Mon été avec… Doki-Doki.

/ Critique - écrit par OuRs256, le 15/10/2014

L’idée : Vous parler de ce que j’ai lu cet été de manière rapide et concise mais aussi de vous donner quelques guides pour vos lectures à venir tout en discernant coup de cœur et coup de gueule. Trois rubriques  (je les assume et vous pouvez dire que je n’ai absolument aucune créativité en termes de nomenclature): le très bon, le « mleh » et le très pas bon.

L’été, dans la croyance populaire, c’est avant tout une période de relaxation. Pour tous ceux qui fréquentent le milieu du manga, c’est surtout Japan Expo début juillet qui pompe un maximum d’énergie. Eh oui, même si vous avez déjà eu quelques articles sur Krinein,  c’est loin d’être fini et de nombreuses interviews devraient faire leurs apparitions dans les mois qui viennent. En attendant, il faut quand même un endroit pour parler des lectures d’été. Eh oui, même si votre serviteur s’est un peu baladé sur la Route 66 (à peine trois semaines, ne me jugez pas !), j’ai quand même pris le temps de lire ma petite dose de manga. Pour les séries terminées et courtes, vous aurez, comme d’habitude, le droit à une critique complète mais pour les tomes, j’ai pensé qu’il était plus intelligent (mais aussi économique, pratique) de faire un petit article spécial été par éditeur (ceux qui diront que c’est juste pour rattraper le retard faramineux accumulé pendant que je me la coulais douce sur les routes américaines sont de fieffés menteurs !!!). Bon allez, on attaque tout de suite avec la première rubrique.

   

Le très bon. 

Ici, vous n’aurez que la crème de la crème ou du moins ce qui m’a bien fait vibrer et que j’estime nécessaire à votre vie de mangaphile. 

Mon été avec… Doki-Doki.

On commence avec un titre qui me fait toujours autant plaisir à lire, j’ai nommé Sun-Ken Rock dont le vingtième volume est sorti cet été chez Doki-Doki (lors de Japan Expo si vous voulez un cadre temporel un peu plus précis). Après de nombreux volumes où les affrontements étaient tous plus intenses les uns que les autres, Boichi revient à de la narration plus traditionnelle. En effet, on découvre que le groupe de Ken part en miettes : Benito rentre en Italie, investi de nouvelles responsabilités mais surtout Tae-Soo fait preuve d’une attitude dissidente aux yeux de tous. Comme si cela ne suffisait, voilà qu’un journaliste japonais enquête sur lui. Eh oui, Ken perd donc un allié de poids mais aussi son statut de chef. Résultat, il se remet à vivre un peu comme un nobody, ce qui lui permet d’ailleurs d’échapper au radar du journaliste en question ! Le changement de narrateur est d’ailleurs plutôt bien rendu et on passe d’un personnage qui était presque tout-puissant à un ignorant total qui doit découvrir petit à petit les nombreux éléments d’un puzzle qu’il a bien du mal à remettre en place. Changement de rythme mais aucun changement de style : le graphisme somptueux qui a fait les beaux jours de la série est toujours là et son intrigue sur fond de mafia aussi !

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, les volumes vingt et vingt-et-un de Freezing ne sont pas mauvais du tout ! Hein ? Mais qu’est-ce qu'il raconte lui encore ? Personne n’a dit que c’était mauvais ! Euh… Si moi, à plusieurs reprises même (ça dépend beaucoup des tomes) ! Bref, qu’est-ce qui fait que ça marche plutôt bien cette fois-ci ? ! Les protagonistes sont toujours aux prises avec les Nova humanoïdes qui sont apparus lors de l’entraînement et les auteurs n’hésitent pas à faire souffrir absolument toutes les Pandora. Lim-Dall Young réussit à créer un véritable sentiment de désespoir qui va prendre aux tripes les jeunes filles. Ne sachant plus vers qui se tourner, elles verront  Satellizer et de Lanna leur redonner un peu d’espoir jusqu’à ce qu'elles se fassent ridiculiser elles aussi. Le combat se terminera au début du volume vingt-et-un grâce à un deus ex machina dont seul l’auteur a le secret. D’ailleurs, les rebondissements ne manquent pas dans ce volume qui nous en apprend un peu plus sur l’origine de Kazuya mais aussi sur le plan du Dr Aoi. Ce dernier cache de nombreuses choses à Chevalier et une vraie lutte d’influence démarre entre l’homme et l’organisation. Vous l’aurez compris, pas de pleurnicheries entre filles ici, juste de la camaraderie et de la baston dans une atmosphère explosive. Freezing envoie du bois !

