Les Tonkam de mois de mars 2014
Manga / Critique - écrit par OuRs256, le 08/05/2014Tags : tonkam mars tome manga nouvelle editions monde
Le mois en deux mots trois mouvements : une poitrine chanceuse, des magiciennes qui fondent, un médecin de l'ombre, une poitrine malchanceuse, des stands ultra-classes, les errances d'un homme.
Bimbogami Ga! 4 : Ichiko a enfin réussi à sympathiser avec Ranmaru, mais elle ne lui a pas dévoilé son secret… De son côté, Momiji kidnappe le chaton que cette dernière avait commencé à élever ! D’ailleurs avec l’apparition de la déesse des toilettes, Momiji devient anormalement forte et va encore donner du fil à retordre à notre héroïne… jusqu’à ce qu’elle prenne son bain. Eh oui, une fois propre, la déesse de la poisse possède un caractère totalement différent (toute ressemblance avec un manga de Rumiko Takahashi est purement fortuite). Alors qu’Ichiko découvre une toute nouvelle Momiji, un nouveau lien va se former entre les deux jeunes filles, à tel point qu’il sera difficile pour chacune d’entre elles de revenir à la situation dans laquelle elles se trouvaient auparavant. Un volume qui se focalise donc principalement sur le devenir d’une déesse en détresse et sur le choix d’une héroïne qui ne peut plus faire machine arrière. Pour moi, ça fait mouche !
Bimbogami Ga! 5 : Momiji ayant retrouvé la faculté de se transformer en déesse de la poisse, les journées turbulentes d’Ichiko sont de retour ! Pendant ce temps, Ichiko et Ranmaru sont parties voir un match de football pour supporter Tsuwabuki mais bon, dans l’univers de Bimbogami Ga!, rien ne se passe jamais comme prévu… Les personnages se multiplient avec les volumes et ce n’est pas pour nous déplaire. L’auteur a vraiment une imagination débordante et possède cette capacité à jongler avec les situations drôles et les situations plus sérieuses de manière très efficace. Alors qu’au début de la série, Ichiko apparaissait comme une gamine spoliée et détestable, on l’apprécie de plus en plus au fur et à mesure qu’on la découvre et qu’elle évolue au contact de Momiji et des nombreux autres personnages apparus successivement. Nadeshiko, la riche kunoichi amoureuse de Tsuwabuki, qui apparaît dans ce volume fait partie de ces personnages qu’il est difficile d’imaginer hors contexte. La jeune fille possède des facultés bien particulières dues à un « entraînement » de tous les jours… En tout cas, avec cette dernière, on commence à avoir un joli échantillon de personnages utilisables par l’auteur pour nous proposer des situations toutes plus débiles les unes que les autres… J’adhère à 100% !
Brynhildr in the Darkness 3 : Après un volume riche en action, ce troisième tome de Brynhildr in the Dakrness va jouer la carte de la stratégie. Nos héros sont désespérés et Ryota cherche par tous les moyens à prolonger la vie des magiciennes. Pour cela, il va demander de l’aide à l’une de ses connaissances, une ponte de la chimie qui va tenter d’analyser l’oeuf d’alien fécondé et de refaire des gélules anti-mort. Sale temps pour les magiciennes qui en prennent vraiment pour leur grade. Entre Kotori qui échappe de peu à la mort et Kazumi qui se fait refouler par Ryota, le temps n’est pas vraiment au beau fixe et rien ne semble indiquer un changement. Alors oui, le petit passage à Akihabara permet de bien développer la relation Kazumi/Ryota mais l’auteur se débrouille pour disséminer quelques petites phrases qui montrent que Neko/Ryota, c’est aussi en bonne voie. Après, ça ne fait pas non plus avancer le schmilblick. Leurs recherches sont au point mort et on se demande un peu vers quoi la série va se diriger. Qu’à cela ne tienne, le tome 4 sort ce mois-ci !
