Azumanga Daioh - la série
Manga / Critique - écrit par juro, le 25/11/2005 (Tags : azumanga daioh manga kiyohiko azuma sakaki chiyo
C'est bien connu, toutes les filles sont folles. Leur grain de folie se traduit dans la vie quotidienne entre cris stridents, passions futiles et kawaï attitude. Bref, folles, toutes...
Comment se faire des ami(e)s ? Petite leçon.
C'est bien connu, toutes les filles sont folles. Mettez-les ensemble dans une même salle de classe et vous verrez bien ce qui se passe. Capables d'absurdités les plus folles et de délirer encore plus qu'une bande de garçons entraînés à cela depuis le début de leurs vies, les collégiennes tiennent le haut du pavé. Leur grain de folie se traduit dans la vie quotidienne entre cris stridents, passions futiles et kawaï attitude. Bref, folles, toutes... Enfin, uniquement celles d'Azumanga Daioh, et en particulier celles de l'anime.
Cartables et jupettes
Vous ne m'avez pas cru ? Alors, exemple : dans un lycée nippon typique, vivent, jouent, étudient (?) et délirent une bande de demoiselles (folles, comme dit précédemment). Les portraits aussi divers qu'attachants se côtoient entre Tomo la surexcitée, Chiyo la surdouée avancée ou encore Sakaki la fausse hautaine. Tout ce beau petit monde est encadré par une tripotée de professeurs plus dingues ayant apparemment pour modèle Onizuka de GTO. Les situations partent en vrille pour un rien, les gags s'enchaînent à tout rompre sans scénario véritable. L'immersion dans la vie de cette classe loufoque rappelle un tant soit peu Kimengumi dans la forme et le fond avec une même dose de fous rires même si peut-être moins absurde...
Tiré du manga original du même nom, l'anime ne fait que reprendre et mettre bout à bout les situations vues dans l'oeuvre originale de Kiyohiko Azuma. Les gags en comic-strip sont réinterprétés exactement pareil et axés autour d'une idée principale : une arrivée tardive à l'école, un devoir oublié, l'arrivée d'une nouvelle élève, etc... Le réflexe des zygomatiques se prolonge mais si le spectateur a déjà réalisé la lecture du manga, il se trouvera en terrain connu sans pouvoir trouver de renouvellement à proprement parler. Entre absurde et comique de situations, le déroulement d'un épisode conserve un rythme allegro en un laps de temps court. Un épisode d'Azumanga Daioh est coupé en cinq parties mettant en scène un des personnages principaux dans une situation avant de partir (très vite) sur autre chose. Une redite du manga sous la forme animée : sympa mais très juste techniquement.
Viens dans mon comic strip...
Le problème de nombreuses séries remplies de mini gags consiste à faire une place à une animation correcte. A l'exemple du manga déjà peu fourni en détails et en remplissage, l'anime d'Azumanga Daioh est plutôt vide et animée sobrement. Suivant le même principe que Le Bahut des Tordus pour son animation (mais en mieux), c'est-à-dire un plan sur un personnage sur un fond faiblement travaillé. La colorisation est juste sans être exceptionnelle, le chara design colle parfaitement à celui du manga et l'animation permet seulement de développer les strips... sans plus.
Kaze propose Azumanga Daioh sous la forme de deux coffrets de treize épisodes. Comme à son habitude, l'éditeur offre des bonus : karaoké, galeries, éternelles bandes-annonces, un OAV de bonne facture. Rien de bien surprenant, juste le strict minimum. A ce propos, l'OST est moyenne car si l'anime est principalement dédié aux gags, il oublie les musiques uniquement présentes dans l'opening et l'ending. Totalement oposés, l'opening est insupportable alors que l'ending est plutôt agréable pour une J-pop.
Un anime se situant dans la grande tradition des séries drôles dans un environnement scolaire fait d'Azumanga Daioh un petit moment sympathique à passer en compagnie de personnages totalement stupides sans être aussi déjantés que dans les séries les plus folles. Uniquement à voir si vous n'avez pas lu le manga original sinon rien de bien nouveau à l'horizon...
P.S : Attention aux chats !