7/10Les Vacances de Jésus et Bouddha

/ Critique - écrit par juro, le 08/06/2011
Notre verdict : 7/10 - Saint Losers (Fiche technique)

Lorsque les divinités viennent prendre du bon temps sur Terre, cela donne un titre assez amusant et décalé.

Après avoir œuvré au bien de l’humanité pendant deux millénaires, les deux amis décident de prendre quelques vacances en louant un petit appartement à Tokyo. Ils vont découvrir un mode de vie bien éloigné du paradis en vous offrant un regard inédit sur la société japonaise et plus généralement sur la vie sur Terre. Vous découvrirez par exemple la fierté de Jésus quand on le confond avec Johnny Depp ou ce que pense Bouddha de ces statues le représentant qui font les beaux jours des magazines de décoration.

 


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Ils sont de retour. Et ils ont envie de vivre comme des humains lambda. Dans le quotidien nippon, les deux saints vont de surprise en découverte, appréciant avec leurs caractères doux et raffiné la vie du quidam local. Bien évidemment, lot de gags et de quiproquos en tout genre parsèment le titre, montrant le décalage existant entre les dieux et le reste de la planète. Les Vacances de Jésus et Bouddha multiplient les blagues comme les pains au lait avec des récurrences, dont le fait particulièrement amusant que Bouddha se prend d’amour pour le manga de Tezuka parlant de… Bouddha ! Uniquement basé sur le rire, le manga pêche parfois dans la manière de se renouveler et ne présente plus réellement de véritables situations saisissantes les deux premiers volumes passés. Il n’en demeure pas moins un best-seller au Japon et mérite tout de même un coup d’œil rien que pour les premières pages.

 

Les dieux font recette, sans doute grâce à la représentation d’éternels adolescents que leur attribue Hikaru Nakamura. Jean et T-shirt imprimé, regard  bienveillant et nonchalant, physique de jeune premier… Dans un titre dépouillé de détails, le mangaka s’attarde essentiellement sur le duo comique, les représentant aussi avec leurs attributs caractéristiques (couronne de laurier et oreilles étirées par exemple). Sans aucunes moqueries envers les religions, le titre parvient à proposer une vision assez amusante de ces improbables réincarnations.

 

Les Vacances de Jésus et Bouddha possède rythme, gags, auto-dérision, un brin d’insolence mais il manque une étincelle supplémentaire pour se placer dans le sillage d’un titre comme Detroit Metal City ou Azumanga Daioh.