6/10Blood + A

/ Critique - écrit par juro, le 06/05/2009
Notre verdict : 6/10 - Rhésus positif (Fiche technique)

Tags : blood saya manga back france critiques ivry

Mêmes vampires, autres moeurs. Dans la Russie de Raspoutine, nos deux trublions vont rencontrer un prêtre aux dents longues... Les temps changent, le bain de sang reste le même...

Dans ce nouveau cycle en deux volumes des aventures de Saya, la tueuse de vampires, et de son compagnon immortel Hagi, les événements décrits se déroulent en 1916, à l'aube de la révolution russe, alors que le duo se lance sur les traces de Raspoutine. Ce retour dans le passé offre un éclairage passionnant sur une période charnière de la vie de Saya, à l'époque où elle éprouvait moins de remords à trancher des innocents...

Blood + A
Blood + A
Kumiko Suekane apporte une touche de douceur dans son trait contrastant avec l'univers sombre et brutal du titre. Blood + A (A pour Adagio) fait presque figure de sympathique petit shônen ensanglanté par rapport au seinen l'ayant précédé, Blood +. Et ce n'est pas pour déplaire car l'auteur offre un scénario un poil plus élaboré en nous emmenant vers la fin de la dynastie russe, Raspoutine et tout ce qui s'en suit... Plus des vampires et autres chiroptères ! Mais cette fois-ci la menace est beaucoup mieux orchestrée même si elle ne s'avère pas véritablement surprenante car on saisit tout de même rapidement le chemin vers lequel l'auteur veut nous entraîner. La relation entre Hagi et Saya possède les mêmes caractéristiques au poil près que Saya apparaît bien moins mature et expérimentée. Les mêmes relances scénaristiques apparaissent sur sa condition difficile de vampire défendant les humains face à ses congénères, sans toutefois progresser...  Cet axe minime constitue la seule trame scénaristique de fond du manga qui reprend bien évidemment ces actes bouchers à tire-larigot.

Suekane offre un travail plus fin, se rapprochant par touches subtiles d'un shôjo. Le chara design des personnages s'en ressent, surtout concernant une Saya qui n'a jamais paru plus féminine. Le contraste s'avère hallucinant en la comparant à celle qui n'avait rien d'humain dans Blood the Last Vampire. Le titre y gagne en « propreté ».  A l'inverse, on perd une partie de l'intensité avec moins de combats et par conséquent le découpage et le remplissage se montrent moins percutants.

Un nouveau shônen dans le prolongement du prcédent constituant le second pan de la grande opération Blood + lancé par le studio IG. Absolument de la même veine, imparfait mais avec de bons moments, en espérant mieux. D'ailleurs, une troisième série arrive avec Blood + Yakojoshi avec... un troisième mangaka différent dans une version shôjo !