Les Tonkam du mois de décembre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 31/01/2015

Tags : manga tonkam tome saison paris album nouvelle

Le mois en deux mots trois mouvements : nourriture / catch / contes / baseball / vampires.

Les Tonkam du mois de décembre 2014

Food Wars 2 : Sôma a rejoint officiellement l’académie Totsuki et il cherche maintenant à se faire accepter au dortoir de l’étoile polaire. Evidemment, comme absolument tout dans cette école, il va devoir passer un test de cuisine… Un peu comme lorsque l’on avait le premier volume, on ne peut que s’émerveiller devant la qualité du dessin. Shun Saeki est définitivement exceptionnel, aucun doute là-dessus. L’histoire continue tranquillement et on en apprend un peu plus sur le fonctionnement de l’académie qui, un peu comme toutes les écoles japonaises, possède son traditionnel conseil des élèves. Il est bien sûr adapté au thème et tous ses membres sont des dieux de la cuisine. Au niveau des plats proposés, les auteurs font, une fois de plus, preuve de beaucoup d’inventivité et les recettes données en fin de tome valent souvent la peine d’être essayées (les deux donburi n’ont pas l’air trop difficiles à faire, les onigiri non plus !). Ce deuxième tome continue donc l’introduction entamée par le premier. L’univers s’étoffe et on voit tout de suite que les auteurs ont de la ressource, ce qui sera forcément un atout précieux dans un titre dont le renouvellement assurera le succès et la pérennité.  

Lock Up 1 : Tetsuya Saruwatari est bien connu pour sa première oeuvre Tough (près de 80 tomes si on compte la série de base, sa suite et ses dérivées) et la dose de testostérone qu’il insuffle à ses titres. Il nous amène cette fois-ci dans le monde impitoyable (non non, l’action ne se passe pas à Dallas) du catch amateur. Samson Takaki est une montagne de muscles qui dirige la troupe indépendante Akatsuki. Il parvient tant bien que mal à arrondir les fins de mois mais le métier s’avère de plus en plus difficile. Autre problème de poids : il est atteint d’un cancer en phase terminale et son corps peine à supporter ce rythme de vie éprouvant… Autant le dire tout de suite, ce titre est l’un de mes coups de coeur 2014 chez Tonkam. Impossible de se rendre compte de la qualité du manga par sa jaquette (quoique, le logo a bénéficié d’un soin tout particulier et le papier utilisé est vraiment agréable au toucher), il faut vraiment le lire et entrer dans l’histoire pour voir tout le talent de conteur de Saruwatari. Les premiers chapitres nous expliquent comment chaque catcheur est arrivé dans la troupe et comment Samson est parvenu à les mettre en valeur, en respectant leurs qualités et leurs styles. Ce n’est que vers la fin qu’une intrigue plus longue est lancée et l’auteur n’hésite pas à faire dans le tragique puisque son protagoniste cancéreux est engagé dans un combat mortel. Lock Up, c’est avant tout les tripes de son personnage principal qui ne recule devant rien (pas même devant la maladie) pour assouvir sa passion. Samson vit pour le ring, sur le ring et par le ring. Il est prêt à tout pour partager cet amour complètement insensé du catch qu’il communiquerait presque au lecteur. Avec seulement 4 volumes au compteur, Tonkam tient sans aucun doute une excellente mini-série. 

Ludwig Fantasy 1 : Dix ans après la première partie, Ludwig Revolution, Kaori Yuki réutilise le personnage de Louis pour se balader une fois encore à travers les comptes. Elle y ajoute évidemment sa patte gothique et son style inimitable et s’attaque maintenant aux comptes d’Andersen et aux légendes japonaises. Avant de vous lancer dans Ludwig Fantasy, je vous conseille vivement d’avoir lu la série précédente puisque, même si elle n’est pas nécessaire, elle vous apportera de nombreux éléments de background qui ne sont pas du tout rappelés ici. Vous ne saurez pas trop pourquoi Ludwig voyage à travers les comptes ni qui sont la plupart des personnages qui l’accompagnent. Un petit rappel ou une page de résumé aurait été bienvenue de la part de Tonkam mais bon… Pour le reste, on retrouve avec plaisir (ou pas, selon les goûts) le caractère déplacé de Ludwig mais aussi les réécritures fantaisistes des personnages de contes. Très franchement, la petite sirène qui parle comme une racaille, c’est juste exceptionnel ! Vous aurez donc le droit à quelques scènes mémorables mais aussi à des choses plus classiques. Eh oui, on se trouve dans un shôjo pur et dur donc attendez-vous à du sentiment à ne plus savoir qu’en faire. Vu le rythme de parution japonais, on ne sait pas trop quand on aura le droit à la suite mais force est de constater que Kaori Yuki n’a pas perdu la main. C’est bien ficelé, joliment dessiné et ça capte quand même bien l’attention du lecteur. La mangaka connaît bien son boulot ! 

Les Tonkam du mois de décembre 2014

Mix 3 : Qui a dit que le tome 3 d’une série ne pouvait pas être son tome 1 ? Vous vous dites que cette phrase n’a aucun sens ? C’était sans compter le coup de génie de Mitsuru Adachi ! Alors qu’on s’attendait à une nouvelle année assez rude pour les frères Tachibana, l’auteur « reboot » son histoire grâce à la démission du coach qui leur barrait la route mais aussi aux aléas de la vie…  L’intégration de ce changement (qui annonce pourtant un retour à zéro) est tout simplement parfaite. On sent l’expérience qui joue beaucoup dans la façon dont on nous amène la nouvelle. C’est brusque dans la mesure où on ne s’attendait pas vraiment à ce type d’événement mais parfaitement dans le ton de l’histoire. Le développement et les explications convainquent le lecteur sans trop de peine et viennent satisfaire le lecteur qui s’attendait évidemment à quelque chose pour mettre les deux héros annoncés de l’histoire en avant. Nouveau coach, nouvelle équipe mais les objectives restent les mêmes. Les rêves des deux frères n’ont pas changé et ils vont enfin pouvoir tout mettre en oeuvre pour les réaliser. Le début des « hostilités » est donc clairement marqué et on espère voir la qualité de la série rester à ce niveau pour de nombreux mois !

Scarlet Order 1 : Les fans de Dance in the Vampire Bund peuvent se réjouir puisque la saison 2 débarque chez Tonkam. Alors oui, si vous n’avez pas lu la précédente, vous serez un peu perdu mais l’intrigue démarrée est une porte d’entrée parfaite pour les novices (un peu à la manière des comics, vous pouvez toujours rebrousser chemin et aller chercher la première saison). L’histoire commence en pleine cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques 2020, Mina fait le discours d’ouverture quand un groupe d’humains prend en otage la scène et les cent mille personnes présentes dans le stade. Leur but ? Faire expulser les vampires de Tokyo… Quelques années plus tard, la situation politique des vampires a bien évolué et les pays du monde sont divisés entre pro et anti-vampires. L’un des personnages fait même référence à un retour dans un « axe du mal » pour le Japon, un peu comme pendant la seconde guerre mondiale. Pourquoi ? Parce qu’ils font partie des pionniers dans la cohabitation avec les vampires. Evidemment, tout n’est pas encore parfait et certains en profitent pour commettre des crimes mais bon, les dirigeants veillent au grain. On ne va pas se mentir, c’est un vrai plaisir de retrouver la série de Nozomu Tamaki même si cette nouvelle phase d’introduction commence tranquillement. On attend de voir un peu plus de nerf et un peu plus d’action par le suite !