6/10Sawako

/ Critique - écrit par juro, le 01/10/2009
Notre verdict : 6/10 - SawaK.O (Fiche technique)

Tags : sawako todoke kimi manga tome kazehaya japon

Avec une bonne entame et beaucoup de difficultés à poursuivre sur la lancée, Sawako se présente comme un shôjo mitigé.

La jeune Sawako, avec ses longs cheveux noirs et son allure plutôt sombre, effraie ses condisciples qui préfèrent donc l'éviter ou se moquer d'elle. La rumeur prétend même qu'elle peut voir les fantômes ou vous lancer un mauvais sort ! Timide et renfermée ainsi qu'extrêmement sensible, Sawako vit très mal cette marginalisation forcée. Elle est pourtant très gentille et n'épargne pas sa peine pour essayer de le démontrer, de rendre service dès qu'elle le peut. Seul Kazehaya, un jeune homme charismatique et au charme ravageur, semble ne pas se soucier de ce que l'on dit sur Sawako. Il la salue tous les matins et lui prodigue même quelques conseils : si Sawako surpasse sa timidité pour aller vers les autres et leur dire ce qu'elle pense vraiment, tout devrait s'améliorer. Mais ce n'est pas si simple... Difficile en effet de combattre les préjugés ! Au contact de Kazehaya que Sawako admire en secret, la jeune fille va progressivement s'épanouir.

Sawako
Sawako
Ce titre shôjo propose une entame classique mais qui s'étoffe en un rien de temps grâce à un protagoniste féminin aux réactions plutôt rigolotes. Sawako est une jeune fille extrêmement timide, à l'apparence de la Sadako de Ring, faisant d'elle le mouton noir de sa classe, à tel point que personne ne lui adresse la parole. Seulement, sa rencontre avec le populaire Kazehaya changera beaucoup de sa perception du monde et de ses sentiments. Dès lors, le titre développe plusieurs thèmes intéressants comme la notion de groupe et le dépassement de ses limites. Rapidement amusant, Sawako tombe malheureusement dans le piège du scénario linéaire qui risque de faire traîner l'histoire un moment avant sa conclusion. Car, à partir du troisième volume, le titre perd en intensité pour tourner en rond... et même l'apparition de nouveaux personnages n'y pourra rien.

Plutôt simple et juste, même s'il ne brille pas par son originalité, Karuo Shiina appartient à la nouvelle classe d'auteurs shôjo, école bien connu pour présenter des symptômes graphiques souvent inquiétants. Forcément, l'auteur n'échappe pas à la règle des défauts caractéristiques mais elle s'en sort finalement bien avec un chara design souvent clair et un SD amusant.

Un petit shôjo pas désagréable de Glénat qui peine à retrouver ses premiers instants amusants. La faute à une panne d'idées de l'auteur qui retombe dans les travers du drama school entre amitié et amour.