6/10Otogi Matsuri

/ Critique - écrit par juro, le 28/12/2006
Notre verdict : 6/10 - Monstres et compagnie (Fiche technique)

Tags : manga otogi matsuri tome inoue doki jun

Des monstres en pagaille, des tueurs de monstres au détail et une nouvelle lutte contre le mal et la préservation de l'espèce humaine qui s'amorce. Bien sûr, les rares élus appelés à combattre ce mal se révèlent japonais et lycéens, mais surtout dotés de super pouvoirs. Otogi Matsuri réalise la transition entre shônen et seinen mais le début s'annonçait intéressant, la suite prend le chemin du crépuscule...

Parasite-like ?

Otogi Matsuri
Otogi Matsuri
Miyakano, "la petite Kyôto", est une paisible ville de province. Mais tout bascule pour Yôsuke le jour il renverse malencontreusement un petit autel dans un sanctuaire shintô : la divinité qui était à l'intérieur a pris possession de son bras ! Prenant peu à peu conscience des pouvoirs nouveaux qui l'habitent, Yôsuke comprend qu'il devra dorénavant faire face à toutes sortes d'êtres fantastiques tous plus belliqueux les uns que les autres.

A lire le résumé, une demi-douzaine de manga pourraient prétendre à être sensiblement équivalent. Bien évidemment, Otogi Matsuri possède ses particularités mais il est incontestable qu'il soit comparé à Parasite dans un premier temps, un de ses plus proches parents tant le caractère principal (une arme dans le bras) apparaît semblable. Mais à défaut d'être ce manga culte de l'horreur, celui d'Inoue ne se dénoue que sur une banale chasse aux démons. Mené tambour battant à travers un premier volume intense, l'histoire prend une tournure intéressante mais elle retombe bien vite par la suite. En prenant le chemin classique d'une lutte où les monstres de tout poil vont s'accumuler pour embêter notre fière équipe de héros prêt à relever le défi au sein de leur école. Et bien oui, finalement, la demi-douzaine de manga du genre ne sera pas bouleversée par ce nouveau titre. Le ton très shônen du manga et son lot de clichés habituels au genre jouent en sa défaveur, ne parvenant à faire décoller pleinement l'intensité entrevue au début de l'intrigue.

Horreur soft

Si l'horreur est bel et bien présente dans le titre, elle ne prend jamais une dimension réellement prenante. Le premier volume ne s'attarde pas sur les présentations et plonge directement au coeur de l'intrigue, offrant une action trépidante mais une fois passé, la platitude apparaît. Et cela continue. Encore et encore. L'horreur réapparaît par instants avec plus ou moins de réussite selon les cas mais sans jamais créer de scènes aussi marquantes. Otogi Matsuri ne devient alors qu'un manga de genre sans réelle autre attrait que son côté graphique. Et pour cause...

Les monstres sont tout droit tirés du folklore nippon ou plus simplement des travaux fantastiques de l'auteur, ancien designer pour jeux vidéos. Certaines planches sont à couper le souffle et offrent une opportunité à des Les jaquettes des couvertures claquent aux yeux et l'intérieur en est le juste reflet. Jun'ya Inoue dessine à merveille monstres et esprits avec une qualité de détails impressionnante dans un ensemble rythmé et bien rempli. Le chara design est travaillé, n'offrant aucun charisme particulier à ses personnages mais avec un respect des proportions et une justesse impressionnante. Des scènes de fan service légères mais gratuites ponctuent l'oeuvre ça et là.

Il ne serait pas étonnant de voir un jour ou l'autre Otogi Matsuri adapté en série animée pour son côté assez commun mais sa petite originalité graphique qui pourrait faire la différence et séduire les fans d'action et de fantastique. Mais pour l'instant, rien de bien nouveau à se mettre sous la dent excepté un manga tout à fait lisible mais au sujet et au ton maintes fois ressassés.