8/10Hôshin: l'investiture des Dieux

/ Critique - écrit par ReZ, le 08/12/2003
Notre verdict : 8/10 - L'investiture des Dieux (Fiche technique)

Tags : hoshin investiture dieux tome manga fujisaki ryu

L'histoire de Hoshin se déroule en Chine, il y a plus de 3000 ans. Cela fait de longues années que la dynastie des Yin règne, préservée depuis plusieurs générations des attaques des démons. Cependant, depuis son mariage avec Daji, le roi Zhou, 30ème souverain de la dynastie, n'est plus le monarque juste et avisé qu'il était. Daji est en effet une immortelle aux pouvoirs démoniaques qui a investi le corps de la princesse et contrôle ainsi le roi, faisant régner misère et famine à travers tout le pays. Pour sauver le monde des hommes, les immortels des monts Kunlun prévoient un plan : le plan Hoshin. Taigong Wang, un jeune immortel des Kunlun est envoyé sur Terre afin d'enfermer tous les immortels pervertis dans la tour de Hoshin : le domaine des Dieux. Il se lance donc à la recherche de Daji et ses sbires, armé de son baobei (arme magique réservée aux immortels), cependant il avait sous-estimé les pouvoirs et l'intelligence de Daji et la route risque d'être plus longue que prévu jusqu'à l'aboutissement du plan.

Hôshin
Hôshin
Tiré d'une véritable légende chinoise, Hoshin peut sembler trop complexe et long pour s'y intéresser. Cependant, Ryu Fujisaki réalise l'exploit de traiter une telle légende sur un ton comique et prenant. Taigong Wang aura fort à faire pour se débarrasser des immortels récalcitrants, et pour cela il rencontrera de (très nombreux) personnages, tous plus intéressants les uns que les autres. Plus qu'un simple Shonen avec de gros combats d'immortels à coups de baobeis, Hoshin se paye le luxe d'être à la fois profond, de par l'histoire politique de la Chine, drôle avec les diverses ruses que Taigong mettra au point pour remporter des combats alors qu'il est bien moins puissant que ses adversaires et beau, car même si le premier volume est assez brouillon, le style de Ryu Fujisaki s'affine très vite pour donner lieu à de splendides scènes de combats entre immortels.

Hoshin reste cependant bien plus complexe que la majorité des shônens, il contient de nombreuses ellipses (passages de l'histoire totalement passés sous silence) qui peuvent parfois perdre le lecteur non préparé. Cela vient du fait que le manga est la parfaite adaptation de la légende et que celle ci se présentait sous cette forme. De la même façon, les nombreux personnages et les relations parfois complexes qu'ils entretiennent (qui est dans quel camp ? quelle province ?) peuvent rebuter, mais une fois plongé dans l'histoire ces inconvénients sont bien vite oubliés .

Je remercie donc Glénat de publier ce manga, qui pouvait paraître de prime abord assez improbable en France mais qui s'avère une excellente surprise. Je le conseille à tous ceux qui en sont lassés des shonens trop basiques se contentant de calquer Dragon Ball mais sans aucune profondeur.