Le Micmac de l’été #1 - BEWWWWWBS

/ Critique - écrit par OuRs256, le 27/07/2015

Le micmac de l’été est un petit rendez-vous qui sent bon la fraîcheur pour continuer à nous suivre d’une façon un peu différente. L’idée est très simple. Chaque jour, on vous propose 5 critiques de 5 tomes venant de séries différentes en un article, tous les titres étant reliés par un même thème (oui, c’est juste une façon déguisée de publier des critiques mais c’est ludique, promis !). On commence avec le nerf de la guerre du clic : les poitrines ! Petit florilèges de séries dont les héroïnes sauront faire vibrer ceux qui aiment les rebondissements (ho ho ho).

Freezing 25 (Doki-Doki) : Difficile de parler de poitrines sans évoquer Freezing, vous ne croyez pas ?

Le combat se joue toujours sur plusieurs fronts dans le monde de Freezing et je crois que ça devient de plus en plus un problème. Les filles deviennent complètement interchangeables et il est maintenant très difficile de se souvenir du nom des personnages (que ce soit les héros ou les ennemis). Entre les pandora normales, les pandora légendaires, les pandora busters, les iPandora- euh ok, peut-être qu’elles n’existent pas vraiment mais vous comprenez l’idée. 

La seule chose qui est sûre, c’est que le professeur Aoï détient la clé du futur des guerrières aux poitrines surdimensionnées puisque tous cherchent à le capturer. S’ensuivent évidemment des combats toujours très violents et particulièrement dynamiques. La garde du corps personnelle d’Aoï se fait ridiculiser, humilier très clairement par son ennemie qui n’hésite pas à lui infliger les pires sévices et à la torturer joyeusement. Eh oui, les deux jeunes femmes se connaissent et manque de pot, la plus puissante peut pas blairer la plus faible ! 

Bref, le tome passe très vite avec des combats au rythme effrénés et des graphismes beaux et soignés qui remplissent parfaitement leur rôle. On espère juste que les auteurs simplifient un peu les types de pandora histoire d’éviter qu’on s’y perde réellement.

Love in the Hell 1 (Glénat) : Pour le coup, c’est plutôt l’absence de poitrines pour celui-là !

Dernier titre paru dans la collection « Erotic » de Glénat, Love in the Hell (et sa magnifique faute d’anglais) nous raconte les aventures de Rintaro Senkawa, un jeune garçon un peu pervers de vingt-sept ans (tiens, ça me rappelle quelqu’un…) qui vient de mourir comme un imbécile. 

En effet, après avoir trébuché (la faute à l’alcool), il s’est cogné la tête et en est mort. Son manque de chance ne s’arrête pas là puisqu’il atterrit en enfer alors qu’il est persuadé de n’avoir jamais véritablement péché. Cependant, pas de doute à avoir de la part de Koyori, sa démone personnelle : la sentence est irrévocable et elle va devoir l’aider à expier ses fautes. 

Pour cela, une seule solution, accepter les pires sévices possibles et imaginables. Plus la douleur est forte, plus le pêcheur est pardonné et surtout, plus il gagne d’argent infernal, les rancunes. Sans en avoir, impossible d’acheter quoi que ce soit, même pas un slip ! 

Dans un titre du genre, ce qui compte, c’est le trait et surtout la capacité de l’auteur à courber le sien. Pour le coup, c’est plutôt pas mal avec un résultat propre même si ça manque parfois de détails. L’auteur n’abuse pas de poitrines à la taille surdimensionnée et passe même pas mal de cases à nous montrer des fesses. 

Qui dit « Erotic » ne dit pas forcément avalanche de sexe ou autre. Non, il y a des tenues sexy, des scènes avec pas mal d’appareils génitaux mais ça s’arrête là (du moins pour le moment). 

Après le décevant (mais magnifique) Minimum et le médiocre Nude, l’éditeur bordelais se rattrape donc un peu avec ce titre plutôt marrant (c’est toujours délire de voir Rintaro se faire éclater la tête) même si, avec trois volumes, il est très peu probable qu’il vienne révolutionner le genre. 

Magical Girl of the End 6 (Akata) : L’obsession de l’exceptionnel Rintarô a forcément sa place ici !

La fin du tome 5 était tombée comme un couperet avec la décision de Kogami de tuer Tsukune. Puisque cette dernière était à l’origine du débarquement des magical girls, sa mort aura tout chamboulé. En fait, c’est même comme si rien ne s’était jamais passé puisque la jeune fille n’a pas pu devenir une adulte et n’a donc pas pu envoyer ses sbires dans le passé pour tuer tout le monde. 

Pour ceux qui n’auraient pas bien compris, je vais le refaire en plus simple : en un chapitre, Kentarô Satô a plus ou moins annulé tout ce qu’il avait fait en cinq volumes. Plutôt classe, non ? Surtout qu’il le fait de manière efficace et intelligente tout en lançant sa nouvelle intrigue. 

Eh oui, ce n’était que le début et même morte, Tsukune va continuer à poser problème à nos héros. Les véritables instigateurs du projet Magical Girl of the End sont tapis dans l’ombre et sont prêts à tout pour mener à bien leurs plans. 

Dans un sixième volume qui fait office de transition, l’heure est plutôt aux révélations et Satô commence à expliquer un peu les bases de son intrigue (sans trop en dévoiler, évidemment) sans pour autant créer de temps mort. 

