2/10Kenro

/ Critique - écrit par juro, le 03/02/2009
Notre verdict : 2/10 - Kenrote (Fiche technique)

Tags : kenro films photo format papiers argentique noir

Une sorte de chose, pas vraiment identifié mais qui a pour but de vouloir s'approprier l'esprit manga pour le réadapter à la sauce SF en plein Lyon. Vous tenez vraiment à lire ça ?

Lyon - A.D. 2048 la gare de Lyon Part-Dieu est attaquée par la horde de l'enfer. Pour protéger la population, une brigade secrète intervient : la L.C.S. (lutte contre le surnaturel). Mais ils n'arrivent pas à contenir les monstres et seule l'aide du mystérieux Kenro leur permettra de venir à bout de l'ennemi. Cependant, ce sauveur a des méthodes peu orthodoxes qui vont très vite attirer la curiosité du sergent Abby Lepark... Dans le même temps, Kenro, se voit confier une nouvelle enquête concernant un immeuble hanté...

Kenro
Kenro
Comment vous le dire ? Ce manfra est une des pires choses arrivé dans l'édition. Sauf si pour vous, le nanar est une religion. A ce titre on parlera alors de Saint Kenro. Et les trois apôtres qui tentent de diffuser son discours essayent par tous les moyens de nous convaincre que leur intrigue est soutenue, que leur héros a la classe, bref que tous les éléments sont réunis pour en faire un chef d'oeuvre dessiné. Ceci se nomme du merchandising désespéré. Car derrière, leurs paroles et leurs bonus en pagaille, ils le savent bien, Kenro n'est ni plus ni moins qu'un shônen bas de gamme, le genre de torche cul que vous vous ferez un plaisir d'offrir comme cadeau d'anniversaire à votre petit neveu. Ca explose de partout, mettant Lyon à feu et à sang, pour essayer de créer quelque chose. Oui, quelque chose car on ne sait rien et on n'a surtout pas envie d'en savoir plus passé le premier volume... Il faut parfois un peu plus qu'un nom nippon et un vague esprit de SF pour faire un titre aguichant le chaland par ses qualités. Oui, il y a de l'action mais dans la masse de titres du genre, la parution de Shogun est loin de se mettre au niveau des plus prestigieuses, bien au contraire elle se retrouve dans les bas fonds des sombres lectures qu'il faut lire au moins une fois pour mieux apprécier les bonnes séries avant de s'en débarasser illico par le moyen le plus simple : la poubelle. Et ne parlons pas du prétendu humour...

On mettra aussi à la poubelle les crayons, plume et autres ustensiles de Zerriouh pour qu'il ne reproduise plus jamais ce même premier volume. Si vous avez la force de continuer (ou si vous devez relever le défi d'écrire dessus), vous verrez quand même que le dessinateur s'améliore. Ses personnages caricaturaux du manga aux proportions suspectes car semblant sortir tout droit de Tchernobyl, son SD particulièrement affreux ou l'aspect figé de la plupart des cases devrait suffire à vous achever...

Cette critique vaut autant pour un titre à l'esprit shônen comme Lost Scion ou des bonnes idées traités de manière superficielles et "cheap" pour Anarky ou L'Escouade des Ombres. La collection manga des Humanoïdes Associés regorge de ce trop plein de phénomène culturel manga pour n'avoir que des réussites. Mais s'approcher à ce point les limbes du néant relève tout de même d'une question simple : prend-on le lecteur pour un décérébré ?