Rex Fabula - Le monde qu'on croyait qu'il n'existait pas mais qui n'existe
Manga / Critique - écrit par OuRs256, le 04/08/2013 (Tags :
Spécialiste des petites séries en trois ou quatre tomes, Doki Doki nous propose un nouveau titre au pitch assez intrigant qui se verra malheureusement terni par sa fin.
Oui oui, c'est une tête de bouc.Erreur 404, ce monde n'existe pas.
Notre héros : Akatsuki Homaré. Issu d'une riche famille, ce garçon exerce un contrôle sévère sur ses camarades de lycée. Homaré se retrouve un jour projeté dans un univers parallèle – un monde imaginaire appelé "Mundus Fabula" régi par des règles radicalement différentes de celles du monde réel. Mais Homaré refuse de se laisser contrôler par qui – ou quoi – que ce soit… C'est ainsi que commence son combat ! Pour cela, il va même avoir le droit à une arme un peu particulière : une salle de Baccara dans laquelle il devra miser jusqu'à sa chair pour triompher.
Alors, présenté comme ça, c'est peut-être pas très motivant mais le délire du Baccara n'est pas poussé au maximum, ce qui fait que vous n'aurez ni besoin de connaître les règles ni besoin d'apprécier ce jeu pour apprécier Rex Fabula. En fait, il s'agit juste d'une façon un peu originale de donner une arme inédite à son personnage principal. L'idée principale de la série m'a fait un peu penser à Gantz : des gens qui sont morts une fois et qui se retrouvent dans un même endroit et doivent survivre. Bon, là, point de boule noire mais il y a un miroir qui leur permet de faire des voyages entre le monde réel et le monde fictif. Puisque le tome est bien mené, on se dit pourquoi pas et on se laisse prendre assez rapidement au jeu et on n'a qu'une envie (comme dans Gantz) : savoir qui dirige tout ça. Malheureusement, ne vous attendez pas à une réponse puisque la série... s'arrêtera avant !
Des personnages sous-exploités.
En ce qui concerne le personnage principal d'abord, on croit avoir en face de nous un de ces fils de riches prétentieux que personne ne peut blairer, mais il n'en est rien. Ce qui fait de lui un héros, c'est sa volonté de contrôler sa vie. Il ne veut pas être soumis à qui que ce soit, ce qui fait qu'il rejette complètement le système dans lequel il évolue. On a donc une version un peu plus light de Light (Death Note). Il ne cherche pas à tuer tout le monde mais juste à avoir le contrôle et pas se faire avoir. C'est d'ailleurs grâce à (ou plutôt à cause de) son altruisme qu'il se retrouve dans Mundus Fabula et même s'il peste et se plaint, il n'a pas l'air de le regretter plus que ça. Il va chercher à s'en sortir du mieux qu'il peut, un vrai héros en somme. Cependant, l'auteur n'aura pas vraiment le temps de nous le montrer en tant que leader incontesté de la résistance contre le "Dieu" de Mundus Fabula puisque le tout s'arrête avant... Les personnages secondaires n'ont pas non plus le temps de briller. Que ce soit Vid qui nous intrigue par son bagoût dans le premier volume et par son absence dans les deux suivants... Les amis d'Homaré découvrent à peine leurs pouvoirs que... c'est la fin !
Un ours !!!Une fin qui n'en est pas une (je l'ai déjà dit 2 fois !).
J'aurai presque été tenté de faire une fin de critique qui n'en est pas une histoire d'imiter la série mais je ne suis pas comme ça. Préparez-vous juste psychologiquement avant d'y arriver, surtout si vous avez apprécié les deux premiers volumes. C'est un vrai coup dur que d'arriver à cette non-conclusion qui ne donne aucune réponse au lecteur et le laisse sur sa faim. La série avait pourtant vraiment bien commencé avec un bon personnage principal, une intrigue plutôt sympa et des pouvoirs plus originaux que dans pas mal de shônen classiques... Dommage pour Doki-doki qui se retrouve un peu victime du système de prépublication japonais (je n'ose même pas imaginer que c'est l'auteur qui a voulu terminer sa série de la sorte).
Rex Fabula est une série qui démarre bien mais qui ne finit pas, ce qui en fait un achat pas vraiment indispensable, sauf, peut-être, si vous aimez être frustré...