Mon été avec… Kaze.

/ Critique - écrit par OuRs256, le 20/10/2014

L’idée : Vous parler de ce que j’ai lu cet été de manière rapide et concise mais aussi de vous donner quelques guides pour vos lectures à venir tout en discernant coup de cœur et coup de gueule. Trois rubriques (je les assume et vous pouvez dire que je n’ai absolument aucune créativité en termes de nomenclature): le très bon, le « mleh » et le très pas bon.

L'été, dans la croyance populaire, c'est avant tout une période de relaxation. Pour tous ceux qui fréquentent le milieu du manga, c'est surtout Japan Expo début juillet qui pompe un maximum d'énergie. Eh oui, même si vous avez déjà eu quelques articles sur Krinein,  c'est loin d'être fini et de nombreuses interviews devraient faire leurs apparitions dans les mois qui viennent. En attendant, il faut quand même un endroit pour parler des lectures d'été. Eh oui, même si votre serviteur s'est un peu baladé sur la Route 66 (à peine trois semaines, ne me jugez pas !), j'ai quand même pris le temps de lire ma petite dose de manga. Pour les séries terminées et courtes, vous aurez, comme d'habitude, le droit à une critique complète mais pour les tomes, j'ai pensé qu'il était plus intelligent (mais aussi économique, pratique) de faire un petit article spécial été par éditeur (ceux qui diront que c'est juste pour rattraper le retard faramineux accumulé pendant que je me la coulais douce sur les routes américaines sont de fieffés menteurs !!!). Bon allez, on attaque tout de suite avec la première rubrique.

   

Le très bon. 

Ici, vous n'aurez que la crème de la crème ou du moins ce qui m'a bien fait vibrer et que j'estime nécessaire à votre vie de mangaphile. 

Mon été avec… Kaze.

 

Pour commencer cette rubrique, rien de mieux que l'excellent premier tome de Wallmanle nouveau bébé de Boichi, papa de Sun-Ken Rock. L'auteur n'a pas l'air se s'être posé beaucoup de questions puisqu'il a remis tous les ingrédients qui ont fait le succès de sa série la plus connue : la mafia, de la baston et des nanas. Le scénario ? Pour le moment, il passe complètement (Boichi se permet même certains raccourcis presque honteux) au second plan mais est-ce qu'on s'en plaindra ? Pas du tout. Comme à son habitude, le mangaka n'a pas son pareil pour nous en mettre plein les mirettes avec des scènes d'action à couper le souffle. Les personnages n'en manquent pas une pour se mettre dans des situations tantôt dangereuses, tantôt drôles ce qui donne un rythme plutôt sympathique au volume. Pour le moment, on ne sait pas trop où il veut aller mais je crois qu'on s'en fiche, on est tellement happé par l'action que l'on a pas vraiment le temps pour se poser de question. Une chance que le tome 2 sorte ce mois-ci !

 

Déjà connu en France pour L'Affaire Sugaya et Ascension (séries pour lesquelles il était principalement au scénario), Hiroshi Takano continue à nous proposer des séries au thème poignant et qui nécessite une implication du lecteur plus importante que dans des titres plus classiques. Eh oui, Dr DMAT, c'est du seinen et ce ne sont pas les volumes trois et quatre qui vont me faire dire le contraire. On y retrouve Hibiki, (trop?) jeune, manquant d'expérience et qui ne sait pas encore comment gérer l'échec. Heureusement, le mangaka met en place autour de lui une équipe expérimentée et même le nouvel ajout (une neurochirurgienne) semble avoir vu de nombreux cas désespérés. Le maître mot reste donc l'endurcissement, passage qui semble être obligé pour chaque membre de l'équipe de la DMAT. En tout cas, en tant que lecteur, on se régale toujours autant au niveau du graphisme toujours aussi léché puisque l'auteur veut, autant que possible, ancrer sa série dans la réalité. Un gros plus pour ce seinen médical qui vient de finir sa première saison au Japon avec son septième volume. 

 

Vous serez peut-être étonnés de les retrouver ici mais je vous assure qu'ils ont bien leur place dans le Très bon... Je veux bien sûr parler des tomes cinq et six de Rock Lee - Péripéties d'un ninja en herbe. On retrouve le ninja à la pilosité faciale la plus douteuse de l'histoire dans l'un des seuls kodomo manga parodiques qui ne perd pas en qualité. Alors que Chopperman (aussi chez Kazé Manga) et son humour douteux n'ont pas duré plus de quatre tomes, Rock Lee et ses potes en ont tenu sept bien remplis. Une fois de plus, les situations ne cassent pas trois pattes à un canard et l'humour pipi-caca si chers à nos têtes blondes est toujours présent mais il faut avouer que ça marche bien. Dans sa fonction première qui est de divertir les enfants, le titre fait pleinement son office donc n'hésitez pas à le diffuser auprès de vos lecteurs les plus jeunes !

