Rappi Rangai - Ninja, bewbs et rock’n’roll ?

/ Critique - écrit par OuRs256, le 25/05/2015

D’octobre 2012 à juillet 2014, les aventures de Raizô et de son harem de kunoichi (nom donné aux femmes ninja) dans Rappi Rangai, une série en 9 volumes parue chez Pika, vous ont peut-être intéressé… ou pas en fait. Retour sur images (dérisoires).

Rappi Rangai - Ninja, bewbs et rock’n’roll ?

Dans Rappi Rangai, on suit les aventures de Raizô, un bonhomme né avec une corne sur le front. Rejeté par tous à cause de cette différence, il vit seul à l'extérieur de son village natal. Un jour, il sauve une jeune femme de la noyade. Elle s’appelle Kagari et s’avère en savoir beaucoup sur sa condition. Elle lui apprend qu'il est le dernier descendant du clan Katana et qu'elle, ainsi que trois autres kunoichi, sont à son service. Manque de pot pour lui, l'ennemi juré de son clan, Seigan Kabuki ne va pas le laisser tranquille une seule seconde... A la recherche d’une fiancée digne de son rang nouvellement acquis, Raizô va donc devoir gérer trois nouvelles compagnes bien capricieuses tout en évitant de se faire assassiner sauvagement… 

Le décor est posé pour ce shônen harem (Rosario + Vampire, To Love, DxD…) qui mise clairement sur le fanservice pour vendre. Bon après, je pense que la seule vue de la couverture du premier volume vous l’aura fait comprendre. Pourquoi en parler dès le début ? Hmm… Probablement parce que je suis méchant ! En réalité, j’ai trouvé ça dommage. Les couvertures aguicheuses et les formes généreuses des nombreux personnages féminins de la série brouillent un peu le jugement du lecteur. Il y aura donc deux types de réactions principales : soit vous adhérer au concept et vous vous laissez tenter, soit vous vous dites que c’est un énième étron avec pour seul argument des poitrines généreuses. Si, comme moi, vous faites partie de personnes qui pencheraient plutôt vers la deuxième catégorie, vous passeriez à côté d’une série qui tire sur le classique même si elle se laisse lire.

En persévérant un peu, on découvre qu’Hosana Tanaka a plutôt bien travaillé ses deux personnages principaux. Que ce soit Raizô ou Kagari, l’évolution est bien visible et surtout progressivement amenée. Encore une fois, rien de très original : on passe du jeune chétif faiblard à l’ado courageux et un peu plus sûr de lui ou encore de la jeune amoureuse ingénue à la femme affirmée. Mais là où les protagonistes sont plutôt bien gérés, c’est une catastrophe au niveau des personnages secondaires. On se demanderait presque ce qu’ils viennent faire là… Les ennemis non plus n’ont pas le droit à beaucoup d’égard et ils ne servent que de faire-valoir au héros. Les prétendantes ont quand même le droit à quelques scènes de flashback et un minimum de développement mais rien de très folichon… Un peu à l’instar de l’histoire qui n’est qu’une succession de rencontres plus ou moins « fortuites » (ou forcées, c’est selon) qui ne font que souligner l’incompétences des kunoichi et la bêtise de Raizô. 

On soulignera quand même le dessin particulièrement soigné que l’on sent parfaitement maîtrisé, même lors des scènes d’action. Il y a définitivement de quoi se faire plaisir en lisant certains volumes et l’idée de base laissait quand même espérer quelque chose de plutôt sympa. Malheureusement, la série s’enfonce dans la banalité et ne fait rien pour en sortir. En fait, si on veut résumer, Rappi Rangai n’est pas un mauvais titre mais disons qu’il ne fait rien pour sortir du lot. La série s’oublie donc malheureusement aussitôt qu’on l’a lue… 

Rappi Rangai - Ninja, bewbs et rock’n’roll ?