Pokémon Noir et Blanc - Départ difficile pour une histoire d’envergure ?

/ Critique - écrit par OuRs256, le 02/01/2015

Noir est un garçon un peu étrange qui ne rêve que d’une chose : battre la Ligue Pokémon et devenir le nouveau champion des Dresseurs. Avec ses Pokémon Munna, Gueriaigle et Gruikui, il part réaliser son rêve lorsqu’il rencontre Blanche, une jeune fille dont le métier est agent de Pokémon stars…

Les monstres de poche sont partout : TV, presque toutes les consoles de Nintendo (une nouvelle version vient de sortir sur 3DS !)... Voilà maintenant qu'ils envahissent nos librairies avec le manga Pokémon Noir et Blanc... L'histoire débute avec Blanche, gestionnaire d'une agence de talent pour pokemon. Lors d'un tournage, elle se trouve dans une mauvaise posture car elle a besoin d'un couple de Gruiki et elle n'en a qu'un ! C'est alors qu'arrive Noir, un jeune garçon qui hurle son rêve de battre la Ligue Pokémon en plein milieu du plateau de tournage ! Chance pour Blanche, il possède 3 pokemon : Munna, Gueriaigle et... un Gruikui. Le voyage commence pour les deux nouveaux "amis" (Noir est un peu redevable à Blanche qui a payé les dégâts occasionnés par le combat de Noir sur le plateau de tournage) mais Blanche aura bien du mal à canaliser l'énergie de ce jeune dresseur qui ne cherche qu'à combattre contre les champions des Arènes dans les différentes villes où il passe. Ils seront aussi mis à mal par la team Plasma, véritable organisation "terroriste" qui cherche à libérer les pokemon du monde entier du joug de leurs dresseurs respectifs…

Pokémon Noir et Blanc - Départ difficile pour une histoire d’envergure ?

Les deux premiers volumes lancent la série plutôt bien en installant les personnages principaux et la base de l’intrigue. Les dessins du manga retranscrivent bien l'ambiance « mimi », un peu enfantine du jeu et les fans (du jeu ou de l'animé) ne seront pas dépaysés par l'aspect graphique du titre (ne vous attendez pas à un encrage et à des tramages complexes, ça reste le minimum syndical). Le moins convaincant se trouve au niveau de l’aspect des combats. Au début de la série, ils sont vraiment très mal retranscrits. On ne retrouve aucune intensité et aucun dynamisme. Les pokemon ne bougent pas plus que ça et on se retrouve avec une succession d'attaque qui met le héros en mauvaise posture et en une demi-seconde, comme par magie, ses monstres de poche retrouvent toute leur santé, font une seule attaque et ils gagnent... Les deux premiers combats d'arène sont aussi expédiés en 3 chapitres, plutôt rapide pour des champions... Heureusement, tout ceci s’améliore au fil du titre. En comparant les premiers affrontements et le combat épique entre Zekrom et Reshiram, on se rend très vite compte que les auteurs ont su monter en puissance. 

Pokémon Noir et Blanc - Départ difficile pour une histoire d’envergure ?

L’autre gros plus de Noir et Blanc, c’est son histoire. Plutôt que de nous resservir exactement la même ligne directrice que dans le jeu (qui ne fait pas partie des meilleures de la saga Pokémon), les auteurs ont décidé de proposer quelque chose de plus original, chose qui semble être classique pour les manga issus du jeu. Alors oui, on retrouve les personnages que l’on connaît, les lieux que l’on a visité mais ils ne servent pas toujours (et même très peu souvent) à la même chose. De plus, Le héros, Noir, commence l’histoire en train de hurler (chose qu’il fait très (trop?) souvent au début de la série) et passe pour un véritable abruti pendant quelques tomes. Une fois encore, dans l’adversité, il trouvera de quoi évoluer et le seul reproche que l’on pourra faire, c’est que ce n’est pas progressif. Un événement le forcera presque à grandir et à changer (parce qu’en fait, c’était plus possible…). 

Pokémon Noir et Blanc - Départ difficile pour une histoire d’envergure ?

Pokemon Noir et Blanc fait partie de ces séries que Kurokawa a particulièrement choyé. On se souvient d’ailleurs que Kurokawa a proposé le tome 2 en exclusivité mondiale puisqu'il est sorti en France quelques jours avant sa sortie au Japon. Il y avait aussi les couvertures présentées en exclusivité, etc. Tout ce travail n’est pas à négliger dans la mesure où toutes ces opérations ont servi à populariser le manga estampillé Pokemon en France, chose que l’éditeur précédent avait complètement raté. Eh oui, grâce à une bonne gestion marketing et à une édition ciblée et de qualité, le retour de la licence est un pari réussi comme en témoigne l’arrivée en France de La Grande aventure avec l’arc Rouge / Bleu / Jaune qui vient de se terminer et l’arc Rubis et Saphir vient de démarrer. Le futur s’annonce radieux avec la publication de l’arc XY à partir de février et l’arc Noir et Blanc 2 quand les sorties japonaises le permettront. On n’a pas fini d’entendre parler de l’univers Pokémon !