 

Les personnages de Moonlight Act croyaient avoir fait le plus difficile en battant Momotarô mais il n'en est rien. Alors qu'ils sont en vacances à la place, ils découvrent qu'un ennemi bien plus coriace les attend. Ce dernier se trouve dans le monde des Mille et une Nuits et n'est autre qu'Aladin ! Ce dernier a même capturé le Roi Nu et les autres sages du monde des contes... Même s'il se permet un peu de détente en début de volume (il faut dire que c'était nécessaire après toute la tension amenée par celui que l'on considère comme le "Champion du Japon"), Fujita relance sa série illico dans un nouvel arc dont l'issue changera Gekkô pour le reste de la série puisque ce dernier pourrait en apprendre un peu plus sur ses origines (ce qui nous permettrait de savoir d'où lui vient la force d'appliquer le moonlight act. Franchement, il est difficile d'exprimer avec des mots la force de ce titre que Kazé Manga recommence enfin à publier régulièrement. C'est une de ces séries dans lesquelles il n'y a rien à jeter : le scénario est travaillé, le graphisme est juste exceptionnel avec une utilisation de l'encrage comme chez nul autre mangaka et des personnages tout simplement inoubliables. Tout ce qu'on peut déplorer, c'est que ça ne se vende pas plus... 

   

Le « Mleh ».

Derrière ce nom un peu barbare se cache (vous l'aurez sûrement deviné) le moyen et tout ce qui ne m'a pas particulièrement titillé même si la lecture n'était pas mauvaise. 

Mon été avec… Kaze.

 

On ouvre la rubrique avec le sixième volume de Monster Hunter Flash qui reste plus que moyen. L'aventure continue sur les mêmes bases que dans les premiers volumes et Taiga peut enfin commencer la quête du Kirin qui pourrait être assez compliquée pour lui et son équipe. Alors oui, les monstres restent titanesques et presque effrayants mais la série ne joue que sur ça. Les personnages ne sont pas charismatiques pour un sou et même s'il y a de l'idée dans les armes et les armures, le tout est rapidement gâché par une utilisation anecdotique de l'équipement qui ne sert pas à grand chose (si ce n'est montrer des choses différentes au lecteur afin que ce dernier ne se lasse pas trop vite). Alors que l'équipe commence à parler stratégie, on se dit que le prochain tome ne devrait pas être trop mal ou du moins on l'espère parce que sinon, ça sera pas vraiment la fête... 

 

Dans Terra Formars, les équipes terrestres continuent leurs terribles voyages sur Mars maintenant qu'elles ont été séparées et tentent (tant bien que mal) de survivre en survivant aux cafards qui ont même trouvé le moyen d'évoluer. C'est ainsi que l'on pourrait résumer l'intrigue des volumes cinq et six de la série et vous comprenez donc pourquoi elle se retrouve dans le Mleh. Même si les combats sont géniaux (dynamiques au possible et super bien rendus), le scénario prend une sacrée claque puisque l'action n'avance pas des masses. Les auteurs continuent à disséminer des indices et quelques informations un peu partout mais il faut avouer qu'on en attend un peu plus d'un titre qui possède un tel rayonnement. Une chose que l'on ne peut pas enlever au titre, c'est qu'il suit toujours la même ligne directrice depuis le début : seuls les plus forts peuvent survivre, le reste peut mourir à tout moment. Tiens, ça me rappelle autre chose ça... Une série avec un mariage qui tourne pas terrible et des personnages importants qui meurent super facilement... Hum... Bref, tout ça pour dire que Terra Formars, ça marche super bien mais qu'on aimerait bien un développement un peu plus rapide !