Il enchaîne les situations clés à une vitesse ahurissante et laisse libre court à ses fantasmes via Rintarô, ce policier pervers complètement fou qui ne respecte rien. Il est toujours là, il est toujours à la recherche de gros seins et parvient, à lui seul, à tenir l’histoire. Grâce à lui, Satô peut mêler humour, violence, perversion facilement et donc gérer son histoire sans trop de soucis. Bref, c’est un personnage dont tous les auteurs rêvent ! 

La fin du tome est épique avec un joli retour à de l’action qui promet un septième tome intense et beaucoup moins bavard. Une série à suivre donc… 

Resident Evil - Heavenly Island 1 (Kurokawa) : Des mannequins en bikinis sur une île infestée de zombies ?! 

Dans Resident Evil Heavenly Island, Naoki Serizawa réalise le rêve de nombreux pervers dans le monde en créant une version de Koh-Lanta uniquement avec des mannequins qui feraient pâlir les filles de chez Victoria’s Secret. Qui n’a jamais voulu voir des jolies nanas survivre dans la jungle ? En tout cas, le jeune Tominaga est enchanté de travailler sur ce tournage, surtout puisque l’une de ses idoles participe à l’émission. 

Alors que dans Marhawa Desire, l’école pouvait sembler très classique, elle se situait aussi sur une île ! L’idée est donc très similaire dans Heavenly Island : un cadre fermé et un nombre limité de personnes qui vont devoir survivre à une attaque biologique. Cette fois, ce n’est pas Chris qui va être dépêché sur les lieux mais Claire histoire de bien insister sur l’importance des femmes dans le titre. 

Eh oui, que ce soit par coquinerie ou par contrainte, il n’y a que très peu de personnages masculines dans le titre de Serizawa. On a le droit à tous les caractères : des fortes, des faibles, des imbéciles, des plus futées… Bref, il y a de quoi satisfaire tout le monde. le seul personnage masculin est d’ailleurs assez débile et plutôt couard même si, comme tout bon héros, il ne reculera devant rien pour protéger celle qu’il aime. 

Pourtant, cette dernière n’hésite pas à « se vendre » avant même qu’il ne lui propose de l’aider. Petite pique de l’auteur sur le monde des idoles où, trop souvent, les filles sont amenées à donner de leur personne (littéralement) pour pouvoir percer, c’est le seul élément de critique qu’il propose. 

Après, on ne lit pas un Resident Evil (et on n’y joue pas non plus) pour une critique de la société mais puisque c’est bien intégré et que ça ne casse aucunement le rythme de l’action, on ne va pas s’en plaindre ! 

Le trait et le style graphique n’ont absolument pas changé par rapport à la précédente série et le lecteur sera en territoire connu puisqu’il pourra facilement considérer qu’il se trouve dans une suite directe d’une première « saison ». En réalité, c’est plutôt le sixième jeu qui suit les événements de Marahawa Desire (c’est comme ça qu’il a été imaginé) mais rien ne nous force à y avoir joué pour lire cette nouvelle mouture. 

Au final, on a le droit à un retour qui remplit sa mission. Tous les ingrédients de la série sont réunis et sont utilisés correctement pour nous offrir une boucherie zombiesque avec une petite touche d’ecchi ; une jolie réussite. 

The Testament of Sister New Devil 1 (Delcourt) : Regardez la couverture et vous comprendrez pourquoi il est là.

Dans notre société actuelle, les frères et soeurs de fortune, comprenez qu’ils ont été formés d’un couple nouvellement formé qui possédait déjà des enfants, ne sont pas plus rares que ça. 

Basara va ainsi découvrir ce que ça fait d’avoir deux petites soeurs puisqu’il apprend par son père qu’elles vont débarquer suite à des soucis avec leur mère. Manque de chance pour lui, les deux sont des démones qu’il va devoir protéger d’une menace qui le dépasse… 

Que ce soit le pitch et l’argument de vente « petite soeur », la couverture qui met bien en avant les courbes de la jeune fille ou encore le titre dans un anglais plus qu’approximatif (heureusement que le titre japonais est un peu plus clair), il n’y avait vraiment pas grand chose pour m’attirer dans ce premier tome de The Testament of Sister New Devil

Les premiers chapitres présentent une narration extrêmement confuse (avec un retournement de situation sorti du vent), comme si le scénariste ne savait plus trop où il en était, ce qui n’aide pas vraiment le lecteur. Une fois qu’on a un peu démêlé la situation de base, on commence à avoir une jolie dose de fanservice, ce qui, en général, ne me dérange pas plus que ça quand il est justifié mais là, c’est très difficile de comprendre l’intérêt des nombreux pantsu shots ou même des variations de la taille de la poitrine de l’héroïne proposés par le dessinateur. 

Puisqu’on parle du dessin, rien de très motivant à dire dessus. C’est assez propre et correspondra parfaitement aux standards de notre époque sans vraiment se démarquer d’un autre trait lambda. 

Au final, il n’y a pas grand chose de positif dans ce nouveau seinen de chez Delcourt, un choix éditorial que j’ai beaucoup de mal à m’expliquer et qui va faire un peu tâche dans le très bon catalogue de l’éditeur. Peut-être que les tomes suivants me donneront tort mais pour le moment, c’est pas gagné…