Mon été avec… Tonkam.

/ Critique - écrit par OuRs256, le 24/09/2014

L’idée : Vous parler de ce que j’ai lu cet été de manière rapide et concise mais aussi de vous donner quelques guides pour vos lectures à venir tout en discernant coup de cœur et coup de gueule. Trois rubriques (je les assume et vous pouvez dire que je n’ai absolument aucune créativité en termes de nomenclature): le très bon, le « mleh » et le très pas bon.

L’été, dans la croyance populaire, c’est avant tout une période de relaxation. Pour tous ceux qui fréquentent le milieu du manga, c’est surtout Japan Expo début juillet qui pompe un maximum d’énergie. Eh oui, même si vous avez déjà eu quelques articles sur Krinein,  c’est loin d’être fini et de nombreuses interviews devraient faire leurs apparitions dans les mois qui viennent. En attendant, il faut quand même un endroit pour parler des lectures d’été. Eh oui, même si votre serviteur s’est un peu baladé sur la Route 66 (à peine trois semaines, ne me jugez pas !), j’ai quand même pris le temps de lire ma petite dose de manga. Pour les séries terminées et courtes, vous aurez, comme d’habitude, le droit à une critique complète mais pour les tomes, j’ai pensé qu’il était plus intelligent (mais aussi économique, pratique) de faire un petit article spécial été par éditeur (ceux qui diront que c’est juste pour rattraper le retard faramineux accumulé pendant que je me la coulais douce sur les routes américaines sont de fieffés menteurs !!!). Bon allez, on attaque tout de suite avec la première rubrique.

   

Le très bon.

Ici, vous n’aurez que la crème de la crème ou du moins ce qui m’a bien fait vibrer et que j’estime nécessaire à votre vie de mangaphile.

Mon été avec… Tonkam.

Bon, je ne pouvais pas vraiment commencer ce « très bon » chez Tonkam par autre chose que du Jojo. J’ouvre donc avec le premier tome de Phantom Blood, réédition de la première partie du shônen fleuve d’Hirohiko Araki. L’origine de la querelle entre la famille Joestar et Dio trouve enfin son origine et on la voit naître de manière assez violente dès les premières pages du titre. Araki, qui possédait encore un style graphique très Hokuto No Ken à l’époque, nous propose ainsi des planches assez inégales qui n’ont rien à envier à celle de Tetsuo Hara avec une violence d’une intensité rare (qu’elle soit physique ou psychologique). L’auteur de la « saga qui a inspiré toutes les autres » (n’en déplaise à mon ami de Mangacast) pose donc très rapidement les bases de ce que sera Jojo’s Bizarre Adventure, un shônen qui ne plaira pas forcément à tout le monde (même s’il devrait tellement c’est du génie). Cette première saison reste à des années lumières de ce qui est sorti chez nous en ce qui concerne la saga (soit Stardust Crusaders, la partie trois ; Golden Wind, la partie cinq, Stone Ocean, la partie six ; Steel Ball Run, la partie sept) puisque les stands n’ont pas encore été introduits (ils ne le sont qu’avec la troisième partie). C’est donc l’occasion de voir l’auteur faire quelque chose de différent (mais non moins génial) et peut-être même celle de vous initier à un titre qui a révolutionné le shônen.

 

En sortant ce premier volume de Mix, les éditions Tonkam nous montrent qu’elles ne lâcheront jamais Adachi et ce, malgré son succès plus qu’honnête (comprenez que ça ne se vend pas des masses) en France. C’est pourtant un auteur qui a de très belles histoires à raconter et qui le fait avec un talent certain. Dans Mix, on revient à de la comédie collégiale comme il sait le faire : personnages attachants, cadres chaleureux et scènes de la vie quotidienne. Ne vous attendez pas à de l’action ou à de longs matchs de baseball puisqu’ici, Adachi s’attache à décrire la vie dans tous ses aspects et avec un humour (et une autodérision) qui sont maintenant devenus caractéristiques de ses œuvres. Ses détracteurs diront qu’il fait toujours la même chose et ce n’est pas totalement faux mais à la différence de certains auteurs, il le fait bien et surtout, il n’hésite pas à aborder des sujets qui le passionnent (c’est pour ça que le baseball revient si souvent chez lui). Bref, Mix, c’est du bon Adachi comme on l’aime et sur Krinein, on ne pourra que vous le conseiller (avec insistance soit dit en passant) !

