Les Ototo du mois de juin 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 27/06/2014

Tags : manga online ototo juin art sword news

Le mois en deux mots trois mouvements : Des entrailles et un peu de paille de fer.

Les Ototo du mois de juin 2014
Fate/Zero 3 :
Ce troisième volume de Fate/Zero est… surprenant. On se doutait que le titre n’était pas pour les enfants de coeur mais on atteint des sommets dans le gore. Le dernier servant a ce petit côté inquiétant qui renforce l’impression de danger imminent pour chacun des participants à la guerre sainte. Le mage qui l’a invoqué n’est pas non plus exempt de tout péché. Ryûsuke Uryû est un véritable psychopathe, un boucher comme on en rencontre qu’une fois par époque. Il est un peu le Jack l’éventreur de cette série même si la comparaison est presque trop gentille. Uryû expérimente, essaye des choses très particulières avec ses victimes et « se délecte de l’agonie de ses victimes ». Alors que la première partie du tome restait assez classique avec une histoire de sauvetage et de dévotion, la seconde va poser des questions d’éthique assez forte. Jusqu’où les servants sont-ils prêts à aller pour gagner la guerre sainte ? Mais surtout, quelles atrocités laisseront-ils leurs masters commettre ? Attendez-vous donc à quelques pages assez violentes et je serais presque tenté de dire que Fate/Zero devient un titre à ne pas mettre entre toutes les mains. Autant les deux premiers tomes pouvaient passer avec peu de combats et peu de choses choquantes mais là, certaines planches sont tellement bien dessinées (Shinjirô à un talent fou) qu’elles pourraient créer des sensations mitigées chez certaines personnes. Un volume assez particulier donc mais qui continue sur la lancée positive entamée par le deuxième.

 

Les Ototo du mois de juin 2014
Magdala, Alchemist Path 1 :
Nouvelle série issue de l’imagination fertile d’Isuna Hasekura, Magdala, Alchemist Path est dessinée par Ako Arisaka. On suit les aventures des Kûsla, un alchimiste qui va devoir se mettre au service des Chevaliers de Claudius (une faction de l’Eglise) pour expier ses péchés. Associé à un autre alchimiste nommé Weyland, il va devoir travailler les métaux dans une forge sous la supervision d’une jeune fille étonnante nommée Ul Fenesis. On retrouve une recette qui a fait ses preuves : un monde médiéval réaliste où l’on peut trouver une pointe de magie et un jeune homme calé dans son travail qui va tenter d’aller plus loin accompagné d’une jeune fille. Même si aucun des personnages ne réussit vraiment à sortir du lot, la surprise vient en fin de volume et laisse penser que l’on ne va pas en rester là (je préfère ne pas en dire plus pour ne pas vous gâcher la surprise). Impossible de ne pas comparer la qualité de l’adaptation de cette oeuvre avec celle de Keito Koume et Spice & Wolf. De l’interview avec l’auteur, j’ai retenu qu’Hasekura aime écrire énormément et que pour transposer l’oeuvre en manga, un peu d’écrémage est nécessaire. Il faut croire qu’Ako Arisaka se débrouille un peu moins bien que son compère pour réaliser ces coupures puisque ce premier volume contient un nombre de lignes assez impressionnant. Ce côté verbeux n’est d’ailleurs pas forcément nécessaire vu la quantité de détails triviaux avec laquelle on nous assomme. Magdala s’offre un début que je qualifierais donc de mitigé. La fin du volume rattrape un peu l’ambiance générale mais pour ma part, j’ai besoin de voir le deuxième volume avant de donner un avis plus complet.