9/10Ebichu

/ Critique - écrit par Kei, le 26/11/2004
Notre verdict : 9/10 - Ham...Taré (Fiche technique)

Tags : ebichu eur livraison manga video hamster evaluation

Ebichu est une série du prestigieux studio Gainax. Cependant, elle est peu (pas) connue du grand public. Elle a en effet été diffusée très tard le soir au Japon car elle ne s'adresse clairement pas au public habituel de la japanimation.

Ebichu est une femelle hamster qui s'occupe des tâches ménagères. Sa maitresse, une femme de 25 ans (la date limite de "validité" pour une femme au Japon), vit en concubinage avec son petit ami. Celui-ci, prénommé Kaishounachi (littéralement : « inutile ») passe son temps à boire, à la tromper et à dépenser tout son argent au jeu. La seule chose qui l'intéresse est le sexe, en permanence. D'ailleurs, c'est presque la seule relation qu'il entretient avec la maitresse d'Ebichu.
Ebichu ne cherche qu'une seule chose : faire plaisir à sa maîtresse. Malheureusement pour elle, elle est très maladroite, n'a pas sa langue dans sa poche et surtout c'est une gaffeuse de première.

Et elle le paie cher : tout le monde se défoule sur elle sans aucune retenue. Elle passe le plus clair de son temps à nager dans son sang, ou écrasée contre le mur.

Voilà la première chose qui fait que Ebichu n'est clairement pas une série grand public : la violence. Cette série est non seulement violente (ca reste tout de même de la violence sur hamster) mais aussi exceptionnellement gore. Heureusement, son graphisme, proche de « Mes voisins les Yamada », sauve l'affaire. Toute cette violence devient drôle, à la manière de Happy tree friends.

La deuxième chose est que dans cette série, rien n'est suggéré, tout est montré, tout est explicite. On est bien loin des codes habituels (le saignement de nez pour l'excitation sexuelle par exemple) Ici, les scènes de sexe sont nombreuses et montrées sans complexe. Et une fois encore, les auteurs ont réussi à rendre toutes ces scènes drôles : la maîtresse de Ebichu et son copain ressemblent plus à des lapins qu'à autre chose pendant ces scènes.

Cette série est donc bien une comédie, mais une comédie pour adultes. Elle est truffée de jeu de mots salaces... en japonais ! Rassurez-vous, on peut tout à fait les comprendre sans être bilingue... à condition d'avoir des notes de traduction.
Petit exemple de jeu de mot : kuritorisu est la prononciation japonaise de clitoris. Mais kuri to risu signifie en japonais « châtaigne et écureuil » Je vous laisse imaginer les situations et les quiproquos qui en découlent...

Pour ce qui est des musiques, elles sont hélas totalement inexistantes. A part les génériques de début et de fin, qui donnent dans le kawaï à outrance (ça en devient d'ailleurs drole), on n'entend à aucun moment de la musique. Ou plutôt, on en entend mais uniquement lors de « jingles » qui annoncent un passage specifique : par exemple quand ebichu fait un haiku, ou quand ebichu se transforme en « Ebichuman, the sexual savior ». On a parfois 3 accords de musique, mais ils ne sont là que pour rehausser l'aspect Kawaï de certaines scènes. A oublier donc.

Le mot de la fin :
Oruchuban est une série atypique, à ne pas mettre entre toute les mains, qui montre encore le savoir faire des studios Gainax. Le dessin peut ne pas plaire à tout le monde, mais il sert la cause de cette série, que je n'aurais pas hésité à classer dans la categorie hentaï si le graphisme avait ressemblé à ce que fait Oh Great. C'est une série incroyablement drôle, mais les thèmes abordés la réservent à un public adulte.