 

Le troisième tome de Freezing Zero continue sur la très très bonne lancée des deux premiers et nous confirme que cette série dérivée n’est pas là que pour engranger la monnaie. Cette fois, on découvre les origines (ainsi que l’arrivée à West Genetics et sa rencontre avec la géniale Elisabeth Maybury) d’Aneth McMillan, jeune fille qui vient d’une famille modeste et qui va découvrir que vivre avec des riches n’est pas de tout repos. Alors qu’elle était encore pleine de bonne volonté au camp d’entraînement, un événement tragique va créer un sentiment de haine démesuré envers ces filles de bonne famille qui n’ont que faire des considérations humaines auxquelles elle était habituée. Les auteurs nous plongent donc dans un monde impitoyable où survivre est une tâche rendue encore plus difficile par l’attitude déplorable de celles qui sont censées se considérer comme des camarades. Freezing Zero, c’est un récit vraiment bien mené avec des personnages auxquels on s’attache très (trop?) vite, à notre grand dam… 

   

Le « Mleh ».

Derrière ce nom un peu barbare se cache (vous l’aurez sûrement deviné) le moyen et tout ce qui ne m’a pas particulièrement titillé même si la lecture n’était pas mauvaise. 

Mon été avec… Doki-Doki.

Dans ce huitième volume de The Sacred Blacksmith, on sent la fin se profiler. Les préparatifs pour le grand final sont terminés et les héros se mettent en route pour leur ultime champ de bataille. Les auteurs en profitent pour resserrer les liens entre les personnages et en particulier ceux entre Luke et Cecily qui scellent leur union d’une bien étrange façon. Les deux amoureux savent qu’ils ne reviendront peut-être pas du combat contre Valbanyl et en ont finalement assez de se tourner autour sans rien faire (oui… il était temps…) ! Pour le négatif, il faut regarder du côté de la narration. Le mangaka fait beaucoup traîner l’histoire. Certains passages n’ont pas grand intérêt et on discerne une volonté d’étirer la série qui n’est pas super agréable. Dans la mesure où c’est bientôt la fin, on peut lui pardonner mais c’est quand même dommage d’en arriver là après sept bons volumes…

 

Si vous cherchez de la comédie romantique, Coeurs à Coeurs tient toujours un bon filon. Les personnages attachants de Mayu Minase continuent à vivre leurs amours lycéennes sous la plume presque voyeuse de la mangaka. Elle l’est un peu dans la mesure où chacune de leurs actions est analysée d’une certaine manière et passée à la loupe pour bien faire comprendre au lecteurs les raisons de celle-ci.  Il me semble déjà l’avoir dit dans un article précédent mais on le sent toujours plus au fil des tomes, Mayu Minase possède un vrai talent pour exprimer les sentiments de ses personnages. Tantôt via des mots, tantôt via des actions, tantôt via des expressions faciales travaillées, il y a vraiment ce petit quelque chose que l’on ne trouve que très rarement et qui remonte le niveau de la série. L’auteure a visiblement trouvé un schéma qui marche et qui donne des résultats plutôt sympathiques d’ailleurs mais il faut avouer que la série manque un peu de renouvellement. Le rythme des histoires n’a pas changé depuis le début (même si elles sont un peu plus longues, il faut l’avouer) et on reste dans la toile tissée par la dessinatrice sans vraiment chercher à en sortir. Malgré cette monotonie (et alors qu’il ne reste plus que deux tomes), on a quand même envie de voir comment les destins de ces jeunes gens vont évoluer, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire.  

