3/10Prince Eleven, la double vie de Midori

/ Critique - écrit par juro, le 03/05/2010
Notre verdict : 3/10 - Foot girl (Fiche technique)

Tags : midori tome eleven prince ikeyamada vie double

Folle de football, Midori, 12 ans, sympathise avec Tsukasa, un garçon de son âge lui aussi fan de ballon rond. Trois ans plus tard, les deux passionnés se retrouvent et Tsukasa séduit Midori. Hélas, la jeune fille découvre bientôt le vrai visage de celui qu'elle croyait aimer... Décidée à se venger, elle quitte son village pour Tokyo et s'inscrit, déguisée en garçon, dans un lycée d'apprentis footballeurs. Va-t-elle réussir à gérer cette impossible situation ?

Prince Eleven
Prince Eleven
Skip Beat !  fait des émules. Prince Eleven se révèle être un shôjo de vengeance et de rancune typiquement féminin avec pour thème prédominant le football. Etonnant sur le papier, la lecture confirme pourtant bel et bien que nous avons à faire à un shôjo classique, aux ficelles évocatrices, avec un petit côté Princesse Saphir pour le côté dissimulation de féminité. Le manga sonne gros, le scénario se montre bidon et Prince Eleven tombe dans les travers de la facilité. Si le thème amour / haine trouve une certaine résonance au début, on se désintéresse rapidement de la relation entre Midori, brave fille un peu cruche et Tsukasa, star du ballon rond hautaine. Reste l'autre personnage masculin, Kazuma, pour un trio amoureux utilisé une fois de plus à mauvais escient.

Go Ikeyamada offre un contenu sans surprise, avec un trait shôjo évident, se caractérisant par des visages aux mentons en pointe, de grands yeux expressifs et une bonne ambiance générale. Il demeure que le manga est plutôt lisible par une bonne qualité d'édition (merci Kurokawa !) et une épuration salvatrice de l'environnement graphique. Le lot de quiproquos propre au genre se présente essentiellement sous la forme de l'ambivalence de sexe de l'héroïne. Par contre, les principes mêmes du football semblent inconnus à la mangaka...

Passez votre route. Prince Eleven n'est pas le manga attendu pour faire de l'ombre à d'autres shôjos, il ne constitue ni plus ni moins qu'un exemple parmi d'autres des déceptions engendrées par des histoires sans créativité et répétitives.