4/10Vampire

/ Critique - écrit par juro, le 27/07/2007
Notre verdict : 4/10 - Carie (Fiche technique)

Tags : vampire vampires sang critiques francais anglais premier

Un manga à regarder plutôt qu'à lire. Deux nouvelles, une galerie de personnages, faîtes vous plaisir... ou pas.

Vampire, vampire, vampire… Sans cesse, les longues dents sont mises en avant depuis quelques temps lors des sorties de ces derniers temps. Il n’y a qu’à voir le nombre de titres en parlant (Hellsing, Blood Sucker...). Et lorsque les Chinois s’y mettent, ça donne Step mais aussi et tout simplement… Vampire, soit deux histoires et une galerie d’illustrations signées Deo.R au style aquarelle abstraite. Ça bouge, ça a du punch mais ça manque encore de finition…

Couleur sang

Secaria est une ville qui respire le vice et la mort. Alors que le soleil ne traverse jamais la brume qui la recouvre, le Vampire, du haut de son clocher, profite du calme de la nuit. Serein, il veille de loin sur son troupeau d’humains, attendant de se nourrir… Autre ville, autre style. Ici, on n’entend plus battre les cœurs. Seuls se font entendre le bourdonnement des cerveaux et les informations circulant à travers la ville. Et tout le monde travaille, jour et nuit, sans relâche, à la construction d’une gigantesque statue. Pourquoi ? Et pour qui ?

200705301312373_250
Vampire (c) Xiao Pan
Un titre tel que celui-ci ne cherche pas à faire dans la dentelle alors évidemment Vampire est un déluge d’action orchestré graphiquement de main de maître par son manhuaji. La première intrigue ne sert qu’à mettre en place un banal affrontement dans un décor médiéval européen. Le duel entre un chasseur et le chassé va brutalement changer de sens. Les dialogues sont minimalistes mais on en prend plein la vue. Le travail graphique est assez remarquable avec ce « coup de pinceau » donnant un véritable aspect romanesque et titanesque aux décors. Dommage que l’intrigue soit si pauvre, simpliste et inaboutie car on reste sur sa faim pour cette nouvelle éponyme malgré ses bribes de réflexion sur la condition de l’homme.

 

Castlevania

Les feux de l’apocalypse s’inscrit dans un cadre futuriste dans lequel les robots côtoieraient les humains à la manière du fameux récit d’Isaac Asimov (dont L’Envol s’était déjà inspiré). Serviles, ils se rebelleraient contre l’autorité humaine. Même forme de récit, même critique avec une conclusion en demi-teinte qui laisse le titre inabouti lui aussi. Difficile de comprendre où l’auteur a voulu en venir avec cette seconde œuvre qui n’est pas du tout inscrite dans le même thème que la première, à l’exception que les humains passent au second plan. Encore une fois, c’est très beau mais c’est un peu creux…

Reste une galerie de portraits et puis c’est tout. Vampire peut plutôt apparaître comme un livre d’essai montrant les esquisses d’un artiste plutôt doué avec la palette graphique de son ordinateur pour donner un aspect troublé à son récit mais qui manque à l’évidence d’un scénario à exploiter. Si vous voulez faire plaisir à vos yeux…