City Hunter - la série
Manga / Critique - écrit par weirdkorn, le 07/12/2005 (Tags : city hunter nicky larson lee rebirth edition
L'intégrale 91 marque la quatrième et dernière saison des aventures animées du célèbre Nicky Larson, à savoir le nom francisé (quoique...) de City Hunter. Plus vraiment la peine de présenter le personnage créé par Tsukasa Hojo, parfaite fusion d'un coureur de jupons et d'un justicier incorruptible. Intéressons-nous plutôt à ce que nous propose ce coffret DVD, à savoir les 13 derniers épisodes de la série, fin supposée des aventures de Nicky. Supposée puisque ces épisodes sont terriblement classiques et ne diffèrent en rien des 120 précédents.
Le menu s'ouvre avec la musique de générique (Une ombre file dans la nuit, c'est un assassin qui s'enfuit, lalala...) qui nous apporte de suite le sourire et la bonne humeur. Ce phénomène est bizarre et les psychiatres expliqueraient sûrement le pourquoi du comment mais là n'est pas le sujet. Lançons les épisodes, nouveau générique (nouveau sourire) et il suffit d'apercevoir Nicky en pleine séance d'idiotie pour que l'on se retrouve instantanément en train de s'esclaffer. Il dispose véritablement d'un capital sympathie incroyable, toute la série reposant sur lui et sur son don pour faire rire. Le doublage est génial (pas de VO) et on n'a jamais retrouvé une voix française qui s'adaptait aussi bien à un personnage animé. Toutefois, seul Mammouth arrive à se rapprocher du niveau comique de Nicky, les coups de massue de Laura étant trop répétitifs et trop méchants envers son partenaire. La version française souffre tout de même d'énormes défauts avec d'abord les pathétiques voix des méchants (toujours les mêmes) supposées rendre l'anime moins violent. La série est comme toujours censurée avec des animations coupées ou des dialogues reformulés, les love-hotels étant remplacés par des restaurants végétariens (allez comprendre la série après...). Beez aurait également pu faire des efforts. Les transitions entre les épisodes sont beaucoup trop abruptes, le générique japonais est introuvable et les seuls bonus sont leurs bande-annonces.
On retrouve ni plus ni moins les épisodes que l'on voyait il y a plus de 10 ans dans le club Dorothée. La qualité des aventures de Nicky est variée, les meilleures étant celles orientées vers l'humour. En effet, lorsque la série se veut plus sérieuse, elle se ralentit, devient plus convenue et commence à ennuyer, comme c'est le cas des doubles épisodes. Il ne faut pas se leurrer, on ne regarde pas Nicky Larson pour voir une grande histoire avec de beaux sentiments ou une intrigue recherchée. Non, ce que l'on veut c'est du fun et un Nicky délirant. A ce titre, l'épisode nommé Une journée comme les autres est un des meilleurs et des plus originaux jamais réalisé, construit comme une sitcom puisqu'elle se déroule dans une unique pièce : le restaurant dont Mammouth et Nicky sont censés s'occuper. Ceux parlant du passé de Nicky méritent également le détour, en particulier Le collier. Grosse déception pour le dernier épisode L'ange exterminateur qui est simplement comme les autres si ce n'est un peu plus violent. Les réalisateurs de l'anime auraient pu reprendre la fin du manga...
C'est toujours un plaisir de revoir Nicky Larson mais on se rend compte avec le temps que la série compte tout de même pas mal de défauts à commencer par une censure malvenue et des histoires plus que redondantes. Cela dit, Nicky reste Nicky, un personnage génial, terriblement drôle et culte. Les nostalgiques de l'anime apprécieront.