 

L'auteur d'Elfen Lied ne semble pas avoir énormément de succès chez nous, à mon grand désespoir. Heureusement pour moi, Tonkam continue à sortir régulièrement l'excellent Brynhildr in the Darkness dont le cinquième tome vient d'arriver. Après la mort de Nanami, Ryota se retrouve avec une détermination sans faille. Il veut faire tomber Vingulf et ce, quelqu'en soit le prix. Dans ce tome, on commence à voir une potentielle porte de sortie pour nos magiciennes. Ce qu'elle prépare fera que, soit ça passe, soit ça casse. Etant donné le temps qu'il leur reste, elles n'ont, de toute façon, plus beaucoup d'options. Alors que Kazumi se mettre de plus en plus insistante à "le" faire avec Ryota, Neko a de plus en plus de mal à contrôler ses pouvoirs. Même dans le désespoir, Lynn Okamoto nous montre que l'on peut faire évoluer un triangle amoureux. Etonnant, non ? 

 

On clôture le très bon de chez Tonkam avec… roulements de tambours… encore du Jojo ! Eh oui, Stardust Crusaders, la troisième partie, s’est terminée lors de Japan Expo. La fin de ce chef d’œuvre est à la hauteur de nos espérances (sans trop spoiler). Le combat entre Dio et Jôtaro ne se joue pas qu’à la force brute (chose impossible quand on voit le pouvoir de Dio) et le jeune Joestar va devoir rivaliser d’ingéniosité pour ne pas tomber dans les pièges du vampire. Difficile d’en parler sans en dire plus et c’est pour cette raison que je m’arrêterai là. Fans de Jojo, n’ayez crainte, une critique complètement de la troisième partie viendra rejoindre celles de la cinquième et de la sixième sous peu !

   

Le « Mleh ».

Derrière ce nom un peu barbare se cache (vous l’aurez sûrement deviné) le moyen et tout ce qui ne m’a pas particulièrement titillé même si la lecture n’était pas mauvaise.

Mon été avec… Tonkam.

Alors que les premiers volumes de Bad Luck Witch m’avaient beaucoup plu, je dois avouer que ce troisième tome est plus que bof. Les personnages principaux semblent de plus en plus apathiques et l’arrivée de Rantaro ne fait que renforcer la médiocrité du personnage de Tsuzuri (et aussi sa mollesse légendaire). En l’absence d’une (vraie) trame de fond, ce qui pourrait sauver la série, c’est la pertinence de ses mini-enquêtes mais ce n’est pas un des points forts du titre. Ce qui le sauve, c’est son petit côté tranches de vie. Même si l’on est dans un manga plutôt axé action, l’auteur continue à prendre son temps pour développer les liens entre les personnages et ne précipite rien. Il n’y a pas non plus trop de combats, ce qui favorise ce rythme assez lent. Malgré ses personnages pas terribles, la série s’en sort plutôt bien et il sera intéressant de voir ce que ça vaut une fois les trois derniers tomes sortis.

 

Dernier titre sorti dans la collection Young de Tonkam, Seven ne constitue pas encore ce que l’on pourrait considérer comme un bon titre. Cependant, ce n’est pas complètement nul non plus. On suit l’aventure d’un jeune tekigôsha, un humain capable d’utiliser un pouvoir mystérieux (grosso-modo, je le résume très mal), nommé Takeru. Ce dernier tente plus ou moins de changer un monde en proie à la guerre et la misère dirigé par Noire-Neige. Oui, vous avez bien lu. Le titre se veut emprunter des éléments au conte Blanche-Neige et mis à part les noms, le lecteur n’en finira pas de se demander d’où ça vient… Après, il ne faut pas oublier que ce n’est que le premier tome et que rien ne dit que l’on ne verra pas le lien plus tard mais pour l’instant, c’est tout flou. Même si on ne sait pas trop où l’auteur veut en venir avec son titre (il inclut un peu d’humour, un peu d’action et un peu de réflexion de manière assez irrégulière), ce premier tome se lit plutôt bien même si on ne sort pas complètement transfiguré une fois la dernière page tournée. Je vous aurais prévenu.  

   

Le très pas bon.

Alors oui, je sais que le nom annonce quelque chose de très mauvais mais ce n’est évidemment pas à prendre au premier degré. Ce sont surtout les titres qui m’ont déçu et dont les tomes n’ont pas spécialement fait avancer l’intrigue. 

