6/10Otaku Girls

/ Critique - écrit par juro, le 08/04/2010
Notre verdict : 6/10 - Rumi's cube (Fiche technique)

Tags : otaku girls manga doki tome konjoh natsumi

Comment déclarer sa flamme à une fille qui vous croit gay ? C'est la galère dans laquelle se trouve Takahiro, un lycéen qui en pince pour l'adorable Rumi, au point de poser pour elle au club d'arts plastiques. Le problème, c'est que Rumi est une otaku finie, une passionnée de manga yaoi, et qu'elle voit des homos partout. Ivre de bonheur, elle s'imagine une liaison entre Takahiro et le playboy du lycée, Shunsuke. Voilà qui n'arrange pas non plus la très glamour Yasuko, elle aussi otakette jusqu'au bout des ongles, qui a des vues sur le beau gosse. Vous suivez ?

Otaku Girls
Otaku Girls
A première vue, je ne donnerai pas cher de la peau d'Otaku Girls. Deux filles, deux garçons et une inspiration majeure tournant autour du yaoï. Connaissant la valeur intrinsèque du genre, l'intérêt résidait vraisemblablement dans quelques blagues autour d'un scénario bien naze. Mais non ! Plus complexe et cent fois plus drôle qu'il ne laissait y paraître, Otaku Girls met en scène quatre personnages bien sentis, deux couples en devenir et un rythme entraînant totalement inattendu. Le scénario tourne autour de courts chapitres d'humour avec de nombreuses blagues sur le boy's love et les relations de couple de lycéens. Les personnages secondaires volent souvent la vedette aux principaux. Mais des redondances et un essoufflement progressif de l'intrigue tendent à faire baisser le niveau. Dommage que le mangaka n'ait pas su se renouveler sur un thème qui semblait déjà fort clôturé au départ.

Le trait est simple, avec un chara design carré et sans grande innovation, correspond à la norme shôjo bas de gamme. Ce genre de style graphique laisse apparaître beaucoup de défauts à tous les niveaux : remplissage, détails, mise en scène... pour assurer en grande partie sur son fond de commerce principal : les gags.

Dommage oui, mais Otaku Girls avait choisi son camp dès le début. Acheter en connaissance de cause : quelques premiers volumes surprenants pour retomber progressivement dans une histoire au demeurant plus classique.