Fantôme
Manga /
Critique
- écrit par juro, le 19/07/2007
(Tags : icon fantome fantomes monde pdf france type
Un manhwa qui porte bien son nom car il passera totalement inaperçu...
L’esprit est absent
Fantôme (c) HangukMouais. L’accroche et la couverture pouvaient apparaître
sympathiques, mais il faut bien avouer qu’une fois la dernière page tournée, on
reste cruellement sur sa faim et avec l’impression d’avoir perdu le fil d’un
scénario mal exploité au possible. Le Fantôme de Jung-Hyun Suk promettait avec
un début tonitruant impliquant terrorisme, milice et journalisme sauce grand
film hollywoodien au scénario alambiqué. Il en résulte une profonde déception
car cet ouvrage tout en couleur manque à tous ces devoirs. Progressivement,
chaque thème mis en valeur au début de l’œuvre s’effrite. Dès lors, la
compensation par les scènes d’action se réalise dans le plus grand brouhaha et
l’incompréhension la plus totale pour aboutir sur… Rien. Une intrigue
complètement creuse et une fin rapidement expédiée car sans doute plus d’idée.
Peu spirituel
Si le dénouement est bel et bien ridicule, l’intrigue semblait pouvoir profiter de l’émulation des premières pages mais c’est tout le contraire. L’introduction fait tellement saliver que l’auteur a bien du mal à tenir le même niveau de narration par la suite, imbriquant une histoire de complots à plusieurs échelles pour un imbroglio dans lequel il semble lui-même se perdre. Les personnages principaux sont à peine décrits, leur background ne semblant pas faire partie de ces priorités. À peu près, à la moitié du manga, l’intrigue prend fin, laissant dévoiler des planches de l’auteur accompagné de pages supplémentaires sur les robots, ses impressions et tout un tas d’autre chose qui auraient pu êtres intéressants si le manhwa avait été bon…
Finalement, tout se rapporte sur le dessin. Il faut bien le dire, Hanguk parvient souvent à dégoter des plumes adroites, savant mettre en valeur leurs cases. C’est aussi le cas avec Suk dont les planches reflètent très bien l’esprit d’un tchungnyun sombre, angoissant, post-apocalyptique, avec son faux air de « tout va bien » pour mieux faire surgir des personnages terriblement humains. Dommage que le mahwaga ne se soit pas doté d’un scénariste car le remaniement de son œuvre par lui-même tourne à l’autodérision la plus total.