Les Delcourt du mois de juin 2014

/ Critique - écrit par OuRs256, le 28/08/2014

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Le mois en deux mots trois mouvements : La mafia, des samouraï et des animaux !

Les Delcourt du mois de juin 2014

Crazy Zoo 1 : Delcourt nous propose le premier titre d’un illustre inconnu chez nous, Kouhei Horikoshi et autant le dire tout de suite, c’est très en dessous de ce que l’éditeur a l’habitude de nous proposer. Dans Crazy Zoo, Hana est une lycéenne attardée et incapable de faire quoi que ce soit toute seule. Pour se prouver qu’elle peut changer, elle va se faire engager comme responsable de l’entretien dans un zoo. Malheureusement pour elle, ce n’est pas un endroit comme les autres et le directeur, un homme-lapin va lui en faire voir des vertes et des pas mûres… Bon alors, dans l’idée, on se dit pourquoi pas. La transformation des animaux est plutôt bien exploitée, tout comme les connaissances de la jeune fille. Cependant, l’histoire inexistante minimise l’intérêt de la série. On se retrouve face à une succession de petites saynètes à la Reborn qui sont de plus en plus ennuyeuses. Les premières passent mais la redondance s’installe très rapidement et l’auteur ne fait absolument rien pour accrocher son lecteur. Malgré l’excellent chara-design du directeur, son caractère en fait un personnage détestable et imbuvable au fil du tome. N’espérez pas voir Hana et sa bêtise légendaire venir remonter le niveau des personnages principaux. Même le dernier qui veut pourtant faire intervenir le rival que tout le monde attendait ne réussit pas à provoquer un regain d’intérêt… Pour une série en 5 tomes, c’est un démarrage qui fait peur…

J. Boy 2 : Plutôt que de mettre la conclusion à la fin, je vais la faire tout de suite. J. Boy est un vrai régal pour tout amateur de seinen. Il possède absolument tout ce que je recherche dans un titre du genre : une histoire palpitante, des personnages sombres au passé trouble, un trait réaliste et une ambiance aux petits oignons. Dans ce deuxième volume, le J.Boy joue contre Ô Shibun, son prétendu père qui va lui raconter ses origines alors que la partie de billard dans laquelle les deux personnages jouent leur vie bat son plein. Un match d’une intensité palpable où chaque coup a son importance et dans lequel chaque bille semble avoir une importance capitale. L’auteur réussit à intégrer à la perfection le récit d’Ô Shibun, ses peines et les événements qui ont fait de lui celui qu’il est maintenant, y compris les raisons de son ascension au sommet de la mafia. On ne sent à aucun moment un pan de l’histoire prendre le dessus et les scènes s’enchaînent presque naturellement. Pour moi, c’est assez clair, J.Boy est l’un des meilleurs seinen de cette année (chaque volume renforce cette idée) et le rater serait une grosse erreur !  

Jinbe Evolution 8 : Alors qu’il escorte Maître Mushibugyô (toujours sans savoir que c’est elle) dans le fief de Kishi accompagné de Tadasuke Ôoka, Jinbe ne comprend pas vraiment le concept de discrétion et va attirer de nombreux insectoïdes sous les ordres de Sanada, de quoi tester ses nouvelles techniques ! Après le flashback plus que sympathique sur la rencontre des parents de notre héros (qui sont tous les deux complètement frappadingues), on revient à l’histoire classique avec une tentative d’escorte à laquelle se joint notre héros. Alors que le voyage devait être sans heurt, l’auteur décide de multiplier les épreuves sur la route de Jinbe en l’opposant à des ennemis encore plus terribles que jamais. On avait déjà une impression de puissance assez forte venant des membres du groupe des Exterminateurs mais c’est encore plus fort chez les guerriers insectes de Sanada. L’auteur les mets d’ailleurs en scène dans des accès de violence encore inédits dans la série, preuve qu’il ne compte pas rester dans une ambiance trop guillerette. Bref, Jinbe Evolution, ça reste un cocktail d’action détonante et de personnages hauts en couleurs pour le plus grand plaisir de ses lecteurs; Akata avait bien raison de l’annoncer comme un hit en puissance.