5.5/10Pen Dragon

/ Critique - écrit par juro, le 07/05/2008
Notre verdict : 5.5/10 - Chevalier dragon (Fiche technique)

Tags : pen dragon manga mika pendragon tome jeux

Du shônen version manfra pour un émule de Naruto et Dragon Ball, ça vous tente ?

Ce serait trop facile de dire que
Dragon Ball et Naruto ont fait des émules parmi les auteurs de manfras car ces deux sources sont passés entre les mains de tellement de lecteurs qu'ils constituent des références du genre shônen. Forcément, les inspirations de tout auteur s'en trouvent bousculées et un titre comme Pen Dragon ne peut y échapper. Le truc, c'est tout juste que la patte de l'auteur ne se fait pas suffisamment sentir et qu'ils ne s'en décollent pas ou trop peu avec un scénario passable. Le titre sonne comme une allégorie de la légende des Chevaliers de la Table Ronde. Ce n'est pas simplement une sympathique coïncidence...

Peine dragon

Pen Dragon (c) Shogun
Pen Dragon (c) Shogun
La communauté d’Armori est connue pour y abriter de nombreux Thunders, les fameux chasseurs de dragons rouges. Pen Doragu, un jeune garçon de 15 ans, y vit depuis toujours. Mais un jour, sa mère est victime d’une terrible maladie dont seule une opération, des plus onéreuse, pourrait la guérir. N’ayant pas les moyens financiers, le père de Pen décide d’exercer l’activité de Thunder, seule solution lui permettant d’acquérir au plus vite, une très grosse somme d’argent. Malheureusement, il périra lors de sa première chasse. Dès lors, Pen n’a qu’une idée en tête, réussir là où son père a échoué, pour sauver sa mère. L’histoire commence, au moment ou Pen part seul à la chasse, déterminé cette fois ci, a ramener une tête de dragon rouge. Cependant il tue un dragon blanc, par méprise. Sans le savoir Pen, réveille une terrible malédiction qui met en danger l’équilibre de son village. Seul le Graal peut l’aider à rompre ce sortilège, mais encore faut-il le trouver !

Des dragons, des chevaliers, un Graal, une épée mythique... ça vous fait penser à quelque chose ? Des boules de feu, un vieux maître pervers, des paysages escarpés, des changements de couleur de cheveux, ça ne vous dit rien ? Si vous n'avez pas trouvé, révisez vos classiques à tous les niveaux. Pen Dragon se fait le chantre de vous les rappeler par le biais de son scénario. C'est léger mais on se laisse prendre par l'énergie dégagée immédiatement. Mika évite de tomber dans le piège de friser le niais et le bête que nombre de shônen nippons se plaisent à ressasser communément. Il n'invente rien ni apporte grand-chose au genre en collant suffisamment bien aux titres à succès du moment. C'est dans les vieilles casseroles qu'on fait les meilleures soupes. Et même si celle de Mika manque de sel car on devine le chemin sur lequel il veut nous embarquer, le shônen possède un rythme élevé qui lui permet de tenir en éveil son lecteur. En effet, pas un moment de répit dans le manfra, les événements s'enchaînent sans discontinuité. Le public du genre y trouvera son compte...

L'autre Mika

Non, l'auteur de Pen Dragon ne fait pas une carrière internationale dans la chanson en complément de son titre. Car il pourra se contenter de son talent de dessinateur, ou du moins celui de metteur en scène tellement il arrive à bien enchaîner les transitions et placer des planches percutantes au bon moment agrémentées d'un travail considérable sur les fonds. C'est sans doute la grande force de Pen Dragon mais il reste des carences fortes à combler tout de même au niveau du chara design visiblement trop identifié à la dernière mode.

Au final, sur le fond, ça ferait presque plus penser à Dofus sans l'humour et les références de geek. Pen Dragon demeure sobre, une petite aventure sympatoche pour le premier manfra de son auteur. On notera un trait habile qui demande à devenir encore plus percutant et on espérera une vraie amélioration du scénario pour la suite. Ou pour un nouveau titre.