7/10Suzuka - la série

/ Critique - écrit par Kurono-kun, le 29/09/2007
Notre verdict : 7/10 - Sprinter de jupons (Fiche technique)

Tags : suzuka manga yamato seo kouji shonen eur

Quand un anime parvient à concilier parfaitement comédie romantique lycéenne et sport, on ne peut se permettre de passer à côté !!! Laissez-vous charmer par Suzuka, une jolie historiette romantique tout plein, à l'équilibre parfait...

Quand un anime parvient à concilier parfaitement comédie romantique lycéenne et sport, on ne peut se permettre de passer à côté !!! Laissez vous charmer par Suzuka, une jolie historiette romantique tout plein, à l'équilibre parfait entre les scènes de vie quotidienne, les amourettes, et les compétitions sportives. Bref une petite série bien sympathique, sans grande prétention, qui se suffit à elle-même, pleine de sentiments et de personnages réalistes, des adolescents en quête d'affection auxquels on peut facilement s'identifier. Un triangle (parfois rectangle) amoureux universel auquel tous les spectateurs pourront s'identifier sans peine.


La série s'ouvre sur l'arrivée en ville de Yamato, un jeune garçon qui vient de quitter sa campagne natale et s'est inscrit dans un lycée citadin pour continuer ses études, et pour ce faire il doit vivre dès à présent dans l'auberge de sa tante.
Alors qu'il fait une promenade aux alentours de son nouveau lycée, il aperçoit une jeune fille s'entrainant au saut en hauteur. Subjugué par sa beauté et la perfection de ses mouvements athlétiques, Yamato est comme frappé par la foudre et n'arrive plus à l'oublier.
Rentré à l'auberge, il tombe à nouveau sur elle et se rend compte que celle-ci est sa voisine d'appartement !! Convaincu que ses retrouvailles inopinées avec Suzuka Asahina sont un signe du destin, il va se lancer dans la quête de cet idéal féminin. Mais il est timide, maladroit et inexpérimenté, et de plus la belle ne paraît pas sensible à ses avances...
Comment le pauvre Yamato va-t'il réussir à s'accomoder de cette situation inextricable qui lui fait partager le quotidien de la fille de ses rêves sans pouvoir lui avouer ses sentiments ? Devenir son ami et s'inscrire au club d'athlétisme seront-elles des solutions efficaces pour parvenir à se rapprocher d'elle ?


Amours jeunes

Suzuka nous immerge sans concession dans le monde si particulier et insaisissable de l'adolescence en nous faisant partager au jour le jour la vie de ces deux lycéens : que peut-il bien se passer dans la tête d'un adolescent amoureux et pourquoi son univers se retrouve-t-il ainsi chamboulé ?
Au travers d'une histoire simple et complexe à la fois, du poncif éculé mais toujours efficace et indémodable du triangle amoureux et d'une analyse profonde des impressions et des émotions qui constituent les éléments de la maturation, de la construction d'un individu, cet anime nous transmet avec brio et sincérité l'essence de cette période floue et cependant merveilleuse qu'est l'adolescence avec ses problèmes, ses rêves, ses désirs, ses réactions impulsives, ses hésitations, sa libido, sa découverte des sentiments et du monde qui l'entoure.
La série parvient à nous communiquer toutes sortes de sensations par son aspect réaliste tant au niveau visuel que dans le comportement de ses protagonistes, exposés corps et âmes à notre jugement le temps d'une vraie trnahce de vie, enveloppés d'un sentimentalisme souvent exacerbé qui nous touche au plus profond de notre sensibilité sans jamais être excessif.


Romance sur la piste

Tout est charmant dans Suzuka, y compris les graphismes, notamment des arrière-plans poétiques et enivrants comme des aquarelles, simples mais accrocheurs, et le design des personnages nous permet de nous identifier facilement à eux. Pas de poitrines débordantes ni de mâle viril et bodybuildé, juste des jeunes gens comme vous et moi, sensibles et passionnés, prêts à tout pour trouver l'amour. On constate malgré tout un aspect un peu enfantin des corps, surtout à cause d'un manque de détails. Les visages eux aussi sont un peu naïfs et simplistes, mais jolis. L'animation, bien qu'un peu juste, tient la route, et l'on ne remarque pas les quelques lenteurs et défauts car on est concentré sur l'histoire et les interactions des personnages, servies par des dialogues intéressants.
Coté musical, comme on peut s'y attendre de ce genre de productions sentimentales, beaucoup de petites mélodies au piano ou au synthé, mélancoliques ou entraînantes, qui collent bien à l'ambiance tantôt mélancolique et souvent amusante de l'anime. Quelques airs plus sérieux viennent souligner les moments de drame, mais la musique ne prend jamais le pas sur le récit, elle se cantonne à son rôle discret d'accompagnatrice des différentes scènes et de leur thématique (on remarque toutefois le petit jingle au piano annoncant les chapitres à chaque épisode, très mignon). Ne ressortent du lot que l'ending Aoi Field (entraînant) et l'opening Start Line (nostalgique), performés par le groupe COACH, à qui ont d'ailleurs été confiées toutes les autres chansons de la série.


Le monde du sport lycéen japonais abordé par Suzuka donne son ton si particulier à cette romance, tant il envahit l'existence des protagonistes et s'intègre à merveille dans leur quotidien, leur mentalité, l'essence même de l'esprit de compétition si cher à la culture japonaise qui règne autant en amour que dans l'environnement sportif, ici employé pour filer la métaphore de l'exploit athlétique que peut représenter la conquête du coeur de l'être aimé par les petits progrès accomplis jour après jour, essai après essai.

L'effet obtenu est d'une complémentarité évidente et définitivement franche, et supporte sans faille le récit de cette fantastique rencontre entre deux caractères bien trempés, cette véritable histoire d'amour pour laquelle on se laisse emporter sans retenue. Au final, Suzuka n'est bien sûr pas l'anime du siècle mais se pose certainement comme une des références du genre.
A déguster sans préjugés car le résultat est tout simplement communicatif, très plaisant.