Mon été avec… Tonkam.

Soyons clairs, le premier tome de Momo – The Beautiful Spirit était mauvais. Manque de bol, c’est la même chose pour sa suite. Même si les auteurs semblent décider à faire parler un peu plus leurs personnages et à nous en révéler un peu plus sur les mystères qui entourent leur monde (dont on entendra plus parler après le troisième et dernier volume). La petite équipe menée par la chasseresse grandit et accueille un guerrier canin (ou du moins, c’est pas loin) qui vient ajouter un stéréotype du shônen en plus. La seule chose qui ne soit pas à jeter est le dessin. L’ensemble est loin d’être moche et même si le niveau de détails n’est pas très élevé, le mouvement reste très bien retranscrit en règle générale. Même si la série ne fait que trois tomes, il y un bon nombre de mini-sérieux qui mériteraient plus de figurer dans votre mangathèque. Allez, je vous en donne une chez Tonkam et en trois tomes : Black Bard.

   

Les résumés éditeurs (par ordre d’apparition).

Il ne serait pas très logique de vous laisser partir sans les résumés éditeurs. Pas la peine de tout lire, il suffit de piocher dans ce qui vous intéresse !

Phantom Blood 1 : À la fin du XIXe siècle, en Angleterre, lord Joestar voit arriver dans sa maison le jeune Dio Brando, le fils d’un homme qui lui a sauvé la vie. Reconnaissant, il décide de l’adopter mais le jeune homme s’avère particulièrement ambitieux et prêt à tout pour s’emparer de la fortune familiale. Dio semble même prêt à prendre la place du fils de lord Joestar...

 

Mix 1 : Otomi, 12 ans, Tôma, 13 ans, et Sôichirô, 13 ans, sont frères et sœurs au collège Meisei. Ces deux derniers sont réputés pour leurs qualités au baseball. Mais ce n’est pas ce qui intéresse Ichiban Natsuno, nouvel élève de l’établissement, qui s’étonne de leur histoire familiale. Les deux ados sont nés le même jour mais ne sont pourtant pas jumeaux. Quel mystère cache leur famille ?

 

Brynhildr in the Darkness 5 : « Un jour peut-être, tu m’oublieras moi aussi... » Ryota, à qui Nanami a clairement dit que Vingulf était leur ennemi, a encore plus envie de protéger Neko et les autres. De son côté, Yuki Tsuchiya, nouvelle recrue de Vingulf, assiste dès son premier jour à un spectacle inimaginable! Le mystère du Centre s’éclaircit peu à peu mais une nouvelle tueuse apparaît...

 

Stardust Crusaders 16 (fin) : Le dernier round du combat de la famille Joestar contre Dio s’ouvre enfin. Au péril de leur vie, Joseph et Kakyoin ont réussi à deviner la nature du Stand de Dio: ce dernier est capable de manipuler le temps ! Mais seul Jotaro est encore en état de combattre. Un duel dantesque prend place dans les rues du Caire, où chacun devra dépasser ses limites et tromper la mort s’il veut espérer l’emporter...

 

Bad Luck Witch 3 : Enji Tsuzuri est renversé par une voiture mais il est sauvé par Hakuu, surnommée « la sorcière ». Son cerveau est resté intact, mais Enji se retrouve affublé d’un corps de monstre. Ce nouveau corps ayant coûté cent millions de yens, Enji est contraint de travailler pour Hakuu pour rembourser sa dette. De missions en révélations, Enji n’est pas au bout de ses peines...

 

Seven 1 : Il y a deux ans, le Japon était frappé par une énorme catastrophe qui l’a isolé du reste du monde. La survie du peuple a été possible grâce au gouverneur Kuroyuki. Mais la sauveuse se révèle rapidement être une dictatrice. Un jour, Takeru, un des soldats de son armée spéciale, se réveille sans souvenir de ces deux dernières années et découvre la cruauté du règne de Kuroyuki. Il jure de libérer son pays...

 

Momo 2 : La capsule de sauvetage d’un garçon nommé Taro échoue sur Kikyu, une mystérieuse planète. Sans l’intervention de Momo, une belle jeune fille, il aurait perdu la vie. Depuis, il voyage avec elle. Un jour, tous deux rencontrent le guerrier Ken, de la tribu des chiens. Ce dernier leur raconte un étrange événement qui a eu lieu sur Kikyu autrefois...