Docteur Méphisto 2 : On retrouve le docteur qui allie diabolique et divin dans un deuxième volume toujours aussi bien dessiné. Le trait de Kairi Shimotsuki, tout en finesse, nous entraîne dans un monde dangereux où personne n’est à l’abris et où les monstres n’hésitent pas à former de nouvelles alliances. L’arrivée d’un véritable ennemi est d’ailleurs la bienvenue et le militaire risque de foutre le dawa dans un univers déjà en ruines. Même si l’histoire n’avance pas plus que ça, ce rival est bien développé et on le voit combattre avec un pouvoir qui pourrait s’avérer plus difficile à gérer que prévu. Joli croisement entre le shônen classique et un genre un peu plus gothiques, Docteur Méphisto est une série sympathique que l’on ne voit que trop rarement revenir sur le devant de la scène (mais avec la publication assez lente au Japon, ça n’est plus étonnant que ça en fait…).
Momo The Beautiful Spirit 1 : Il y a des auteurs qui aiment bien limiter le nombre de bulles à lire dans leurs titres. Tsutomu Nihei le fait avec brio depuis de nombreuses années, Kaoru Mori nous propose aussi de superbes passages sans texte dans Bride Stories. Ce n’est donc pas quelque chose d’impossible. Malheureusement, les auteurs de Momo n’en sont pas capables. Alors qu’on nous lance in medias res dans un monde que l’on ne connaît pas, des événements qui semblent défier toute logique se succèdent et rien n’est fait pour rassurer un peu le lecteur et lui donner quelques informations. Ce n’est qu’après une pénible lecture (quand le titre pêche dans la narration en même temps…), lorsque l’on arrive vers la fin du tome que l’on daigne nous donner quelques renseignements. Le seul point fort du titre pour le moment, c’est son graphisme. Le trait de l’auteur (un coréen) est vraiment joli et certains effets de vitesse sont saisissants. Dur dur de donner un avis définitif après ce tome 1, on verra si les choses s’améliorent un peu avec le second mais je ne suis pas sûr qu’il y ait grand chose à espérer.
Stardust Crusaders 11 : L’un des « combats » les plus intéressants de la série se trouve dans ce onzième volume de Stardust Crusaders puisque nos héros vont être confrontés à D’Arby, un joueur chevronné qui n’hésitera pas à utiliser toutes les tromperies possibles et imaginables pour berner nos héros et récupérer leurs âmes. La narration de la partie de Poker est un véritable modèle du genre tant l’effet donné est saisissant. La tension monte au fur et à mesure du duel entre Jotaro et D’Arby et on se retrouve happé dans ce duel entre deux hommes au caractère fort et que rien ne semble faire bouger. Araki a vraiment un talent certain pour mettre en scènes les face-à-faces et nous montre que, même dans un shônen, un combat ne se gagne pas forcément grâce à des pouvoirs d’un niveau supérieur, la réflexion et l’intelligence peuvent aussi faire mouche. Que les fans se rassurent, après ce volume assez calme, on devrait avoir le droit à quelques Ora Ora dès le prochain !
Vagabond 36 : Depuis quelques tomes, Vagabond est devenue une série beaucoup plus calme, je dirais même plus sereine. Finis les découpages en règles et autres combats plein de violences. Musashi se cherche et explore des choses nouvelles. On sent une série qui se veut plus philosophique, la série se concentre à juste titre sur un endroit où plutôt sur un personnage : Musashi et sur ses errances (alors qu’on a passé quand même plusieurs volumes avec Kojiro). En cherchant la paix intérieure, il a atterri dans ce village qu’il tente maintenant de sauver au péril de sa vie puisque c’est la famine qui guette ses habitants. Alors qu’il ne sait plus vers qui se tourner, la providence lui envoie Shusaku (le vieil ermite sort de son silence)… un peu tard malheureusement. Ce qu’il fera ensuite relève de l’humilité ultime mais pour le savoir, il vous faudra lire cet excellent trente-sixième volume de la série de Takehiko Inoue.