Les Kurokawa du mois de septembre 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 29/10/2014

Tags : manga kurokawa septembre mois mangas japon one

Ce mois-ci voit le début de deux séries complètement opposées mais qui ont quand même un point commun, le sang. Le mois en deux mots trois mouvements : des yeux révolver, des chats qui sucent (du sang), des vampires qui sucent (du sang aussi), un peu de foot et aussi de religion.

Les Kurokawa du mois de septembre 2014

Inazuma Eleven Go 3 : Alors que les mésaventures liées au Cinquième Secteur sont terminées (déjà oui !), une nouvelle menace plane sur Arion et ses amis. Cette fois-ci, les ennemis viennent du futur (rien que ça) et se font appeler « Protocole Omega ». Leur objectif ? Faire en sorte que le foot disparaisse des mémoires de tous (je crois entendre un bon nombre de jeunes femmes qui les soutiennent à 100%). Ayant joué au premier opus sorti sur 3DS il y a quelques mois, j’ai trouvé que la partie consacrée aux ennemis du football a été expédiée assez rapidement. En effet, l’auteur a mis deux tomes à couvrir ce que j’ai fait en trente heures de jeu. Le but était-il de passer aux autres jeux de la franchise « Go » plus rapidement ? Possible et on se dit pourquoi pas. Il ne faut pas oublier que le titre est un kodomo et donc destiné à un public jeune qui peut se lasser assez rapidement. Ici, pas question de s’ennuyer puisque tout s’enchaîne à une vitesse fulgurante. Pour le lecteur, ce n’est pas un mal et le titre se lit toujours aussi bien !

Les Vacances de Jésus et Bouddha 8 : Les deux divinités les plus japonaises d’occident sont de retour pour un huitième volume placé sous le signe des loisirs. Deux événements majeurs les attendent : une partie de bowling mémorable et des vacances à Okinawa dont ils se souviendront pendant longtemps. Cependant, ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué dans ce tome. Je préférerais évoquer un autre épisode très sympathique, celui sur les idoles modernes. Alors que Jésus et Bouddha récupèrent un ticket pour le concert d’un groupe à la mode, ils sont complètement subjugués par la mise en scène et en viennent presque à se dire qu’ils comprennent pourquoi ils n’ont plus autant de succès qu’avant avec l’austérité certaine qui règne dans les églises. Avec une simple réflexion lancée par Jésus, on en vient à s’en poser une autre sur la popularité des groupes de musiques qui transformeraient presque les salles de concert en églises modernes. Ce doit être une des plus grandes forces de ce titre, on peut le lire à deux niveaux : déjà pour ce qu’il est, c'est-à-dire un manga humoristique qui vous mettra de bonne humeur mais aussi comme vecteur d’idées un peu plus profondes qui vous permettrait de vous poser quelques questions sur la religion et le monde actuel. Les Vacances de Jésus et Bouddha n’ont probablement pas fini de nous surprendre.  

Nyanpire 1 : L’ouvrage en main, je me suis dit : « C’est fou ce qu’on me fait lire quand même… ». Tous ceux qui me lisent le savent, les chats ne sont pas vraiment ma tasse de thé. Ce n’est pas non ma tasse de café ou rien qui pourrait être agréable à mon palais et je vais vous faire une confidence : les vampires non plus (même s’ils me gênent un peu moins) ! Le fait que je lise cet ouvrage après Nekojima ne l’a pas vraiment aidé. Les dessins des chats sont plus ou moins similaires (ça doit être un standard), à la différence qu’il y a un peu plus de rubans et autres costumes pour les rendre plus mignons (chose qui ne fonctionnera pas si vous pensez comme moi qu’habiller un animal est ridicule). Ce qui m’a le plus gêné, je crois que c’est le contenu. En le feuilletant et en regardant la jaquette, on se dit que le titre est un kodomo, qu’il va être destiné à un public enfantin. Cependant, on se rend compte très rapidement en lisant que le public cible est plus flou. Il y a un bon nombre de sous-entendus qui font qu’on se demande si l’auteure n’écrit pas plutôt pour des adultes, chose assez effrayante quand on voit le vecteur utilisé. Les tentatives d’humour se soldent souvent par des gros flops et aucune case n’a vraiment réussi à m’arracher un sourire (pourtant, je suis quand même assez bon public en général). Bref, j’en avais beaucoup entendu parler mais je dois me rendre à l’évidence, Nyanpire n’est définitivement pas pour moi.

Pureblood Boyfriend 5 : Après un quatrième volume riche en combats (et qui a vu Aki récupérer le troisième Stigma), le cinquième est un peu plus posé. L’auteure en profite pour nous donner quelques informations bienvenues sur l’origine de ces mystérieux artefacts mais aussi pour placer un petit flashback qui va donner un peu plus d’épaisseur au personnage de Kana. Je l’avais déjà dit mais cette série à une qualité en dents de scie. Tantôt bons, tantôt mauvais, ses volumes constituent toujours une surprise. Cette fois, elle est plutôt très bonne puisqu’en quelques pages, Aya Shouoto va remettre en question tout l’équilibre de son œuvre en plaçant un de ses protagonistes dans une situation peu enviable. Elle réussit aussi à limiter les épanchements de sentiments et autres marques d’amours vampiriques, ce qui ne fait pas de mal à la narration. Je ne le dis pas à chaque fois mais j’ai assez hâte d’avoir le tome six entre les mains pour voir si elle ne va saboter son propre twist !

Red Eyes Sword 1 : L’autre nouveauté du mois de Kurokawa est aussi placée sous le signe du sang mais cette fois-ci, on se trouve en présence d’un véritable hit en puissance. Dans Red Eyes Sword (ou Akame Ga Kill! si, comme moi, vous préférez la version japonaise), on suit les aventures d’un jeune provincial nommé Tatsumi. Ce dernier s’est beaucoup entraîné avec son maître et ses deux amis afin d’être assez fort pour se rendre à la capitale et gagner assez d’argent pour permettre à son village de subsister. Malheureusement, son arrivée sera suivie d’une immense désillusion qui en fera un assassin… Dès le premier chapitre, la naïveté en prend un coup, que ce soit celle du héros ou même celle du lecteur. Pour ma part, je me suis lancé dans la lecture sans avoir vu l’anime et sans avoir vu de résumé et le choc du premier chapitre est assez violent. On découvre un monde sombre, cruel et qui ne fait pas de cadeau à ceux qui l’habitent. La capitale est remplie de gens corrompus, qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts et qui n’hésitent pas à tuer et torturer pour leur simple plaisir. Il est très rare de rencontrer autant de négativité d’un coup mais heureusement, les auteurs contrebalancent avec le groupe d’assassin connu sous le nom de « Night Raid ». Ces derniers ont tous des caractères bien trempés et semblent posséder un passé trouble qui les a menés sur le chemin du sang et de la mort. On pourra prendre comme exemple Leone qui n’hésite pas à voler notre héros au début et à l’enrôler de force quelques pages plus loin, le tout, sans perdre le sourire et en charcutant quelques riches au passage ! Soyez-en certains, vous ne ressortirez pas indemne après avoir lu ce premier tome (un de mes coups de coeurs du mois) d’Akame Ga Kill! qui promet une belle série à venir !