de la qualité scénaristique du manga, elle s'exprime ici dans tout ce qu'elle a de plus ridicule et mal employé. Il est très dur de ne pas trouver pathétique ces affrontements entre racailles sur fond de réflexion se voulant pertinente. Néanmoins, il serait peut-être exagéré de dire le tout ne se laisse pas regarder. Ikkitousen est divertissant, et pour peu que l'on se laisse prendre au jeu, certains personnages peuvent avoir leur charme.
En parlant de charme, abordons maintenant l'aspect graphique de Ikkitousen. Par graphique, je ne parle bien évidement pas du coté technique de l'anime, qui prête clairement à rire : l'animation est de qualité douteuse, les combats aussi peu dynamiques que peu réalistes, et le design aussi banal que possible. Je faisais plutôt allusion à cette tentative de record du monde dont je parlais plus haut. Ici, tout est mis en oeuvre pour que les personnages féminins se retrouvent dénudés. Aussi découvre-t'on avec stupéfaction qu'un coup de poing, même s'il est bloqué, déchire toujours une partie des habits des combattants filles - et uniquement des filles, et que la meilleure technique pour montrer un coup de pied est le plan en contre-plongée. Le nombre de prétextes est assez impressionnant, et l'on finit par s'émerveiller du génie créatif des scénaristes à ce niveau-là.
Ne soyons pas trop méchants avec Ikkitousen. Certes, l'anime est clairement destinée à un large public pas vraiment exigeant quant à la qualité de ce qu'il regarde, mais sur ce plan, l'oeuvre remplit largement son contrat. L'oeuvre est loin d'être novatrice, au contraire, mais se laisse tout à fait regarder. Il n'empêche que je trouverais déplacé de lui donner la moyenne quand on pense qu'il y a infiniment mieux dans le monde de l'animation Japonaise.