1/10Ju-on - le manga

/ Critique - écrit par juro, le 30/09/2006
Notre verdict : 1/10 - Sans rancune (Fiche technique)

Tags : manga grudge film critiques video livres tome

Takashi Shimizu est un petit malin. Après avoir sensation avec la réalisation de ses films intitulé Ju-on, il a traversé le Pacifique pour réaliser ses propres remakes sous le nom The Grudge (la rancune). Avec du succès économique des deux côtés de l'océan. Et quand l'idée est bonne, autant exploiter le filon à fond, non ? Alors, pourquoi ne pas revenir au pays et pondre de nouvelles histoires mettant en scène cette maison hantée par quelque chose d'indéfini et obtenir une nouvelle réussite avec un scénario épuisé jusqu'à la lie. C'est quand même beau le métier d'artiste. Enfin « artiste », c'est vite dit, on pourrait tout autant parler de recycleur...

Dernière maison sur la gauche

Ju-on
Ju-on
Une malédiction engendrée par la vengeance d'un mort. Une cicatrice qui se cache au plus profond de l'inconscient et qui saigne à nouveau quand une proie pénètre dans l'antre de la mort. Une fois les victimes mortes, une nouvelle malédiction prend la place de l'ancienne. Les individus s'y succèdent sans en connaître l'histoire. Tous tombent sous le joug de la rancune... inlassablement.

Etrange, ça pue le déjà-vu, vous ne trouvez pas ? Evidemment, le scénario se révèle branlant si vous connaissez déjà le film. Pour les autres, sachez que quoiqu'il arrive, ce manga n'apporte absolument rien de nouveau à l'intrigue mais remplit bien les poches de Shimizu. Différentes intrigues sans lien entre elles autre que la fameuse maison sont mises en forme avec de l'horreur et de l'hémoglobine à profusion. Rien de bien méchant, juste une nouvelle oeuvre marketing découlant d'une production cinématographique nipponne comme l'a pu être Ring ou dans le sens inverse Spirale. Du tout cuit bien ressassé mais oubliant le sel du renouveau. Résultat : immangeable.

Marketing powaaaaaaaa

Et puis pour maximiser le petit paquet de sous que la maison d'édition japonaise lui a donné, Takashi Shimizu a sûrement fait appel à un ami dans le besoin, parce que c'est un vrai pote Takashi. Il lui a donné peu et forcément le résultat vire aussi au « peu ». Miki Rinno balance du stéréotypé à foison, livrant des personnages inintéressants au possible mais collant par conséquent parfaitement à l'histoire... Et puis comme il a fait ça quand il avait le temps, il a fait des grosses cases bien vides avec un super découpage super accéléré qui ne prouve rien à rien et il a refourgué ça à son pote. L'autre voyant le résultat, s'est dit qu on pouvait même en faire un second volume, alors croyez-le ou non, mais ils ont remis le couvert ! Bis repetita. Mais ça fait deux fois plus d'argent pour le prochain film de Takashi. Et comme il a trouvé l'idée intéressante, il la retentera, à n'en pas douter de manière cyclique. Un cycle infernal, un peu comme Ju-on. Le recyclage c'est pas bête. On appelle aussi ça la recherche du profit ou le manque d'inspiration artistique.

Attrape gogo sans scénario notable mais juste avec des scènes pseudo chocs pour coeurs mal accrochés, ce Ju-on là n'est pas à visionner, regarder ou lire. L'étiquette Senpai de Pika en perd toute sa valeur, un désastre, une immondice. Juste bon à servir de presse papier. Ah non, avec même pas cent cinquante pages, il n'est pas assez épais...