3/10Othello

/ Critique - écrit par juro, le 01/05/2009
Notre verdict : 3/10 - Pile et face (Fiche technique)

Tags : othello iago shakespeare desdemone cassio piece scene

Un shôjo sans surprise qui annonçait l'étendue de sa portée dans un résumé bêbête. Difficile de s'en satisfaire...

Yaya est une jeune fille de 16 ans timide, complexée et persécutée par Seri et Moe, deux de ses copines. Son rêve ? Devenir chanteuse. En attendant, elle fait du cosplay visual Rock, copiant ses tenues sur celles de ces idoles, le groupe JRock : Juliet. Mais, elle souffre sans le savoir d'un dédoublement de personnalité. Nana émerge quand Yaya se sent envahie par le stress. Exubérante et complètement désinhibée, Nana a également une force redoutable. Elle n'hésite pas à faire payer à Seri et Moe toutes les brimades qu'elles font subir à Yaya...

Othello
Othello
Un manque de créativité évident caractérise Othello. Pas besoin de s'attarder longtemps sur un scénario proposant un dédoublement de personnalité tellement cette grosse ficelle n'a que peu de perspective d'évolution à part de nombreux quiproquos évidents. Alors, la bêtise est de mise et nous revoilà dans le cas de deux personnalités divergentes au sein d'un même corps. Le jour et la nuit. Dans le coin gauche, Yaya, stéréotype de la jeune fille nippone manquant de confiance en elle et pas très futée et de l'autre, Nana son alter pas vraiment ego. Débordante de vitalité, de confiance et de spontanéité, elle s'oppose à tout ce qui ne ferait pas réagir Nana... Alors, les histoires de victime de classe, de petit copain qui comprend rien,  de musique et de rivalité amoureuse ont beau être « passionnantes », il est difficile de ne pas tomber dans un ennui profond. Même en écopant, le sauvetage d'Othello est véritablement une mission impossible...

A proprement parler, le shôjo ne se montre pas imbuvable car le côté graphique sauve la donne avec un chara design relativement classique mais agréable. Le chara design sans surprise nous propose des personnages typiques et un gros travail a été fait pour les rendre « cool » à travers un découpage les mettant en valeur. Cela marche... un temps. Mais il s'avère difficile de se contenter de cet unique point pour s'en satisfaire. Le remplissage est aux abonnés absents et le côté lisse du titre s'en fait d'autant plus ressentir. L'édition de Pika un poil meilleur que ses précédentes sorties y est sans doute pour beaucoup.

Othello se range dans la catégorie des shôjo sans intérêt. Satomi Ikezawa ne trouve pas d'éléments lui permettant de donner de l'envergure à un titre qui reste plat. Le scénario basique condamnait déjà le manga à un exploit pour devenir intéressant. L'histoire était déjà écrite...