 

Les volumes de Servamp se suivent et… se ressemblent ! On avait le droit à ce qu’on pensait être un prélude à la tempête dans le volume quatre, eh bien on a le droit à exactement la même chose dans ce cinquième opus. Alors certes, ça reste agréable à lire avec un bon rythme, pas mal d’action et un peu de parlote (il en faut un peu quand même !) mais il n’y a pas cet élément en plus qui est censé faire baver d’envie le lecteur, qui le fait esquisser un sourire en coin. En fait, la lecture de Servamp est presque devenue routinière et c’est dommage quand on voit la qualité graphique du titre. J’en viens à penser que le dessinateur serait bien meilleur associé à un scénariste quand on voit le dynamisme qu’il est capable d’insuffler à ses planches. Le gros avantage de ce tome, c’est de commencer à éclaircir le mystère autour de Kuro. L’auteur dévoile juste ce qu’il faut pour aguicher le lecteur sans vendre la mèche. Le chat vampire a donc encore de la ressource même s’il nous faudra attendre le mois de février prochain pour voir ce qu’il en est réellement… 

 

L’auteur d’Übel Blatt est de retour chez Doki-Doki avec un titre orienté science-fiction nommé Zelphy. La première chose que l’on remarque, c’est que son goût pour les noms bizarres n’a pas changé le moins du monde. Que ce soit le nom des pays/planètes/royaumes ou même ceux des personnages, on a encore le droit à des trucs bien retords avec des trémas, des accents et autres consonnes qui se suivent… Un vrai festival ! Autre bizarrerie, on s’attend à un titre assez sérieux en regardant la couverture (et aussi quand on connaît son autre série en cours) mais il en est tout autrement et l’auteur n’hésite pas à inclure de nombreux passages humoristiques dans son récit. Le comique de situation est rendu possible par une galerie de personnages variée même si un peu stéréotypée : il y a le chat qui se prend pour Albator, la policière pinup gaffeuse et les grands méchants pas beaux qui font tout pour montrer qu’ils ne sont pas gentils ! Force est de constater qu’il ne se passe pas grand chose en deux tomes et c’est un peu ce qui enfonce le titre. Le premier volume est quasiment vide en terme de scénario et d’action et le deuxième peine à redresser la barre. C’est d’ailleurs probablement pour cette raison que Doki-Doki a tenu à sortir les deux en même temps puisque le lecteur peut au moins se dire que le décor est posé à la fin de ces 350 pages (environ). Bref, un départ un peu bancal mais qui pourrait être rattrapé assez rapidement quand on connaît le talent de l’auteur. Série à suivre donc… !

   

Le très pas bon. 

Alors oui, je sais que le nom annonce quelque chose de très mauvais mais ce n’est évidemment pas à prendre au premier degré. Ce sont surtout les titres qui m’ont déçu et dont les tomes n’ont pas spécialement fait avancer l’intrigue.  

Rien du tout ici, à croire que les éditions Doki-Doki font attention aux titres qu’elles sélectionnent.

   

Les résumés éditeurs (par ordre d’apparition).

Il ne serait pas très logique de vous laisser partir sans les résumés éditeurs. Pas la peine de tout lire, il suffit de piocher dans ce qui vous intéresse !

 

Sun-Ken Rock 20 : Après d’éprouvants combats qui ont vu la Sun-Ken Rock Team triompher des tueurs menés par Ban Phuong, les membres du gang ont bien mérité un peu de repos. Mais il sera de courte durée : Benito est rappelé en Italie pour remplacer son boss de la mafia, et un reporter japonais enquête sur Ken, devenu le plus grand chef de la pègre coréenne. Sans parler de l’étrange attitude de Tae-soo, qui semble avoir des comptes à régler avec ses collègues. Après bien des épreuves, la Sun-Ken Rock Team paraît désormais se fissurer de l’intérieur, et Ken est plus menacé que jamais. Résistera-t-il à ce nouveau séisme ?

