Les Kana du mois de mars 2015

/ Critique - écrit par OuRs256, le 07/04/2015

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Le mois en deux mots trois mouvements : bélires et détises / congélateur / underbewwwwbs

Les Kana du mois de mars 2015

Gintama 32 : Dans ce trente-deuxième tome, on a le droit à quelques petites histoires toujours aussi originale orchestrées de la main de maître d’Hideaki Sorachi. Ce dernier est un génie tout simplement. Il réussit à faire d’un exposé d’été tout ce qu’il y a de plus ennuyeux (l’année scolaire ne se déroulant pas le même manière au Japon, les écoliers doivent tenir un carnet d’observation pendant la coupure estivale) en récit complètement farfelu de la vie d’Hasegawa transformé (au sens figuré) en bête curieuse le temps d’un récit. Que les fans de Gintoki ne s’affolent pas, il a aussi droit à son quart d’heure de gloire dans une histoire où il sera mis dans la peau d’un chat en compagnie de Katsura (et aussi de Kondô même si ce dernier apparaîtra comme un gorille… !).  Manque de pot pour eux, les gens de l’association du quartier cherchent à castrer les gens pour qu’ils ne se reproduisent plus, les privant ainsi de leurs « kintama » ou « Golden Balls »… Gintama est un de ces manga que j’affectionne tout particulièrement. Pourquoi ? Parce qu’il est complètement fou. Les deux mini-histoires qui composent ce tome partent en vrille dès les premières pages (suffit de voir la tête de Gin version chat et même du petit gamin qui présente les trouvailles de son journal d’observation) et l’humour omniprésent (dans le même genre que SKET Dance chez Kazé Manga) n’a pas du être une mince affaire pour Frédéric Malet qui s’en sort plutôt bien au niveau de la traduction, le texte étant fluide et bien adapté aux situations. En résumé, Gintama, c’est drôle, c’est débile et c’est surtout un pur moment de détente dont aucun fan de manga ne devrait se priver. N’hésitez pas à vous lancer, le titre ne fait que se bonifier avec le temps (en plus, on en aura 4 volumes cette année... HOURRA !!!!) ! 

Ice Age Chronicle of the Earth 1 : Il y a des moments, où je ne comprends pas la politique éditoriale de Kana (comme quand ils sortent un titre obscur avec des chats qui n’est pas spécialement bien dessiné) mais il y en a d’autres où ils me font vraiment plaisir. L’arrivée de ce « nouveau » Taniguchi entre plutôt dans la deuxième catégorie, non seulement parce que c’est un auteur que j’adore mais aussi parce que c’est un titre qui date de… 1988 ! Eh oui, le titre est aussi vieux que votre serviteur et il s’est évidemment bonifié avec le temps. Dans Ice Age Chronicle of the Earth, le lecteur découvre un monde en pleine ère glaciaire. Les températures ont baissé et toute la surface est recouverte d’une fine couche de glace et d’une épaisse couche de neige. C’est dans cet univers sans pitié qu’évolue Takeru, un « fils de » que son père a envoyé dans une mine de charbon située dans une crevasse près du Pôle Nord sans qu’on sache trop pourquoi. Alors que des incidents météorologiques surviennent, le jeune garçon est forcé de prendre les commandes d’une opération sauvetage délicate… Quand on connaît Taniguchi, l’une des premières choses que l’on remarque, c’est la présence d’un de ses thèmes préférés : la nature. Une fois de plus, il dépeint une nature puissante, enivrante et qui se montre supérieure à l’homme qui tente de la dompter. Que ce soit via les phénomènes météorologiques déréglés ou les tempêtes de glace, l’être humain n’a jamais le dessus. Du côté des personnages, on retrouve un protagoniste intéressant : sa jeunesse lui procure une fougue particulière et on ne retrouve pas en lui le côté calme et posé des derniers héros du mangaka. On peut même dire que c’est un type de personnage principal qu’il n’utilise pas très souvent. Même dans Trouble is my Business, une autre série de l’auteur parue chez le même éditeur, on retrouve un homme de plus d’une trentaine d’années, de beaucoup plus réfléchi. On voit ainsi une belle évolution et au fur et à mesure que l’histoire avance, on sent que Takeru s’éveille petit à petit. Il prend ses responsabilités en somme.   Pour ceux qui auraient peur du trait (le titre a plus de vingt ans quand même), ne vous inquiétez pas trop. C’est beau, fouillé et on sent que le maître avait déjà le sens du détail à l’époque. C’est d’ailleurs probablement pour cette raison que les éditions Kana nous proposent une édition particulièrement jolie, en grand format et avec du papier épais (par contre, un gap de six mois entre les deux tomes, ça fait peut-être un peu long…). C’est un fait, l’éditeur continue à nous sortir du bon Taniguchi et nous donne l’occasion de découvrir une autre de ses oeuvres de jeunesse, à un moment où il était en mode « Science-Fiction ». L’histoire est vraiment prenante et même si le héros est un peu tête à claque au début, on le voit évoluer assez rapidement sous l’impulsion de Jarvis. En une phrase, Ice Age Chronicle of the Earth est clairement un diptyque qu’il serait dommage de manquer !

Kill la Kill 1 : Véritable phénomène dans le monde de la japanimation, Kill la Kill, série du studio Trigger, a déchaîné les foules pendant plusieurs semaines. On y suit les aventure de Ryûko Matoi, une jeune fille qui débarque au lycée Honnôji. Ce dernier est en fait un véritable empire qui cherche à asservir tous les lycées du monde et de former une académie mondiale. Les élèves utilisent des uniformes Goku, des combinaisons qui rendent possible l’impossible en augmentant les attributs physiques de leurs porteurs. Bien sûr, seuls ceux qui en sont dignes peuvent les recevoir et donc régner sur le reste de la populace des étudiants. Avec son style peu commun et un uniforme Goku pirate, Ryûko ne risque pas d’accepter cette hiérarchie et va mettre un joli boxon tout en recherchant le meurtrier de son père. Depuis quelques mois, les éditions Kana sortent de nombreuses adaptations d’anime comme Log Horizon et maintenant cette version papier de Kill la Kill. Est-ce que c’est une bonne chose ? Je n’en suis pas sûr. En général, ces adaptations ne bénéficient pas d’un traitement optimal et ne servent qu’à mettre en valeur l’anime. Pour le coup, c’est plutôt réussi, très probablement parce que la série originale s’y prête bien. Les nombreux passages délirants rendent plutôt bien et l’adaptation graphique (l'encrage y est pour beaucoup je pense) est assez bonne pour que l’on ne se rende pas compte qu’il manque la vitesse et le dynamisme d’une version animée. Avec un volume, difficile de dire ce que ça va donner mais pour le coup, ça s’annonce meilleur que ce que l’on aurait pu imaginer. Je ne saurais, pour le moment, pas dire si le manga suit scrupuleusement l'anime puisque je ne l'ai pas vu mais, pour le coup, je vais peut-être aller essayer !