Geobreeders
Manga / Critique - écrit par juro, le 01/06/2006 (Tags : geobreeders ito doki akihiro manga tome volume
Nouveau venu sur le marché du manga, Doki-Doki (label asiatique de Bamboo) délivre ses premiers mangas à commencer par Geobreeders. Adapté en anime, la série débarque avec un statut déjà connu comme un manga « pop corn » dans lequel l'action prévaut sur l'histoire, l'humour sur les dialogues et le fan service sur le dessin. Devant un tel constat, difficile de se démarquer du reste de la production actuelle et ce, malgré un rythme soutenu pratiquement sans répit...
Evil cats
GeobreedersYôichi Taba vient d'être engagé par la société Kagura Security. Si seulement il savait dans quoi il mettait les pieds... A peine entré, il assiste à un combat explosif entre une femme et un monstre félin. Ruinant l'immeuble par des coups ravageurs, les deux combattants ne sont qu'un des exemples de la lutte qui s'est engagée face à des hommes-chats sanguinaires répondant au nom de Geobreeders. Avec ses collègues féminines, Yoîchi, qui n'aspire qu'à une vie tranquille se retrouve embarqué dans de fracassantes aventures pleines d'armes, de cascades, d'explosions et surtout, de féroces félins !
Le scénario ne peut vraisemblablement n'être qu'un prétexte à un déluge d'action et de fan service tellement il semble creux et malodorant pour la suite de l'aventure. Face à des personnages possédant tous les clichés du chat de basse espèce, un petit groupe aux allures déjantés et foufous dans leurs têtes ne va pas hésiter à braver les dangers pour sauver le monde. Oui, c'est toujours la même vieille bonne histoire avec tous les clichés qui collent au genre. Pas besoin de chercher bien loin les qualités de Geobreeders : tout est basé sur l'action à gogo. En dépit du bon sens et d'une quelconque linéarité du scénario, l'action prend le pas sur tout et du coup explosions, courses poursuites et combats reviennent à foison entre les pages de chaque volume. Pourtant, il ne s'avère pas si désagréable de voir tout péter n'importe... seulement l'espace de deux cents pages, la redondance finit par lasser.
Kit et cat
On pourrait comparer Geobreeders à une sorte de Love Hina explosif. Si le côté amour et amitié est moins mis en avant au cours de ce lancement, la suite ne devrait pas y échapper. Le personnage masculin présente tous les syndromes du loser prêt à s'affirmer au milieu d'un univers de filles aux coupes de cheveux aussi improbables que leurs comportements. Les personnages féminins s'offrent un panel inintéressant des lieux communs à peu près retrouvables dans tout manga du genre. Sans être blasé, le lecteur collera rapidement des étiquettes à ces personnages qui n'évolueront plus.
Question dessin, peu d'efforts ont été réalisés pour sortir le manga de la masse. Si certains gros plans montrent des personnages hauts en couleurs, la grande partie de l'ensemble reste d'un classicisme béant. Le manque d'expressions faciales, l'épaisseur de quelques traits, le caractère assez piteux de phases communes réajustées à la sauce en vogue et un joyeux fourre-tout du pop corn manga laissent parfois pantois devant le manque évident d'idées pour agrémenter Geobreeders.
Geobreeders n'est pas une grande lecture mais juste une lecture faisant passer un tout petit moment mais qui risque de devenir fort lassante au bout d'un faible nombre de volumes. Décliné en anime, l'oeuvre d'Akihiro a connu un certain succès nippon, son extension internationale devrait être rapidement stoppé sans même avoir à pousser de « Cha alors ? ».