FLCL - les OAV
Manga / Critique - écrit par Djak, le 16/12/2002 (Tags : flcl dvd naota manga pillows haruko animation
Bon commençons par essayer de résumer l'histoire de cette série. Nandaba Naota (Ta pour les intimes) vit a Mabase, une petite ville périphérique du Japon tout a fait normale surplombée par une immense usine en forme de fer à repasser appelée : Mechanica.
Ta vit avec son père et son grand père et entretient une relation très ambiguë avec Mamimi : la petite amie de son grand frère qui est parti aux Etats-Unis jouer au Base Ball.
Tout est normal et très clair sauf que...
... Ta se fait écraser par un vespa et cogner par une guitare, tous deux appartenant à Haruko une jeune fille très mystérieuse qui disparaît aussitôt.
Alors tout s'accélère, en arrivant chez lui il retrouve Haruko qui vient d'être engagée comme femme de ménage et une bosse plus qu'anormale commence à sortir de son crâne.
Alors, Ta énervé quitte la maison pour aller retrouver Mamimi afin qu'elle le console mais la bosse de son crâne explose laissant apparaître deux robots qui en viennent rapidement aux mains.
Voilà pour le début de l'intrigue. Mais attention car celle-ci est bien plus compliquée qu'il n'y paraît. De plus, FLCL (Fooly Cooly) c'est bien plus qu'une simple histoire. En effet, FLCL c'est aussi tout un esprit, tout un conditionnement, toute une ambiance dont il faut s'imprégner.
Côté animation, les créateurs fixent ici de nouvelles limites avec des effets inédits et innovants d'une qualité graphique impressionnante. Par exemple, les créateurs sûrement très inspirés par Matrix utilisent des effets de « bullet time » ou font tourner la « caméra » tout autour de la scène. Dans un film cela peut paraître vieux mais dans un dessin animé c'est saisissant et bluffant. Pas convaincu ? Alors on peut parler des passages sous forme de manga où l'on voit les personnages parler et bouger dans les cases (ça à l'air simple comme ça mais si on réfléchit c'est plutôt balèze à réaliser).
A cela il faut rajouter aussi la touche humoristique. Cet anime part des fois, on peut le dire, en vrille à tel point qu'on ne comprend plus rien tellement cela devient fouillis avec des persos qui parlent tous en même temps (de choses complètement débiles) et des images qui défilent à la vitesse de la lumière (là j'exagère peut-être un peu). Où peut-être quand le style de dessin change pendant une scène et adopte un style très South Park (si je vous jure).
Tout cela peut paraître beaucoup pour un anime qui ne compte que six épisodes mais quand on sait que c'est Gainax qui produit la série (pour info cette société a produit le sublime Evangélion, mahoromatic ou encore Abenobashi street, Nadia). Ainsi, on retrouve logiquement au staff quelques vedettes comme Kazuya : directeur du concept (sous directeur de la série Evangélion et directeur sur les films), Sadamoto : Chara-designer (il a travaillé sur Evangélion et Nadia). Donc voilà pour les plus sceptiques.
Enfin, je pense qu'on ne peut pas parler de FLCL sans parler de sa B.O. On doit celle-ci à un groupe japonais rock : the pillows. De la bombe tout au long de cet album qui retranscrit parfaitement l'esprit de FLCL.
Vous l'avez compris j'espère, FLCL est une série à part, inclassable mais que l'on se doit de regarder.
On regrette même qu'il n'y ait que six épisodes. On aurait aimé une série plus longue qui aurait sûrement été plus compréhensible mais qui nous aurait surtout permis de nous extasier et de baver pendant plus de trois heures.
Pour finir, je tiens juste à dire que Dynamics a déjà racheté les droits de la série et qu'elle devrait sortir en DVD le premier semestre 2003. Enfin on espère car ça fait près de six mois qu'elle est reportée.