 

Avec les volumes quinze et seize de Kuroko's Basket, Tadatoshi Fujimaki nous propose la suite et fin du match contre Tôô Gakuen et son joueur star Aomine. L'auteur se débrouille plutôt bien pour faire monter la pression au fil d'un match qu'il développe plutôt bien. Les joueurs ont bien évolué et on sent qu'ils ont franchi une étape dans leur carrière de basketteurs lycéens. Cependant, il y a un vrai problème au niveau du final qui apporte un retournement de situation auquel tout le monde s'attendait... Loin de moi l'idée de dire du mal de la série mais j'ai trouvé que c'était un peu too much. Il y avait de nombreuses façons de terminer le match et l'auteur n'a pas forcément choisi la plus adaptée selon moi. Quoi qu'il en soit, je ne préfère pas en dire plus sur le sujet. Par contre, on sent vraiment une belle amélioration dans le dessin qui gagne encore en dynamisme grâce à une excellente représentation du mouvement. On espère juste que la suite soit un peu moins prévisible histoire de pouvoir apprécier la série à sa juste valeur. 

 

Avec Ryûhei Tamura invité à Japan Expo, il était difficile de passer à côté de Beelzebub cet été. Pour ma part, j'ai pu lire les volumes vingt et vingt-et-un qui terminent l'arc consacré à Furuichi et à ses mouchoirs et qui emmènent nos héros dans la folie de Noël. En fait, si j'avais voulu être un peu plus juste, j'aurais placé le vingtième opus dans le Très bon et le vingt-et-unième dans le Mleh voire dans le Très pas bon. La fin des combats de Furuichi est tout simplement géniale et la façon dont l'auteur introduit un peu d'humour dans son combat contre Oga et dans leur première rencontre est juste excellente (et en plus, impossible de le voir venir tant l'atmosphère construite par le mangaka est sérieuse à ce moment là). Cet arc spécial Furuichi aura été un de mes préférés dans la mesure où l'auteur donne au personnage la possibilité de s'exprimer pleinement, ce qu'il n'avait pas encore fait jusqu'ici. Par contre, là où il y a du moins bon, c'est dans le concours de Noël totalement inutile et qui prend des proportions assez dingues (dans la durée mais aussi dans les enjeux). Il permet à l'auteur de faire revenir un personnage qui amène certaines situations sympathiques mais à part ça... on reste dans des chapitres assez basiques, pas très drôles et en deçà de ce qu'on avait eu jusque là. Pour moi, ça reste à oublier pour repartir sur de bonnes bases dans le tome vingt-deux!

   

Le très pas bon. 

Alors oui, je sais que le nom annonce quelque chose de très mauvais mais ce n'est évidemment pas à prendre au premier degré. Ce sont surtout les titres qui m'ont déçu et dont les tomes n'ont pas spécialement fait avancer l'intrigue.

Mon été avec… Kaze.

 

Le seul titre que j'ai placé ici pourra surprendre, non seulement parce que son auteur fait normalement des choses plutôt pas mal mais aussi parce que le premier volume était plutôt intrigant. Bon, j'arrête le suspense ici, il s'agit du deuxième volume de Biorg Trinity qui part dans un délire très difficile à suivre. Comprendre ce qui se passe est d'ailleurs très difficile tant les cases sont chargées et tant les personnages font absolument n'importe quoi (si vous avez l'occasion de feuilleter le tome, faites-le et vous verrez que c'est un fouillis innommable). Le manque de charisme flagrant des protagonistes ne vient pas aider non plus; que ce soit Fuji et son obsession ou même Fumiho en mode cruche... Bref, même le dessin ne parvient pas à sauver ce titre pourtant signé Oh!Great, dessinateur dont le talent est indéniable... C'est vous dire si le scénario est une catastrophe que l'on ne pourra même pas reprocher au mangaka (chose que l'on aurait pu faire dans Air Gear par exemple) puisque ce n'est pas lui qui le signe !

   

Les résumés éditeurs (par ordre d'apparition).

Il ne serait pas très logique de vous laisser partir sans les résumés éditeurs. Pas la peine de tout lire, il suffit de piocher dans ce qui vous intéresse !

 

Dr DMAT 3 & 4 : À peine remis de la mort de son précédent patient, Hibiki doit affronter de nouveau la dure réalité de la vie. Un tremblement de terre de magnitude 5 secoue l'archipel et les équipes de la DMAT sont déployées pour sauver les victimes aux quatre coins des grandes métropoles. Mais le séisme n'a pas seulement ébranlé le pays. En effet, cet événement malheureux est aussi le déclencheur d'une drôle d'histoire d'amour…

 

Rock Lee - Les péripéties d'un ninja en herbe 5 & 6 : Toujours aussi survolté, l'intrépide et fougueux Rock Lee enchaîne les aventures déjantées ! Cette fois, il embarque avec l'équipe Kakashi pour une mission de reconnaissance dans une zone maritime pleine de mystères, mais voilà que leur boussole perd le Nord, et elle n'est pas la seule !

