5.5/10Candy Life

/ Critique - écrit par juro, le 20/11/2006
Notre verdict : 5.5/10 - Trop sucré (Fiche technique)

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Le très amusant Kimi Wa Pet de Yayoi Ogawa a suscité un petit emballement pour le joseï. Le one-shot de cette même mangaka intitulé Candy Life devait permettre d'en connaître un peu plus sur sa bibliographie mais en rendant une oeuvre qualifiable d'ersatz de son oeuvre majeure. Partant d'un constat quasiment similaire, avec un protagoniste féminin possédant des caractéristiques très semblables à celle de Sumiré pour la poser dans un conflit amoureux tout aussi analogue. Kimi Wa Pet 2 ?

Prince charmant, père et fils

Candy Life
Candy Life
L'un ou l'autre ? Mon premier est un gentleman riche, beau, intelligent et délicat. Mon deuxième est un vaurien malpoli et sauvage mais incroyablement sexy. Mon tout est une pauvre jeune fille perdue dont le coeur balance entre ces deux antagonismes vivants. Pas un job, pas une thune, et même pas de mec. Voici la vie triste et morne de Makoto, une tokyoïte banale dont la vie va basculer le jour où elle va décider de se prendre (enfin ?) en main et de parvenir à couler des jours sucrés et heureux. Saura-t-elle s'engager sur le bon chemin ?

Candy Life se présente sous la forme d'un conte de fées avec une Cendrillon que la situation dépasse complètement et soumise à un dilemme amoureux. La forme ne surprend pas mais c'est bien la mise en forme et la narration de l'auteur qui contribue à rendre le manga pétillant l'espace d'un temps car le dénouement global se devine aisément dès le premier quart de l'intrigue. Makoto est un personnage moins fort et froid que Sumiré, cachant peu ses sentiments mais incapable pendant une grande partie de l'intrigue d'ouvrir les yeux et de prendre une décision d'importance, préférant se répandre sur son propre sort. Bref, irritante. Les personnages masculins totalement opposés vont révéler une situation inattendue qui ne saura pas sans rendre le contexte beaucoup plus complexe pour l'héroïne.

Mon sucre

Les autres personnages de l'intrigue présentent un intérêt minimal, juste à noter la présence de deux seconds rôles de Kimi Wa Pet. La mangaka ajoute son humour coloré fait de prises de têtes féminines et de scénarios alambiqués sur les probables complications futures, donnant de larges sourires mais en nombre trop faibles car trop de situations apparaissent déjà-vu. Candy Life présente une intrigue désespérément trop faible pour se montrer convaincant. A ce titre, le message final se révèle assez simpliste : « mieux vaut vivre auprès de l'être aimé ». Une banalité. Le happy end tombe comme une perruque sur la soupe laissant une impression de facilité pour terminer tel un conte de fée...

Le trait se révèle un poil plus maladroit que sur Kimi Wa Pet mais le reste représente une copie conforme de son univers avec des cases épurées mettant uniquement en valeur les expressions des personnages. L'action se révèle bien mise en valeur par un découpage sans équivoque mais le bat blesse parfois concernant plus simplement le chara design.

Au final, le one-shot manque d'un vrai emballement pour l'intrigue et de la folie caractéristique retrouvable dans l'oeuvre majeure de la mangaka. Rien de fondamentalement mauvais mais le manga reste à réserver à ceux qui n'auront pas eu suffisamment de leur dose de Kimi Wa Pet et souhaiteront prolonger le plaisir à travers une intrigue qui possède des faux semblants troublants.