6.5/10Tokyo Mew Mew

/ Critique - écrit par Kei, le 10/11/2005
Notre verdict : 6.5/10 - Vous êtes une adolescente de 12 à 16 ans (Fiche technique)

Tags : mew tokyo manga magical animation episode girl

Au Japon, les chats font "Mew Mew"

Une fois n'est pas coutume, je vais ici faire preuve d'une fainéantise absolue : je vais copier / coller le résumé de l'éditeur. Il faut dire que pour une fois celui-ci ne tombe pas dans la glorification aveugle, et donne parfaitement le ton de la série.

"Ichigo Momomiya, 12 ans, c'est moi ! Un après-midi, j'étais avec Aoyama (il est si beau) quand il m'est arrivé quelque chose d'incroyable : je suis devenue une super-héroïne ! Maintenant, je dois protéger la terre grâce aux pouvoirs des animaux en voie de disparition ! Attention, je vais sortir mes griffes ! ::love::"

Le ton est donné : même sans voir le dessin tout rose qui accompagnait à l'origine ce paragraphe, vous aurez compris qu'il s'agit d'un manga Kawaï.
Tokyo Mew Mew
Tokyo Mew Mew
Précisons un peu le scénario : alors qu'elle se promène au musée avec Aoyama, Momomiya se fait inoculer par erreur les gènes d'un chat. Elle est le résultat d'une expérience visant à sauver la terre. Et oui, celle-ci est menacée par des extra-terrestres qui n'ont pas trouvé de moyen plus efficace d'envahir notre belle planète que de prendre le contrôle d'animaux et de les transformer en armes vivantes. Momomiya et 5 autres filles portent donc sur leur épaule la survie de la terre...

On passera vite sur le scénario, qui ressemble à un remake de "Plan 9 from outer space" façon kawaï. Que les E.T attaquent avec des animaux, pourquoi pas, mais ils pourraient choisir mieux que des souris. Et on se demande franchement comment cela se fait que le comité de défense de la terre ne soit composé que de deux collégiens. Mais l'un dans l'autre, on oublie très vite les faiblesses plus qu'évidentes du scénario lorsque les combats commencent. La fillette en tenue de sport se transforme en un hybride homme chat (mais qui n'a du chat que le coté mignon, c'est-à-dire le museau, la queue et deux petites oreilles) et attaque violement le rat de trois mètres avec des techniques du nom de "clochette fraise" ou encore "carreau de fraise". C'est sûr, ça change de l'ambiance "tu est mort mais tu ne le sais pas encore". Mais cela correspond parfaitement au public visé, à savoir les adolescentes de 12-16 ans. Au delà, on comprendrait mal l'intérêt porté à cette série. En deçà, le style de narration est un petit peu trop complexe.

Techniquement au dessus du lot.

Car ce qui étonne dans cette série estampillée d'un gros autocollant "vu sur France 3", c'est la qualité globale et le soin apporté à la réalisation. Quand je dis que la narration est trop complexe pour les plus jeunes, ce n'est pas pour rien : on sent qu'il y a eu un réel effort de fait sur l'intrigue pour que celle-ci ne soit pas dévoilée tout de suite. Mieux, le premier tome qui n'est en fait qu'une introduction des différents personnages et de l'intrigue est suffisamment bien faite pour que le lecteur ait envie de tourner la page et de se procurer le tome suivant, enfin pour ce qui est du public visé, car les autres se seront arrêtés dès le premier chapître.

Le dessin est lui aussi soigné. On voit cependant que Mia Ikumi a quelques problèmes avec les corps masculins dont les proportions ont tendance à varier d'une case à l'autre. Mais le reste est irréprochable. Pas original pour un sou, mais très propre. Autant dire qu'on est très loin devant le reste de la production du genre.

Les adolescentes trouveront certainement leur compte dans ce manga, pourvu qu'elles ne soient pas trop regardantes sur le scénario un peu creux. Elles auront peut être découvert la série sur France 3 sous le nom de Mew Mew Power même si la série n'est plus diffusée. Le reste de la population sera rebuté par la couverture, pleine d'étoiles, de fraises, et de Kawaï sur un fond rose bonbon.