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7/10Spicy stories

/ Critique - écrit par Maixent, le 21/06/2022
Notre verdict : 7/10 - L'amour ça dégouline (Fiche technique)

Tags : livres spicy doumou ventes jeux manga litterature

sexe et Amour

Spicy stories est un recueil d’histoires courtes qui ont pour thème le basculement du mignon vers le porno. Car comme disait Mylène Farmer, « l’amour c’est rien quand tout est sexuellement correct ». Mais il ne faut pas se leurrer, comme l’illustre la première page qui propose une vulve dégoulinante en gros plan, c’est surtout de porno qu’il va s’agir.


Dans la cabine

 

Après les quelques pages traditionnelles en couleur dans un hentai, où l’on découvre un garçon, une fille et un moustique dans un étrange plan à trois, l’album s’ouvre sur l’histoire sans doute la plus représentative du volume. En effet, il s’agit là d’une parfaite illustration de la montée du désir dans un récit plutôt lent où deux adolescents vont découvrir leur corps et l’infinité de possibilités qu’ils recèlent. Pendant un été caniculaire, la jeune Sachi décide d’utiliser la cabine téléphonique du coin. Voyant qu’elle ne fonctionne pas, elle demande de l’aide à un garçon de son âge qui passait par là. Or, comble de malchance, les deux jouvenceaux vont se retrouver coincés à l’intérieur. Accablés de chaleur dans cette serre et dégoulinants de sueur, se dévêtir devient une obligation dans ce lieu exigu où le rapprochement est inévitable, faisant naître un désir de plus en plus visible. De frottements en frottements jusqu’à un touche pipi de plus en plus marqué, ils finissent bien sûr par coucher ensemble et y prennent un tel plaisir qu’ils ne penseront même plus à essayer de sortir de cette bulle intemporelle.
Deuil sexy

 

Le dessin est du plus pur style manga avec des fluides omniprésents, des corps malléables à l’envie et des chairs gonflées comme une pâte à pain avec trop de levure. Que ce soit le graphisme des hommes ou des femmes, tout est exagéré dans ce sens, des tétons proéminents aux vulves rebondies en passant par les verges inépuisables qui semblent faites de silicone. On se trouve donc devant un classique du genre, mais la narration, avec ce côté « amoureux », même s’il n’est que prétexte, offre un intérêt légèrement supérieur. Le mélange des situations embarrassantes et leur basculement, malgré qu’il soit convenu, prête à sourire et crée des situations rocambolesques qui font leur petit effet. Le tout avec un trait dynamique et un sens du détail parfois trop poussé pour l’excitation - mais là aussi c’est un classique du genre – lorsque l’on voit carrément à travers les chairs pour les détails anatomiques d’un scène de sexe.


TDS amateur

 

On avait découvert Doumou chez Niho Niba qui proposait les premières œuvres de l’auteur traduites en France et on sentait déjà une pâte et une certaine spécificité dans le traitement des expressions lubriques et des courbes généreuses qui ne fait que s’améliorer.

Du bon hentaï sans trop de prise de tête - et sans tentacules - mais qui atteint largement ses objectifs avec une narration cohérente et efficace servie par un dessin dégoulinant de sueur.