 

Moonlight Act 11 : En vacances à la mer, Gekkô et sa bande passaient un sacré bon moment… mais c'était trop beau pour durer ! Hachi-Kazuki, chargée d'une mission de première importance par “Tsukuyomi”, vient bien malgré elle de mettre fin aux batifolages. Le but de cette mission ? Secourir les anciens du monde des contes, retenus prisonniers en un lieu tenu secret. Et pour délivrer le roi Nu, dépositaire du secret de ses origines, Gekkô n'hésite pas un instant : il plonge la tête la première, direction "les Mille et une Nuits" !

 

Wallman 1 : Après de longues années passées à servir le Japon comme tueur à gages, Jirô Sorashima décide de tirer sa révérence après la trahison de son pays et la mort de son coéquipier. De retour au Japon après un exil de 20 ans, il se laisse vivoter chez l’un de ses anciens partenaires… jusqu’au jour où une nouvelle colocataire ultra sexy du nom de Nami débarque dans sa vie. La jeune bombe prétend vouloir tuer un homme afin de venger la mort de son père. À son corps défendant, Jirô se retrouve rapidement embringuer dans cette affaire ! Le légendaire Wallman va reprendre du service !

 

Monster Hunter Flash 6 : Afin de permettre à Raiga d'accéder à la quête du Kirin, Torcche a accepté de rejoindre la troupe de chasse "Waldbrand”. Au cœur de la zone de chasse, Raiga, Brad et Eally découvrent une immense tour où ils ne tardent pas à tomber nez-à-nez avec leur proie. Ils vont très vite s'apercevoir que la légende disait vrai : il s'agit là d'une créature extraordinaire, aussi rapide et puissante que la foudre ! En effet, à peine deux minutes après le début de l'affrontement, Eally et Brad se retrouvent à terre, laissant Raiga seul face à ce qui pourrait se révéler son plus redoutable adversaire…

 

Terra Formars 5 & 6 : En dépit des efforts déployés par Keiji Onizuka, l'équipe nippo-américaine n° 1 est sérieusement mise en difficulté par le traquenard que lui ont tendu les cafards mutants de Mars. Pendant ce temps, sur Terre, alors que les dissensions se font de plus en plus vives, d'étonnantes révélations au sujet d'Akari Hizamaru s'apprêtent à jaillir...

 

Kuroko's Basket 15 & 16 : Difficile de déterminer qui de Seirin ou de Tôô Gakuen sortira vainqueur de cet incroyable rencontre de la Winter Cup. Affichant un score au coude à coude, aucune des deux équipes ne parvient à prendre l'avantage. Alors que Kagami et Aomine, tous deux dans la “zone”, se livrent un duel sans merci et multiplient les enchaînements démentiels, leurs coéquipiers font leur possible pour soutenir leur as. Jamais dernières minutes de match ne furent aussi intenses et incertaines !!

 

Beelzebub 20 & 21 : C'est Saint Noël Saint ! Les quinze couples sélectionnés au terme de l'étape éliminatoire pour participer au tournoi sont désormais connus : il est temps de passer aux choses sérieuses ! Dès la première manche, les binômes s’affrontent sur le ring dans des épreuves pour le moins embarrassantes allant du baiser indirect à la bataille assis sur les épaules, en passant par le Pictionnary. Mais la bande d'Ishiyama n'est pas réputée pour respecter les règles et très vite les coups bas fusent ! Mais quand vient le tour d'Oga et de Hilda, ils se retrouvent face à des adversaires qui ne sont pas sans leur rappeler de vieilles connaissances…

 

Biorg Trinity 2 : La fête d'anniversaire bat son plein et Fumiho Enomoto, bien qu'inquiète de l'absence de ses amis, est loin de se douter des combats sanglants qui se déroulent dans l'ombre. Pour “sauver” Hôsaka, au seuil de la mort, Fujii a décidé de l'aspirer pour fusionner avec lui. Les deux garçons, qui cohabitent à présent dans un seul et même corps, forment une nouvelle entité : un “biorg”, un bio bug spécialisé dans le combat. Mais malheureusement, le biorg hunter a désormais toute légitimité pour déployer ses forces et l'éliminer. Fujii va rapidement devoir s'adapter à la situation et à ses nouvelles capacités pour espérer sortir vivant de son premier affrontement…