3/10Cyborg Kurochan

/ Critique - écrit par CBL, le 18/01/2004
Notre verdict : 3/10 - Kurochiant (Fiche technique)

Tags : cyborg kurochan tome yokouchi naoki manga kuro

Aujourd'hui je vais vous parler de... oups. Envie pressante. Je vais amener un manga sur le trône cette fois, ça me changera des parties de Advance Wars 2 sur lesquelles je passe trop de temps. La couverture fait envie : rouge-orange flashy avec un chat dessiné façon manga équipé d'une mitrailleuse Gatling (les mitrailleuses rotatives comme celle de Schwarzy dans Terminator 2). Je feuillette rapidement pour évaluer la durée : ça va, y a pas beaucoup de texte. Ce sera amplement suffisant pour remplir mon devoir. Je m'installe et commence à lire. C'est Djak qui me l'a passé connaissant mon goût pas assez modéré pour les trucs idiots comme Le Collège Fou Fou Fou. Effectivement, Cyborg Kurochan annonce la couleur dès les premières pages : c'est totalement crétin. Un chat japonais, qui défend ses bons et vieux maîtres et qui aime une petite chienne appelée Pooly, se fait transpercer par une flèche. Un méchant scientifique le récupère et le transforme en chat cyborg équipé de toute une série de gadgets pour compléter son armée. Mais Kurochan s'enfuit du labo pour retourner vers ses bons maîtres. C'est parti pour un volume de combats à la gatling (l'arme de prédilection de Kurochan qu'il met à son bras façon Cobra), de délires et d'aventures pas possibles.

Cyborg Kurochan
Cyborg Kurochan
Arg... J'aurais pas dû manger au resto U hier, ça ne passe pas. Tout comme Kurochan d'ailleurs. D'habitude je suis plutôt réceptif à ce genre de mangas mais ici, la sauce ne prend pas pour plusieurs raisons. Commençons par le graphisme. Assez proche de dessins animés type Super-nanas ou du Professeur Dexter, Cyborg Kurochan est franchement moche et volontairement enfantin tout en exagérant les stéréotypes manga. Ce ne serait pas trop grave s'il n'était pas victime d'un autre problème : les dessins sont très fouillis pour accentuer le côté barré de l'histoire. Le tout donne donc un bordel pas possible que ma nièce aurait aussi bien pu dessiner en cours primaire. Ce n'est pas juste de la fainéantise mais un manque complet de talent. On le retrouve d'ailleurs dans les textes qui sont aussi pitoyables que les tentatives d'humour de l'auteur. J'étais censé rigoler et ce manga a plutôt facilité mon transit intestinal. J'ai bien esquissé quelques sourires de temps en temps mais on est très loin de crises de rire que provoque l'apparition du panda dans Ranma 1/2. Le fait que le manga verse dans l'auto parodie à outrance avec les gros robots et les figures déformées finit par lui nuire et paradoxalement lui enlever toute originalité.
Voilà, j'ai fini mon affaire. Ah zut, plus de papier... Quoique...