4/10IWGP - Ikebukuro West Gate Park

/ Critique - écrit par Jade, le 10/02/2005
Notre verdict : 4/10 - Tellement nul qu'il ne mérite pas de jeu de mot ! (Fiche technique)

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Ikebukuro West Gate Park (IWGP) est un manga qui présente de nombreuses particularités, et si ce n'est celle de posséder un titre à rallonge, la plus importante est le fait qu'il s'agisse en fait de l'adaptation d'un roman à succès par son auteur, Ira Ishida et mis en image par le mangaka Aritou Sena. Que du beau monde pour faire de IWPG-manga la plus belle réussite commerciale du moment, certainement après IWGP-roman et IWPG-série télé, antécédents -à n'en pas douter passionnants- de l'oeuvre.

IWGP
IWGP
Makoto Majima est un gars vachement cool qui a plein d'amis eux aussi super cool (mais moins que lui quand même). Comme plein d'autres jeunes japonais dans la mouvance, il décide d'aller fêter le nouvel an à Ikebukuro West Gate Park. Grand bien lui en fasse, il rencontre là-bas plein de nouveaux amis, dont deux filles : Rika Nakamura et Hikaru Shibuzawa. Un mois plus tard, Rika sera retrouvée violée et assassinée sans que Majima, tout garçon cool qu'il soit, ne puisse empêcher quoi que ce soit. Dès lors, il se jure de retrouver le psychopathe responsable de la mort de sa copine. Ainsi débute une longue enquête où les révélations seront nombreuses et où nos héros seront confrontés à leurs plus terribles secrets.

IWGP à tout d'un mauvais manga. Le genre destiné à un public jeune, se voulant fun à lire tout en touchant des sujets sérieux.
Et d'une, IWGP n'est même pas agréable à lire. La mise en page est anarchique (dynamique diront les fans), sautant allégrement scène sur scène, image sur image, de sorte que le lecteur se perde dans une soupe de dialogues et de personnages stéréotypés au possible.
A part une traduction honnête et quelques gags vraiment drôles, tout semble indiquer que l'argument de vente principal de l'oeuvre est les dessins de Aritou Sena, caractérisés par un érotisme de bas niveau.

Quant à l'histoire, rendons à Ira Ishida ce qui appartient à Ira Ishida ; elle est honnête. Elle est même assez bien ficelée, mais une fois de plus bardée de stéréotypes gros comme des maisons. En voulant faire un manga ‘qui comprend vraiment le malaise de la jeunesse japonaise', Ishida truffe son scénario des clichés les plus énormes.

Néanmoins, en lisant attentivement pour ne pas perdre le fil de la lecture, IWGP révèle un scénario assez bien mené, des gags réussis et des personnages plutôt accrocheurs, ce qui n'était vraiment pas gagné d'avance. Pourvu que l'on ne prenne pas ce manga au sérieux (alors que tout est fait pour qu'il le soit, de la mise en scène digne d'une tragédie grecque à l'interview philosophique de l'auteur en fins de volumes), IWPG reste dans la moyenne de ce qui se fait aujourd'hui dans le monde du manga. Du banal, beaucoup de prétentions, mais au final rien de bien solide.