Nodame Cantabile

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Musique classique et comédie romantique font bon ménage, preuve en est avec Nodame Cantabile. Preuve aussi que Pika peut proposer des titres sans fan service...

Chiaki, élève surdoué du conservatoire, quitte le cours d'un professeur de piano réputé, ne supportant plus ses méthodes. Son rêve est de devenir chef d'orchestre, comme son idole, le célèbre Sevastiano Viera, qu'il a connu lorsqu'il vivait, enfant, en Europe. Hélas, pour le moment, Chiaki ne peut en aucun cas envisager un retour sur le Vieux Continent du fait de ses phobies de l'avion... mais aussi du bateau... En somme, il est prisonnier du Japon. Il envisage alors d'arrêter la musique. C'est là qu'il va rencontrer Megumi Noda - « Nodame » -, sa voisine qui se révèle être une musicienne sans aucune rigueur mais au toucher particulièrement sensible, qualité qui ne laisse pas insensible Chiaki.

Nodame CantabileLa musique est mise à l'honneur avec Nodame Cantabile. Mais attention, pas n'importe quel type de musique car il s'agit du classique. Piano et violon sont de sortie pour un titre qui était précédé d'une bonne réputation autant pour ses références musicales que pour son humour délirant. Et le résultat escompté ne se fait pas attendre. Dès le départ, on se retrouve face à des personnages hauts en couleur, standards de la comédie mais possédant ce grain de folie particulier qui nous fait tomber sous le charme immédiatement. L'aspect comédie se présente sous la forme d'un duo des plus improbables, correspondant à la différence entre les caractères d'un Chiaki rigoureux et persévérant devant faire face à la fantasque Megumi. Leurs caractères mélomanes sont le parfait exemple de leur caractère réel. La précision contre le goût du show et de l'improvisation. Et s'ils sont si différents, ils sont étonnement complémentaires pour un duo au piano. Entre attirance et répulsion, ces deux aimants musicaux vivent sous le coup d'une passion totale pour leur art et dès lors, on sent poindre un deuxième aspect : le romantisme. Mais pas cucu. Plein de charme et d'humour, Nodame Cantabile arrive à concilier deux thèmes sur lesquels nombre d'auteurs ont rendu de pâles copies. Evitant le piège de la facilité, le titre ne se répand pas en pleurs ou en atermoiements, arrivant toujours à obtenir le rire désiré. Cependant, il s'avère difficile de retranscrire pleinement les sentiments musicaux intenses se dégageant des sons des instruments des protagonistes. Si elle donne envie, l'auteur ne parvient pas à retranscrire le bonheur de l'interprétation avec des mots suffisamment justes et précis, il faudra se contenter des expressions faciales.

Visuellement, on n'atteint pas non plus des sommets de virtuosité, le titre datant déjà de quelques années mais le travail s'avère loin d'être bâclé. Le découpage se montre sous un jour simple, le remplissage se révèle sympathique sans être complet, par contre le sens du détail est accru. Le chara design ne fait pas dans l'extravagance avec des personnages pas difficiles à reproduire de case en case mais avec un lot d'expressions faciales suffisamment diversifiées pour apprécier d'autant plus le travail de la mangaka.