 

Freezing 20 & 21 : Les Pandora sont confrontées à une nouvelle menace. Un nouveau type d'ennemis sème la panique parmi le dispositif de défense terrien, et les lignes sont rapidement enfoncées. Mais Lanna et Satellizer sont habitées par une nouvelle force qui les rend capables de tenir tête aux Nova humanoïdes. Elles partent secourir Roxane, restée seule sur le champ de bataille aux prises avec ces terribles monstres, mais en arrivant sur place, elles trouvent leur camarade accompagnée d'une bien étrange créature…

 

Freezing Zero 3 : La 28e promotion de Pandora a fait son entrée à West Genetics, et Anneth Mcmillan semble avoir une dent contre les filles issues de la haute société. Alors que l'ambiance se détériore toujours un peu plus, divers incidents viennent mettre à l'épreuve la cohésion de leur unité. Mais ces difficultés sont bien vite oubliées, car le Carnaval de Printemps approche, alors que les Pandora ont tout juste commencé à apprendre comment générer les fameuses Volt Weapons.

 

The Sacred Blacksmith 8 : Jadis, le Continent fut ravagé par une effroyable guerre où les "pactes démoniaques" étaient monnaie courante. Bien des années plus tard… Cecily et Aria ont affronté une puissante force ennemie, mais la situation n’a pas tourné à leur avantage. Pendant ce temps, la triste nouvelle de la disparition de Luke et d’Ewin commence à se répandre : après un tremblement de terre, ils se sont effectivement retrouvés coincés dans une grotte, celle-là même où est enfermé Valbanyl… Alors que tout semble perdu, Luke entend une voix féminine l’appeler ! Portés par une détermination à toute épreuve, les deux jeunes gens se battent pour protéger ceux qui leurs sont chers… mais que leur réserve le destin ?

 

Coeurs à Coeurs 5 & 6 : La rancœur contre Yûsei, qui persistait depuis les classes de primaires, c’est désormais du passé pour Arisu. Mais à mesure que les deux lycéens tentent de se rapprocher, leur trouble apparent les empêche de faire évoluer leur relation. Un seul mot de Hinano, la petite sœur de Yûsei, et tout va se précipiter pour eux… Suivez Arisu, Yûsei et les autres lycéens en mal d’amour dans la suite de Cœurs à cœurs !

 

Servamp 5 : On ne change pas une équipe qui gagne ! Kuro, le bien nommé servamp de la paresse, et Mahiru, son maître, sont désormais inséparables – certes, à l’insu de leur plein gré. Accompagnés de leurs amis, ils partent cette fois-ci à la chasse aux 2e classe de l’infâme Tsubaki dans l’espoir de remonter jusqu’à lui. Mais nos héros vont faire une rencontre à laquelle ils ne s’attendaient pas...

 

Zelphy 1 & 2 : Nous sommes en l'an 1001 du calendrier de l'Aion… Tous les Portails spatiaux sont aux mains d'une alliance militaire interplanétaire appelée les Gardiens de l’Aion. Lýsja, un jeune prince déchu du Royaume-Uni de Zaysion, rêve d’aventures. Rejeté par l’armée en raison de sa frêle constitution, il travaille maintenant comme plombier. Il n’abandonne pas pour autant l’envie de tout quitter pour découvrir les vastes étendues spatiales… C’est alors qu’un enchaînement de circonstances malheureuses l’amène à fuir sous la menace des Gardiens de la Galaxie. En compagnie d’un équipage surprenant et plein de ressources, Énoc le chat-pirate et Pico Pico, un mystérieux robot, Lýsja va vivre les heures les plus mouvementées de sa vie. Rejoignez-le sans tarder dans cette grande aventure spatiale !